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Taccuino di una quarantena (2)

di Giuseppe Acconcia

 

8.

Pouvez-vous nous décrire la situation actuelle en Italie?

La situation est très triste en ce moment, nous enregistrons un triste record, celui du plus grand nombre de victimes du coronavirus dans le monde, on arrive même devant la Chine. Cela dit, aujourd’hui un relent d’espoir a gagné le peuple, puisque pour une fois depuis des semaines le nombre de personnes décédées à cause du Covid -19 a baissé. Cet élément est très important, puisque depuis la mise en place des mesures de restriction le 8 mars dernier, nous voyons enfin des résultats, même minimes. Nous avons espoir que les deux prochaines semaines le nombre de morts diminue considérablement. Même si le moral des Italiens est vraiment miné par la douleur, nous avons perdu beaucoup de concitoyens, d’ailleurs la joie de vivre qui a fait le tour de la Toile les premiers jours du confinement a été ébranlée par la mort fulgurante de plus de 6000 Italiens. Mais je reste optimiste, je fais confiance au moral des Italiens et leur capacité à se surpasser. Cela dit, ce qui m’inquiète en ce moment ce sont les déplacements de la population du Nord gravement touché par le Covid-19, vers le sud du pays plus ou moins épargné , à noter que les régions les plus touchées sont là Lombardie, Emilia-Romagna, Marche, Liguria et Veneto, juste après l’annonce des mesures de confinement, mais les critiques se font rare depuis que des gens se sont rendus compte de la gravité de la situation. Cela dit, un autre point inquiète beaucoup les Italiens, le «verrouillage des libertés». Toute infraction des mesures est lourdement punie. Allant de 3 mois de prison à 12 ans de prison avec pour chef d’inculpation : « Sortie sans raison, délit d’épidémie » pour toute personne qui se trouve dehors et pressentant des symptômes. Ajouter à cela la militarisation de la rue, comme vous le savez sans doute l’armée italienne a été appelé a la rescousse, mais j’espère que cela ne va pas trop durer. Nous sommes dans un pays qui a connu le fascisme, la dictature, et ce qui se passe aujourd’hui, c’est-à-dire, armée et police qui comblent les lacunes de la gestion politique est un pari risqué pour la démocratie.

Quelles sont les raisons d’un aussi lourd tribut de l’épidémie dans votre pays?

Si on pose cette question au ministre de la Santé, il dira que la population est très vieillissante, surtout dans le Nord, comme en Lombardie. On peut aussi nous dire que c’est le manque de kits de dépistage qui a causé cette catastrophe sanitaire, c’est-à-dire le fait que le dépistage ne s’est pas généralisé comme en Chine, ou encore en Corée du Sud. Mais pour moi c’est simplement les politiques sanitaires menées par les gouvernements de gauche et de droite qui se sont succédé à la tête du pays depuis des années. C’est-à-dire la réduction de dépenses publiques. Le nombre de lits pour la thérapie intensive, de médecins, de respirateurs… En temps normal le personnel et le matériel médical sont largement suffisants, mais pas pour une crise aussi minime soit elle. Celle que nous vivons en ce moment est sans précédent, et malheureusement de grande ampleur. Le système sanitaire ne tient plus le coup, beaucoup de gens meurent chez eux….. Pour faire simple on peut dire «on se croirait sans Etat». Et cela est la conséquence directe des politiques de Silvio Berlusconi, Matteo Renzi, Giuseppe Conte ou d’autres gouvernements. Et même de la coalition qui est au pouvoir actuellement « gauche et mouvement populiste cinq étoiles ».

En ces temps de crise les relations entre l’Italie et l’Europe semblent être tendues, à votre avis comment va se conjuguer l’avenir entre ces deux acolytes?

Dans la précipitation je dirais «je ne sais pas», puisque entre l’Italie et l’UE, l’histoire d’amour est longue et un peu compliquée. Elle est passée par plusieurs étapes. La première «l’enthousiasme», la seconde le « désenchantement ». Depuis près de dix ans, les Italiens ont le sentiment d’avoir été lâché par l’Union européenne, a titre d’exemple la crise migratoire, notre pays doit faire face tout seul aux flux des migrations, sans la moindre aide sans la moindre politique générale, ce n’est pas un problème Italien c’est un problème européen. Par ailleurs, même du côté économique, les Italiens pensent que l’UE est un frein pour leur développement. D’ailleurs une des raisons de la réduction de la dépense publique est due aux restrictions imposées par l’UE. Cela dit, nous sommes loin du débat sur le Brexit, puisque la plupart des Italiens estiment que la libre circulation est un acquis conservé. Je dirais plus que les événements de ces derniers jours ont fait que notre «Euro-scepticisme» ait été exacerbé. D’ailleurs, la crise actuelle démontre les failles de l’UE, même au niveau politique, puisque les prises de décision et de gestion de crise se sont faites individuellement. Pays par pays. C’est-à-dire que l’UE n’est pas un bloc qui agit ensemble. Ce qui est une grande erreur à mon sens, ce n’est pas que sur les questions économiques qu’on doit agir ensemble, même concernant les crises communes. Dès que la pandémie a été virulente la première décision politique a été de fermer les frontières, d’autres, comme le Premier ministre britannique, Boris Johson, a tardé à prendre des mesures après il a voulu «préparer» le peuple anglais à la mort. Chacun s’est confiné finalement bien avant le confinement des populations, alors que prendre des mesures commune sur l’ensemble du territoire européen aurait été plus simple et plus efficace. D’ailleurs, la crise actuelle démontre les failles de l’UE, même au niveau politique, puisque les prises de décision et de gestion de crise se sont faite individuellement. Mais l’attitude de l’Allemagne de recevoir sur son territoire des malades italiens nous permet de garder la foi. Sans oublier le reste du monde nous savons que nous sommes soutenus. Les aides arrivent du reste du monde, de Chine par exemple avec de la «technologie respiratoire», Cuba et la Russie également avec des virologues et de la technologie sanitaire. Nous sommes en manque de tout, de gants, de bavettes, mais l’aide et la solidarité internationale compense vraiment cette faille de nôtres système de santé.

Sur le plan économique quelles seront les conséquences?

C’est très triste, mais même la quarantaine est un privilège en Italie : les plus fragiles, les clochards, les réfugiés par exemple, ne peuvent se confiner. Et encore, pendent des jours, il y a eu des manifestations dans les prisons pour la peur de la diffusion du Covid-19 et le blocage des visites. Il y’a eu un dernier décret gouvernemental qui a ordonne la fermeture des activités économiques, mais le syndicat des entrepreneurs «Confindustria», essaie de fuir cette mesure, il a envoyé une lettre ouverte dans laquelle il explique que la mise à l’arrêt de ces secteurs stratégiques ferait perdre beaucoup d’argent à l’Italie. Mais le syndicat des travailleurs du secteur métallurgique «Cgil-Fiom», qui est le plus grand syndicat en Italie, veut que l’activité cesse en urgence, en vu du risque sanitaire, d’ailleurs, des appels à la grève ont été lancée par ce dernier. En effet, les séquelles de cette crise sanitaire seront profondes. Elles sont déjà commencées, puisque beaucoup de personnes se sont retrouvées au chômage. Le gouvernement a sorti une enveloppe de 25 milliards d’euro (Cura Italia). Pour l’aide aux loyers, aux prêts bancaires, etc… L’opposition affirme déjà que cela ne sera pas suffisant, le Premier ministre déclare que «c’est la pire crise depuis la fin de la seconde Guerre mondiale ». Pour l’instant, on ne peut pas mesurer avec exactitude l’ampleur des dégâts à venir. Par exemple, des le début de la crise les plus hautes autorités européenne, avaient annoncé que face à cette crise l’Italie ne sera pas seule à l’instar de la présidente de la commission de l’UE, Ursula von derLeyen, qui a directement été suivie par une déclaration de Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne qui avait affirmé quelle ne réduirai pas l’écart bancaire». Cette annonce a fait chuter l’économie. On est passé – 12% de la bourse italienne. Maintenant, le Pacte de stabilité a été suspendu, ce qui pourra aider l’économie à se maintenir.

 

9.

Mi manca stare a casa senza l’obbligo di stare a casa. Non riesco più a vedere aumentare il numero di morti e per me è uguale che siano in Spagna, in Italia o in Francia. Sono sicuro che tra di loro ci siano persone simpatiche e anche gli antipatici non meritavano di morire in questo modo. Non ho paura della morte. Scherzando un collega definiva così chi si teneva lontano dagli altri a causa del virus. Non mi importerebbe di morire. E anche l’ipocondria a poco a poco sta andando via.

Un’inchiesta giornalistica ha ricostruito i possibili contagi precedenti al febbraio 2020 rendendo plausibile che tanti abbiano già avuto il virus senza saperlo, come immaginavo. Alcuni medici lombardi hanno riferito di strane polmoniti inspiegabili e aggressive tra trentenni in forma grave ben prima dei primi focolai. E poi è chiaro che il sistema sanitario era impreparato a gestire una crisi del genere, tanti malati in terapia intensiva, dopo i gravi tagli degli ultimi anni, soprattutto nella Lombardia di Formigoni e Maroni.

Mi dedico a rilasciare interviste sulla grave situazione in Africa e Medio Oriente a causa del virus. Le Nazioni Unite hanno chiesto il cessate il fuoco per i paesi in guerra mentre l’Organizzazione mondiale della sanità ha riferito di temere che i sistemi sanitari africani non siano preparati ad affrontare l’aumento dei contagi. I collegamenti Skype con la tv mi hanno sempre imbarazzato perché non si possono mai controllare veramente imprevisti e questioni tecniche da casa. Molto meglio le radio e le interviste telefoniche per i giornali che mi hanno portato dall’Algeria alla California anche per raccontare la quarantena qui in Italia.

Le morti si accumulano di giorno in giorno. La nuova peste raggiunge picchi di oltre mille morti al giorno negli Stati Uniti, in Spagna e in Francia. E così i dati cinesi sembrano a tutti inventati mentre le immagini delle ceneri di centinaia di persone sembrano testimoniare ben altre perdite. Le carte telefoniche di ben 20 milioni di cinesi si sono spente senza mai riaccendersi negli ultimi tre mesi.

Per la prima volta un sussidio di 600 euro riguarda proprio tutti coloro che hanno perso o avuto meno lavoro negli ultimi mesi in Italia. È l’ora di un reddito di quarantena o di un reddito di base? Potrebbe essere una buona novità in un paese dove reddito di inclusione e di cittadinanza faticano ad avere qualsiasi efficacia.

Continuo con i miei film della notte tra Il profeta di Audriard sulle bande di corsi e arabi nelle carceri francesi e Below the sea level di Rosi su una comune di derelitti molto simpatici in California, dagli omicidi efferati di Suburbicon alla Terra dell’Abbastanza che avrei sempre voluto vedere ma non ho mai potuto. Ho rivisto Non fare il cattivo: bellissimo film di Caligari.

Ormai guardo il bollettino quotidiano solo di sfuggita per contare la diminuzione dei pazienti in terapia intensiva. Il dato mi rincuora perché potrebbe con il tempo far diminuire anche il numero dei morti che però continua a salire inesorabilmente ed è arrivato ora a superare 15mila: una vera peste.

I medici hanno finalmente trovato il modo tra clorochina, normalmente usata contro la malaria, e medicinali contro l’artrite, per evitare di intubare troppi malati colpiti dal virus. Evidentemente usare la clorochina all’inizio del trattamento permetterebbe di evitare che tanti colpiti dalla malattia peggiorino. Questo potrebbe essere il modo migliore per tenere sotto controllo la pandemia. Eppure molti dicono che tra muchi e sangue i danni ai polmoni anche di chi non ha molti sintomi sono comunque gravi, anche se non mi è chiaro se siano permanenti oppure no.

Tra Maurice e Old boy continuo a vedere film e a sentire i miei amici. La telefonata di Payam da Teheran è sempre la più gradita. Questo mio amico musicista mi racconta quanto gli iraniani prendano sotto gamba le misure di distanziamento sociale nonostante il numero di morti continui ad aumentare. Pare che tra Newrooz e Ramadan si possa fare un ponte infinito di tre mesi in Iran. Queste telefonate diventano chiacchierate esistenziali su come ormai noi trentenni non possiamo davvero ricominciare tutto d’accapo perché ormai i ragazzini ci guarderebbero sorridendo. Ma anche di consolazione: se per essere dei vincitori bisogna essere bugiardi, meglio perdere.

 

10.

Chi ha letto fin qui può scambiare queste pagine come il taccuino di un ipocondriaco. Eppure non è così. Questi giorni sono pieni di malattia e di morte. La morte può essere una liberazione e non è detto che sia un male. La morte degli altri certo che spaventa e rattrista. La propria forse di meno. Ma la malattia è orribile. Non parlo di inettitudine o di incapacità di adeguarsi alle regole del mondo ma di malattia: quella vera.

Pensare di essere continuamente malati può essere uguale alla malattia. Ma non è la stessa cosa. Perdere il respiro, essere attaccati a un respiratore, percepire il rumore degli altri e la mancanza d’aria nei polmoni, non riuscire a respirare e parlare: questa è la malattia. Se poi questa condizione è moltiplicata per migliaia di persone in tutto il mondo e per milioni che hanno sintomi, anche se lievi, rende il contesto completamente diverso dal solito. Certo malattia è anche l’incredibile disprezzo per l’ambiente e gli animali di cui tutti quotidianamente hanno esperienza. Ma questo virus fa un salto in più. È come se il degrado a cui siamo abituati con i cambiamenti climatici si impossessasse di noi e ci rendesse malati.

Ora anche nella malattia ci sono lati positivi: per esempio il pensiero e la riflessione che viene dall’isolamento, la calma del letto, la nostalgia della memoria, il coraggio di affrontare di petto una possibile guarigione, la voglia di cambiare e di riscattarsi attraverso la riacquisita salute, il tentativo di esorcizzare una malattia lieve aiutando chi sta peggio. Quindi non dispero e trovo conforto in questi pensieri e nei bei sogni che imparo a gustarmi nelle ore della mattina. Si dice che i sogni della mattina siano più realistici e così è. Stanotte ho sognato di passeggiare tra le vie di Mogadiscio di notte. Ero praticamente solo e se non ci fosse stato il virus non avrei mai potuto farlo con tanta libertà. Alla fine ho oltrepassato un foro in un muro tortuoso che mi ha portato fino alla spiaggia e ai ruderi di un magnifico castello. Mi sono sentito riconciliato con il mio passato, con una grande voglia di ricominciare.

Insomma in questa quarantena ho imparato a non svegliarmi nel cuore della notte, ad andare a dormire con un’immagine semplice ma rincuorante. Ho imparato a distribuire le vettovaglie per l’intera settimana, insomma ad avere un’ “auto-disciplina” che mi mancava davvero. Nonostante tutto, nonostante l’aria che trasuda morte e malattia.

Un mio amico ha dovuto fare un rocambolesco ritorno da Cuba dove uno dei turisti del suo gruppo è risultato positivo al virus. L’ho immaginato solo su una spiaggia cubana dove sarebbe forse stato curato meglio che in Italia. L’ho anche immaginato mentre solo aspettava il treno che dalla stazione di Milano lo ha riportato a casa, seduto nel suo scompartimento lontano da tutti gli altri passeggeri. Un altro amico ha dovuto fare ritorno in fretta e furia da Londra. Una volta a Roma è stato accompagnato da un trasporto con autista carissimo e ha immediatamente dovuto avviare, insieme a tutta la sua famiglia, un periodo di quarantena.

Anche il lavoro va avanti, con Zoom e Skype. Il primo ero abituato ad usarlo da tempo per interviste e riunioni, mentre qui in Italia sembra una grande scoperta per chi lo usa, nonostante poi tutti si lamentino delle violazioni della privacy che comporta. Seminari e riunioni si seguono con una buona qualità audio e video, tutti possono avere la parola, quindi ben vengano le video lezioni e il video lavoro in questo tempo. Anche le persone che intervengono, viste attraverso la lente di Zoom, sono quasi più vicine, si incarnano quasi in un avatar che fa un effetto non così dissimile dalla presenza. Eppure manca sempre qualcosa.

Ormai anche i paesi più restii a imporre le chiusure complete hanno cambiato idea, inclusi Stati Uniti e Gran Bretagna. Qui, proprio il Johnson che aveva sottovalutato la pandemia si è ammalato ed è entrato in terapia intensiva. In Italia, Spagna e Portogallo non poteva mancare poi l’odio anti-olandese e anti-tedesco. Sembra che questi paesi vogliano prendere in giro i paesi del Sud Europa e, in questo contesto, di disagio, malattia e solitudine, questo atteggiamento non sta passando inosservato. Forse per la prima volta il sentimento è di chiedere maggiore solidarietà tra Nord e Sud, quella solidarietà che gli inglesi hanno rifiutato con la loro Brexit, sembra proprio che l’Unione europea per come la conosciamo non abbia più senso. Ho scoperto poi di notte Petit Quinquin di Bruno Dumont: un vero capolavoro. I personaggi sono tutti spastici e rincorrono la ricostruzione di vari omicidi in stile pasoliniano alla Twin Peaks. E non mi sono perso il magnifico Joaquin Phoenix ne I padroni della notte né Chant d’hiver.

 

11.

La musica e il resto scompare. Passo il pomeriggio così, tra Elvis Costello, Brian Eno e qualche rapper. Di sicuro è il modo migliore per lasciare il resto fuori di qui nel senso più compiuto del termine, per non pensare a distanziamenti, terapie, contagi.

Un altro appuntamento è la telefonata di un mio amico greco che mi racconta come vuole ricominciare la sua vita dopo la quarantena. Per esempio, vorrebbe aprire un baretto sulla spiaggia o un ristorante etnico a Milano. Questa estate sarà dura per quasi chiunque andare in vacanza e forse il mar Tirreno o l’Adriatico saranno il massimo che potremo concederci. Eppure questo pensiero non mi preoccupa. Anzi, la sola idea di nuotare, anche partendo da una spiaggia abituale, mi riempie di forza. E poi sentire chi sta in paesi dove il virus si diffonde meno velocemente di qui mi fa arrabbiare. Molti non si rendono conto delle restrizioni assurde che qui tutti sono costretti a rispettare, dei pericoli di una deriva fascista che questo già comporta con proteste nei supermercati e pestaggi di chi non si ferma ai posti di blocco della polizia, dell’assurdità di stigmatizzare chi cammina da solo per strada mentre migliaia di persone vanno a lavorare come se niente fosse.

Di sicuro questa quarantena ha risvegliato in me la voglia di cucinare che avevo davvero perso negli ultimi anni. Piatti veloci e piccole bettole sono state la mia pratica quotidiana ultimamente. Invece in questi giorni ho ritrovato il gusto di prendere del tempo per pensare a piatti che prima cucinavo spesso. Preparo gli ingredienti, li cerco nel fugace tempo che dedico alla spesa distribuendo i pasti nei tanti giorni che passano tra un’uscita e un’altra, solo per gli acquisti settimanali nello spaccio sotto casa.

Mi dedico al soffritto, a sbucciare la verdura o condire piatti che da tempo non preparavo. I miei amici e familiari ormai si dedicano a gustosi piatti sofisticati, davvero notevoli. Io non arriverò mai a quei livelli ma posso rispolverare i segreti culinari di famiglia e amici di vecchia data, e non sono pochi.

Ha fatto ritorno poi al suo posto la giovane cassiera che credevo ormai morta. Sarà guarita? Al ritorno dall’Algeria erano seduti accanto a me in aereo due signori che tossivano e si soffiavano il naso lamentandosi di essere stati discriminati a Barcellona perché italiani raffreddati e quindi possibili divulgatori del virus. Hanno poi aggiunto che dicevano a tutti: “siamo guariti”. Non si sa quando il virus va davvero via e fin quando si è contagiosi. Questo è stato un elemento in più che per giorni ha tenuto impegnati i miei pensieri ma ora è scomparso.

La condizione della quarantena e di una clausura così lunga che durerà almeno altre tre settimane, fino al tre maggio, è molto particolare. Ho sempre sognato che il tempo si fermasse, che con uno schiocco di dita tutto rimanesse fermo mentre io avrei potuto camminare tra quei corpi bloccati conquistando magicamente più tempo per preparare e organizzare le cose quotidiane. Questo è il caso, tranne che il tempo è fermo per tutti. Il tempo della storia è davvero fermo all’8 marzo 2020 da quando per legge è impossibile muoversi, tranne chiacchiere fugaci per chiedere quale sia lo scompartimento del lievito ai cassieri.

Anche se il tempo dei discorsi va avanti in via telematica, così come la condivisione dei pensieri, delle speranze e delle paure. Ma non è la stessa cosa di sicuro. Eppure quella realtà parallela avrà degli effetti su di noi e li sta già avendo nella costruzione della quotidianità. Quindi il tempo non è davvero fermo, va avanti e così, ancora una volta, anche la quarantena è un’illusione, l’illusione che le cose non succedano per un momento. E invece succedono lo stesso, forse più velocemente del solito, come avviene in quei lunghi giorni di vacanze in cui tutti pretendono di essere in vacanza e invece si licenziano e si assumono persone, si decidono intere manovre finanziarie.

I morti qui continuano a moltiplicarsi mentre la propaganda tende a far credere che i disastri avvengano altrove: in Spagna, in Francia, ma non qui di certo. Né è possibile avanzare in questa fase critiche e dubbi sulla gestione da parte delle autorità o fare domande scomode alla protezione civile. Invece un disastro tra i disastri della sanità lombarda, fatta a pezzi da leghisti e berlusconiani, da Formigoni a Maroni fino a Fontana, è stata la decisione di trasferire tanti anziani colpiti dal virus in residenze per anziani nel momento del culmine dei contagi per fare spazio nelle terapie intensive strapiene ai malati più giovani. Questo ha diffuso il virus tra i tanti anziani che vivono negli ospizi lombardi che sono morti a decine e decine, soli, senza un funerale.

E così non mi resta che continuare a preoccuparmi perché in Iran hanno deciso di farla finita con la clausura nonostante le migliaia di morti, i sauditi hanno annunciato una tregua nella guerra in Yemen: decine di vecchi reali sauditi sono risultati positivi al virus. Mentre negli Stati Uniti, si contano più morti che in Italia e compaiono le prime fosse comuni per seppellire chi non può permetterselo. Sono riuscito a mettere le mani su una versione in arabo della nona e decima serie di Shameless che non avevo. E tra una riunione online e l’altra (una specie di scusa per lavorare di più per chi è già normalmente dipendente dal lavoro) ho rivisto la tragedia di Mistic River e scoperto Tesnota e i cabardi, regia di Kantemir Balagov.

 

12.

 

Turning points

 

Nella vita di ognuno può cambiare tutto all’improvviso

la partenza per un’Università lontana da ragazzi

la fuga verso un mondo diverso da quello quotidiano

il terrore di essere malati o della morte

la necessità di svelare la verità in un mondo di mafiosi

una pandemia che costringe tutti a rinchiudersi in quattro mura.

 

Nella vita di ognuno può cambiare tutto all’improvviso

la scoperta di una città e di persone nuove

l’amore per abitudini fuori dall’ordinario

il riscatto dopo la caduta

un ambiente meno incline a discreditare

il ritorno alla riflessione e alla scrittura.

 

Nella vita di ognuno può cambiare tutto all’improvviso,

sono i momenti nei quali non prendo decisioni

ma concretizzo scelte già maturate

anche inconsapevolmente

e guardo al futuro con più sincerità e meno illusione.

 

13.

In questa lunga quarantena non si sprecano i paragoni con la guerra. Eppure non mi sembra che sia un confronto pienamente azzeccato. È vero che gli studenti saranno tutti promossi e l’esame di maturità sarà semplificato, come fu in occasione della seconda guerra mondiale. Ma la guerra è un’altra cosa. Ho una sola esperienza di guerra vera che mi viene in mente. Sono stato nel Kurdistan siriano nel 2015, attraversando la frontiera turca, quando scrivevo per Il Manifesto. È stata una delle esperienze più incredibili della mia vita entrare nella città di Kobane, di notte, dopo aver superato il confine passando, da clandestini, il filo spinato e le minacce dell’esercito turco.

Kobane era una città fantasma, completamente vuota, tutti mostravano il terrore di uscire fuori dai possibili percorsi consentiti per evitare di incappare in una mina. I palazzi erano ridotti in macerie, non c’era acqua e l’elettricità arrivava in casa per poche ore al giorno grazie a un generatore. Continuavamo ogni giorno i pellegrinaggi al cimitero per seppellire i combattenti e le combattenti kurde morti in battaglia. Un solo ristorante era aperto in tutta la città e aveva carne e altre cose ma in quantità molto limitate. I volti delle persone erano segnati da una rassegnazione incredibile, dal terrore per lo Stato islamico, dall’odio sia per al-Assad sia per Erdogan. Iniziavano a comparire dovunque le immagini del leader del partito dei lavoratori del Kurdistan, Abdullah Ocalan. I corpi di tante persone a Kobane erano stati deturpati durante attentati o l’esplosione di mine. Fu davvero incredibile visitare l’ospedale di Kobane e poi andare fino alla linea del fronte ad Ain Issa e in seguito entrare nella città di Tel Abyad liberata da Isis.

Non credo che la nostra pur assurda situazione attuale possa essere paragonata a quella. Forse ci avviciniamo di più ai giorni successivi a un terremoto. Il più violento di cui ho avuto esperienza è stato in Turchia nel 1999. Ero in viaggio a Istanbul con i miei genitori, deve esserci ancora una cronaca che scrissi per il giornale del mio liceo. Camminai per la città deserta poco dopo la scossa che fece 40mila morti. Le strade erano deserte, capannelli di persone erano pronte a passare la notte nei parchi, mentre altri si affollavano alle portiere di alcune autovetture per ascoltare le notizie della radio.

Ma neppure questo paragone mi convince fino in fondo. La quarantena è la quarantena. Qui le linee del fronte sono le residenze per anziani dove muoiono centinaia di persone grandi ogni giorno e le fabbriche. Di fronte al virus non siamo tutti uguali perché chi ha più possibilità economiche di solito riesce a sapere immediatamente di esserne colpito e a curarsi di conseguenza oppure se anche dovesse arrivare in terapia intensiva, come nel caso del premier inglese Boris Johnson, ne esce sano e salvo camminando sulle due gambe. La spesa può arrivare direttamente a casa a chi è in isolamento. Alcune città sono già pronte a riaprire, come è il caso di Wuhan. Insomma, siamo lontani dalle privazioni di guerre e calamità naturali. Eppure il clima fuori casa ha qualcosa a che fare con entrambi i contesti.

 

14.

Ai tempi della peste del Seicento la quarantena durava sei mesi. Non capisco quale sia ora la fretta di ricominciare: sembra semplice presunzione. Sono morte 155mila persone in tutto il mondo fin qui, sarebbe tempo di rimanere fermi. In una poesia che ho pubblicato qualche anno fa, si chiama Apolidia, parlavo proprio di una peste che avrebbe purificato il mondo evitando di colpire le donne. Moriranno tutti gli uomini e resteranno al mondo solo donne? Mi sorprende di essermi avvicinato così tanto agli eventi di questi giorni.

Non ne potevo più. E così sono uscito per la prima volta dopo quaranta giorni per una breve passeggiata. Qui le misure sono state alleggerite, forse prematuramente, e si può uscire di casa per fare due passi pur rimanendo nei paraggi di casa. I leader populisti da Orban a Trump fino a Bolsonaro hanno chiesto pieni poteri per affrontare la pandemia: prodromi del fascismo. Vorrebbero senza contraddittorio ignorare le cautele avanzate dagli scienziati, licenziare tutti e tornare al business as usual. E così fanno i leghisti nostrani ignorando che proprio qui nel Nord Italia i morti sono molto più numerosi che in altre regioni. Sembra quasi che dal pericolo di una deriva fascista siamo tornati indietro fino alle divisioni tra Lombardo-Veneto e Regno delle due Sicilie. Il governatore della Campania Vincenzo De Luca ha promesso di chiudere le frontiere del suo “feudo” campano se la Lombardia le avesse riaperte prematuramente. Temo che regrediremo ancora in uno stato di eccezione di lungo periodo che potrebbe riportarci all’età della pietra.

Devo dire però che camminare di nuovo per la prima volta è stato davvero molto piacevole. Non mi è sembrato di provare fatica e ho ammirato i bei palazzi, i ruscelli, gli uccelli, i ponti e le poche bancarelle aperte apprezzandoli più del solito. Il sole dell’inizio della primavera mi ha riscaldato.

È obbligatorio portare una mascherina: la chiamano “nuova normalità”. E nonostante le misure di distanziamento sociale molti continuano ad avvicinarsi più del dovuto, dal postino al ciclista, dal passante al netturbino. Le persone sono tornate a camminare per le strade nonostante i negozi siano chiusi e si debbano rispettare misure di distanziamento rigorose.

Purtroppo al rientro a casa i dubbi di aver esagerato con questa piccola passeggiata mi hanno assalito di nuovo. Per alcuni giorni ho temuto di aver preso il virus in seguito a un brutto herpes che mi è comparso sul labbro. Al telefono un amico mi ha assicurato di essere certo di averlo preso dopo essere uscito per la prima volta dopo 40 giorni solo per una piccola faccenda. Ma si vede che non è ancora giunto il nostro momento.

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giuseppe acconcia
giuseppe acconcia
Giuseppe Acconcia è giornalista professionista e docente di Geopolitica del Medio Oriente all'Università di Padova. Dottore di ricerca in Scienze Politiche all'Università di Londra, è stato Visiting Scholar all'Università della California (UCLA – Centro Studi per il Vicino Oriente), docente all'Università Bocconi e all'Università Cattolica di Milano (Aseri). Si occupa di movimenti sociali e giovanili, Studi iraniani e curdi, Stato e trasformazione in Medio Oriente. Si è laureato alla School of Oriental and African Studies di Londra, è stato corrispondente dal Medio Oriente per testate italiane, inglesi ed egiziane (Il Manifesto, The Independent, Al-Ahram), vincitore del premio Giornalisti del Mediterraneo (2013), autore del documentario radiofonico per Radio 3 Rai “Il Cairo dalle strade della rivoluzione”. Intervistato dai principali media mainstream internazionali (New York Times, al-Jazeera, Rai), è autore de Migrazioni nel Mediterraneo (FrancoAngeli, 2019), The Great Iran (Padova University Press, 2018), Liberi tutti (Oedipus, 2015), Egitto. Democrazia militare (Exorma, 2014) e La primavera egiziana (Infinito, 2012). Ha pubblicato tra gli altri per International Sociology, Global Environmental Politics, MERIP, Zapruder, Il Mulino, Chicago University Press, Le Monde diplomatique, Social Movement Studies, Carnegie Endowment for International Peace, Policy Press, Edward Elgar, Limes e Palgrave.
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