Home Blog Pagina 56

Poesia secondo istruzioni, a cura di Guy Bennett # 5

0

Quinto e ultimo episodio sul progetto promosso da Guy Bennett, poeta statunitense. Si tratta di un’opera collettiva di poesia generativa che ha coinvolto 60 poeti, artisti e designer per un totale di 140 testi prodotti. Non vi è un’unica lingua di riferimento, anche se la maggioranza dei testi è stata scritta in inglese e in francese. Infine tutti i testi sono stati raccolti in un catalogo digitale con un’introduzione e un ricco apparato paratestuale che potrete scaricare gratuitamente. In quest’ultima campionatura: sette nuovi testi di sette autori diversi (e altrettante istruzioni di riferimento). Le tre campionature precedenti qui, qui & qui. E il primo episodio  – che include: progetto + intervista al curatore + 99 istruzioni trilingue – qui.]

.

Frédéric Forte, Plutonisme, (Instruction 1)

Sean Pessin, Untitled, (Instruction 37)

Paul Fournel, Sans titre, (Instruction 8)

Guy Bennett, A destiny manifest?, (Instruction 22)

Nicolas Tardy, Sans titre, (Instruction 28)

Kevin Thomas, Untitled, (Instruction 37)

Philippe Annocque, Sans titre, (Instruction 58)

⇓   •   ⇓

PLUTONISME

1 : Un poème en une seule unité (lettre/mot/vers/strophe).

  • Frédéric Forte

 

[Obtenu après réduction à l’unité des lettres de l’énoncé « un poème en une seule unité » : u – n – p – o – e – m – s – l – i – t, lettres qui, associées, ne peuvent donner en français qu’un seul mot : plutonisme, à savoir une théorie géologique obsolète selon laquelle les roches ignées formant la Terre seraient issues d’une activité magmatique intrusive qui, graduellement et de façon continue, aurait altéré, érodé des roches qui se seraient ensuite déposées sur les fonds marins où, sous l’effet de la chaleur et de la pression, elles se seraient reformées en couches sédimentaires ; ce qui constitue une assez bonne description du procédé mis en œuvre ici pour écrire le poème.]

 

UNTITLED

37: Plans for a poem.

  • Sean Pessin

 

Try not to end on a poignant line where

the central metaphor of your poem is complicated

By the surprise of a sensuous observation.

Instead, place the incredulous flavor of your tears

Or the bold color of the blood issuing

from your gnawed-on tongue in the middle,

where sandwiched adjectives stack like cow langue in

numerological relevance. The beginning can

Be from anywhere; no one knows a poem

in the first line, but if your readers don’t

know it by the middle or they suspect

that they don’t know it by the middle

They might not think the poem

has anything to say. By the end,

the reader should suspect

the poem has something to say;

the suspicion must occur earlier.

 

SANS TITRE

18 : Un poème comprenant lexpression « voir rouge ».

  • Paul Fournel

 

Ayant terminé la bouteille de blanc

 

Il vit rouge

 

A DESTINY MANIFEST?

22: A three-part inverse serial poem: synthesis, antithesis, thesis.

  • Guy Bennett

 

1 : c

Certain non-non-white US-ians

are oblivious to history and irony impaired.

 

2 : b

As if non-non-white US-ians have not been

forcibly replacing non-white ex post facto US-ians

since the 17th fucking century!

 

3 : a

Certain non-non-white US-ians actually fear

non-white US-ians will replace them.

 

SANS TITRE [extraits]

28 : Un poème qui, paraît-il, traite des apparences.

  • Nicolas Tardy

 

invite le spectateur à une expérience

une pancarte énonçant au delà du contexte

la potentialité des différences dans

effets de textures et variations chromatiques

à partir d’une grille tracée au crayon

*

pratique artistique aux contours évanescents

est une concrétion d’idées marquée par une

véritable connivence des dimensions

révélant un certain malaise sous-jacent

se retranchant dans des lieux privés ou déserts

*

en attendant de le découvrir de visu

de belles matières colorées qui imprègnent

la manifestation de la plasticité

artistes conjuguent et jouent avec les contrastes

pour mettre en lumière de multiples visages

*

à travers l’expérimentation des limites

une artiste trace d’un geste des figures

qui occupent cet espace incertain fait de

la multiplicité des représentations

et des conventions graphiques des magazines

*

un très grand objet sculptural qui est l’artiste

ne se contente pas d’accumuler tout ce

qui peut devenir une partition incluant

la matière noire et brumeuse du fusain

l’humour qui caractérise sa réflexion

*

déchirant des pages de bandes dessinées

lanceurs d’alertes ont pu révéler les moyens

que nous avons pris l’habitude de nommer

qui se subdivisent en formes fractales sur

les dernières productions connues de l’artiste

*

l’observateur formé à l’investigation

fait apparaître un grand nombre de scenarii

pour sculpter des œuvres dont le contour évoque

alors mise en scène spectaculaire d’une

figure de l’artiste dans son atelier

*

dans son travail sur la visualisation

artiste voit ses monochromes comme des

modèles d’une carte de navigation

destinée à jaunir avec le temps qui passe

sur le sol en dehors de toute référence

*

sur la toile la notoriété grandissante

par ses dimensions évoque un lit parental

sur lequel se jetterait avec frénésie

peinture acrylique rouge tirant sur la

volonté de rendre visible mécanismes

*

les recherches picturales et conceptuelles

conduisent vers un pigment de couleur gris taupe

qui traverse les derniers récits modernistes

où la tonalité juste naît de la manière

dont on ressent la puissance d’une décision

*

les personnages ne vieillissent pas à vue

consistent en des cubes de mousse recouverts

par un mapping de collages combinatoires

revenant sur la nature de ces images

grands aplats sont peints sur des papiers d’emballages

*

un tissu institutionnel artistique et

une pratique placée sous le signe de

recours aux logiciels de retouche d’images

avancent au fil de la singulière carrière

comme sortis d’un costume de carnaval

*

une image insaisissable fait vaciller

la polysémie sur une photographie

outil habituellement analytique

éliminant l’usage du pinceau et du

mélange peinture à l’huile et eau de javel

*

la caméra bien mal camouflée au milieu

qui se tourne vers des matériaux nouveaux comme

devant un drap blanc tendu à la verticale

au sein du musée ou de la galerie d’art

influe sur le comportement des visiteurs

*

nature tridimensionnelle ne suffit pas

constitue un ensemble significatif

formel et iconographique qui s’inscrit

de partie à partie et des parties au tout

relève du domaine de l’imaginaire

*

mouvements des rideaux indiquent de la vie

offraient un cadre rassurant et familier

testant les potentialités du all-over

on dépose régulièrement du pigment

lors de la séance photo préparatoire

*

certains mouvements ont été sélectionnés

accueillent le visiteur en présentant une

surface lisse des côtés versus rugueux

l’essentiel réside peut-être davantage

dans des effets de moiré dans la mise en crise

*

se contenter d’une photographie frontale

et jusqu’où son corps peut physiquement aller

consiste en une salle blanche dans laquelle

corps servant encore d’interface iconique

est un fragment dans un univers de couleur

*

l’alliance des mots aux choses de l’idée à

des bandes horizontales de couleur unique

laisse transparaître les enjeux plastiques et

affecte la perception que les spectateurs

absorbent et dynamisent simultanément

 

UNTITLED

37: Plans for a poem.

  • Kevin Thomas

 

poem title: APRIL or april or April. alternatively, use the numbers on the right side of the sonogram as the title.

the body of the poem would mirror the body of a pregnant woman. not would, not could – will. It will mirror the body of a pregnant woman. plan to write the poem, not to merely plan the poem.

first stanza: 3 lines. each line moves time forward. no adverbs. no commas. no, commas are acceptable, but no widows or orphans.

(If the poem begins in november, and each stanza is a month = 6 stanzas to get to April.)

[note to self: before writing the poem, you should interrogate your feelings of loss. that feeling of never having a thing. of never knowing until knowing became synonymous with misplaced longing. i can barely think coherently about the story (as if there’s a linear space where it would make more sense. some other temporal reality i could/can inhabit while writing the poem. a linear past that starts with miraculous inception and ends at a communal table on the patio of a restaurant in venice. {not the venice that’s sinking, the venice that is now the land of tech bros.} we sat across from each other and we both cried ugly. we tried again, to be together, but the missing piece was too hard to replace. you should get the timeline straightened. then you can layer images on top of feelings, emotions bolted down to physical landmarks across the los angeles cityscape. massive rivets on the underside of your constructed memories. and then there was the call i answered in tacoma, wa, at my grandparents’ house — thanksgiving, possibly.).]

second stanza: 5 lines. ask krystle about appropriate rhyming scheme for second stanza. or, should this be a poem free of constraints? or, a progressive rhyming scheme that builds with each stanza but is forgotten in the final third of the poem?

[note to self: 3 stanzas, max. you should really nail down the timeline. 1st, there was the immaculate miraculous conception. no, first is cervical cancer and localized radiation, then, months later, conception. 2nd, break up. 3rd, cancer comes back. 4th, false negative pregnancy test. 5th, coffee at urth in b hills where i hugged her and was the closest to my __ that i would ever be. {name the object, in the realized poem. name the name.} 6th, the tacoma call about a procedure she was scared to go through with ➙ the confusion about her fear around a routine cancer-related procedure ➙ her admitting feeling alone, scared ➙ how to reframe the past with future knowledge? 7th, the meeting on the patio in venice where we cried oceans, sat on the beach afterwards, watched our waves. 8th, sonogram in email ➙ subject line “it’s a girl”.]

third stanza: 8 lines. an apology. both ways, my explanation and me asking for forgiveness. an infinite amount of lines. if faith is the constant act of reaffirming belief and progressing in your understanding of whatever higher power you’re aligned with, this stanza is the inverse, an eternal work of defining the reasonable reasons why April became a name and not a month housing a due date. there is no faith here, only concrete definitions and facts.

[final note to self {i promise}: is it worth recounting my post-knowing drop into despair? a drunk call to a friend at 2am from the corner of 2nd and los angeles before or maybe after an attempt to sober up with thick ramen before driving home. the assurance from the other end that it would be okay. the eventual break down on the floor of the church off fountain in hollywood beneath the long shadow of the blue scientology worship center. the way the person sharing at the front seemed to be speaking directly to me. the falling to my knees. the futile effort we made to try again, still trying to replace or recapture what we had before the before was knowable. to put something back inside.]

after the third stanza, one final line: i named her April — 4/?/11

SANS TITRE

58 : Un poème alternant pléonasmes et oxymores.

  • Philippe Annocque

 

Cette page blanche d’écriture

sera-t-elle ce poétique poème

où je m’évertue en dilettante

à alterner par roulement

oxymores pléonastiques

et pléonasmes redondants ?

Su “My People. La mia gente” di Oodgeroo Noonuccal. Intervista a Margherita Zanoletti

0
Rainbow Serpent Banner, Oodgeroo Noonuccal, 1988, Painted textile

 

Rainbow Serpent Banner, Oodgeroo Noonuccal, 1988, Painted textile

 

a cura di Sara Elena Rossetti

Nel 2021 è uscito per Mimesis My People. La mia gente di Oodgeroo Noonuccal [di cui su questo blog si è già parlato qui, ndr]. L’intervista-dialogo che segue nasce dagli incontri tenuti presso la Biblioteca civica di Bresso (MI) e il Liceo linguistico “Erasmo da Rotterdam” di Sesto San Giovanni (MI) tra il novembre 2022 e il gennaio 2023.

_

SER La prima domanda è d’obbligo. Chi è Oodgeroo?            

MZ Un’artista, intellettuale e attivista australiana della seconda metà del Novecento. “Grande signora della nostra cultura” la chiama Alexis Wright, autrice di un testo contenuto nell’edizione italiana della sua antologia My People (Mimesis 2021).
Nel 1964 Oodgeroo passa alla storia come prima poeta delle First Nations, cioè di discendenza aborigena, con We Are Going: un’opera di denuncia sociopolitica che accende un fenomeno mediatico. Da quel momento, la sua voce di donna, nera, povera e autodidatta, diventa la voce di un popolo schiacciato che rialza la testa.
Alla fine degli anni Sessanta, Oodgeroo è tra i promotori della campagna referendaria per far sì che i popoli indigeni australiani acquisiscano i diritti di cittadinanza. Nel 1970, raduna i suoi versi in un’antologia che dedica alla sua gente, My People. Fino alla morte nel 1993, si dedicherà in particolare alle giovani generazioni, scrivendo versi e racconti. Oggi le sue opere sono studiate a scuola e nelle università, tradotte in pièce teatrali, produzioni di fiction e composizioni musicali. My People continua a vivere.

SER Leggo nella prefazione che il suo nome all’anagrafe era Kath Walker. Come mai nel 1988 decide di cambiare nome?

MZ In segno di protesta contro l’invasione britannica, che portò guerre, genocidi, razzismo ed altre atrocità. Contro le celebrazioni per il bicentenario dell’approdo della First Fleet (Prima Flotta) sul continente australiano, l’autrice abdica al suo nome anglosassone e diventa Oodgeroo della tribù Noonuccal. Il nome Oodgeroo vuol dire “melaleuca”, cioè albero del tè, una pianta endogena utilizzata da sempre in Australia per le sue proprietà curative; ma significa anche “corteccia”, ovvero il supporto usato da millenni dagli aborigeni per dipingere e quindi raccontare le loro storie tradizionali.

SER Ora veniamo all’origine di questo progetto editoriale. Cosa ti ha portata in Australia e come hai incontrato la poesia di Oodgeroo?

MZ Il primo viaggio in Australia è avvenuto proprio grazie a Oodgeroo. L’ultimo anno di università decisi di fare la tesi sulla sua poesia, e dato che in Italia non c’era nulla sul suo lavoro, grazie a una borsa di studio volai a Sydney e ci rimasi sei mesi per consultare materiali d’archivio, raccogliere testimonianze e fare ricerca. Non immaginavo che dopo la laurea sarei ritornata in Australia e ci avrei vissuto anni. L’incontro con Oodgeroo ha segnato il mio percorso umano e di ricerca.

SER Com’è strutturato My People. La mia gente? Puoi dirci qualcosa riguardo ad Alexis Wright, che firma il testo in apertura del libro?

MZ Alexis Wright è probabilmente la scrittrice delle First Nations vivente più importante e conosciuta al mondo, e con lei si apre il libro. Il suo testo celebra Oodgeroo come la “mamma” della letteratura indigena australiana, di una letteratura che ha cura del pianeta. Segue un’introduzione su Oodgeroo e su My People. La raccolta include settantasette scritti, proposti in lingua originale con la traduzione a fronte. Infine, c’è un glossario con una lista di parole afferenti al mondo indigeno, presenti nei testi di Oodgeroo e che mi è parso utile spiegare al lettore italiano.

SER In coda alla raccolta c’è un testo in prosa intitolato Custodi della terra. Di cosa si tratta?

MZ Di una prolusione tenuta da Oodgeroo i1 22 aprile 1989 ricevendo il dottorato honoris causa dalla Facoltà di studi umanistici della Griffith University. In questo discorso Oodgeroo dichiara: “La terra è nostra madre. Noi non possiamo possederla; è lei che ci possiede”. Questa semplice frase riassume un tratto base comune alle molte culture aborigene d’Australia: l’uomo è custode della terra. L’uomo appartiene alla terra, non il contrario. L’uomo è la terra.

SER L’introduzione al libro contiene una presentazione dettagliata dell’autrice, dei testi e della traduzione. Alcune tabelle riassuntive aiutano a orientarsi tra le poesie nelle varie edizioni. In sintesi, quali sono le tematiche chiave?

MZ In primis, la denuncia sociopolitica. Raccontando fatti storici, stragi, stupri, bugie e strumentalizzazioni, Oodgeroo mette a tema la discriminazione e la violenza contro la sua gente. Alcune poesie pongono l’accento sul processo di costruzione di rapporti positivi tra popolazioni indigene e non, implementando riforme legislative tese a favorire l’unità.
Il secondo tema tocca personaggi, paesaggi e narrazioni legati all’immaginario spirituale del Tempo del Sogno, cioè il tempo della creazione del mondo, un tempo mitico che si rinnova continuamente, anche nel presente. Oodgeroo mette in scena personaggi, aneddoti e racconti legati al sapere e alla mitologia tradizionali. Talvolta con nostalgia, talvolta con vena umoristica e anticonformista.
Un terzo nucleo raccoglie componimenti autobiografici: poesie dedicate ai figli, poesie che rivelano sentimenti e aspirazioni, poesie sulla guerra. In “Vita morta”, Oodgeroo dipinge la guerra come un male diabolico e distruttore. Riflette sulla disumanità dell’uomo, sull’annientamento delle potenzialità umane.

SER In un’intervista recente, hai definito Oodgeroo “rappresentante di un movimento transindigeno”. In che senso?

MZ Negli anni in cui, di pari passo con l’attivismo politico e l’impegno civile a difesa della sua gente, Oodgeroo utilizzava la poesia come mezzo di lotta per i diritti del suo popolo, stava succedendo qualcosa di simile in varie parti del mondo. L’anno di pubblicazione di We Are Going, il 1964, coincide ad esempio con l’uscita di No Ordinary Sun, il primo libro dell’autore māori Hone Tuwhare, e con la pubblicazione della prima raccolta di poesie di un nativo americano, Raising the Moon Vinesdi Gerald Robert Vizenor. Negli Stati Uniti, il Black Arts Movement nasce ad Harlem nel 1965 per opera di Imamu Amiri Baraka. Il paesaggio storico-letterario a cui l’opera di Oodgeroo appartiene è internazionale, interetnico e transindigeno.

SER Oggi, a tuo avviso, la letteratura e la poesia possono ancora avere un ruolo educativo e in qualche misura anche politico?

MZ Nel 2022 il Festival di poesia civile di Vercelli ha premiato Aleksandr Michajlovič Kabanov, un poeta ucraino che scrive in russo, “nella lingua del nemico”, per usare il titolo del suo libro. Il suo lavoro (e non è il solo) dimostra come il mezzo poetico possa e debba parlare in favore della pace. Quindi sì, mai come oggi la poesia ha un ruolo politico e un ruolo etico, educativo, diplomatico e mediatico.

SER Torniamo al tuo lavoro di cura e traduzione. La voce di Oodgeroo è lontana da uno stile aulico e accademico, è vicina al parlato, imita l’interloquire quotidiano. È insieme poetica e conativa. Nel tradurre la sua poesia, quali sono state le difficoltà e le soddisfazioni maggiori?

MZ La traduzione è un processo lungo e una conquista provvisoria. Tradurre poesia è particolarmente complesso, perché la poesia stessa è un altro modo di vedere le parole e il mondo.

Nel mio caso, mi sono posta il problema della credibilità. Come faccio io, italiana, bianca, istruita, dalla vita facile, a restituire l’esperienza dolorosa di Oodgeroo? Come trasmettere la sua urgenza, evitando uno sguardo paternalistico e onnisciente? Vivere in Australia, a contatto con artisti di oggi e con persone che l’hanno conosciuta, mi ha permesso di vedere e toccare luoghi, di accedere a testimonianze di prima mano. Di aiuto è stato poi il confronto con la poeta afroamericana Betty Gilmore. L’obiettivo è stato rendere la scrittura di Oodgeroo in un italiano interessante, con rispetto, senza scimmiottarla. A tal fine, ho deciso di preservare intatti i vocaboli di derivazione indigena, rimandando al glossario in calce al volume.

SER Ti sei occupata in passato anche di arte aborigena e hai curato alcune mostre. C’è qualcosa che ti ha sempre affascinato?

MZ Potrei dire che il mio interesse per la cultura australiana si sviluppi sin dall’inizio come interesse per il legame tra le parole e le immagini. Ciò che più mi attira è la capacità di raccontare storie. La poesia contemporanea, come i dipinti, racconta storie. Apre un mondo. Fa viaggiare. Insegna qualcosa di antico con un linguaggio dinamico e modernissimo.

SER Cosa impariamo, in particolare, grazie alle poesie di My People?

MZ Che la distruzione dell’ambiente naturale in favore dello sfruttamento economico demolisce la vita e che, a fronte di questa frattura, il ritorno della terra è un fattore chiave di sopravvivenza. Nella percezione mitica dei popoli aborigeni, in passato come oggi, la terra non è solo fonte di riparo e sostentamento, ma è l’aspetto centrale della condizione umana e ha un profondo significato spirituale. La terra lega a sé gli uomini e fornisce cibo, vita e linguaggio. Questo tema è attualissimo, profetico rispetto alle sfide connesse al cambiamento climatico in atto. Da millenni, gli Aborigeni e gli Isolani dello stretto di Torres hanno presente l’importanza e la delicatezza dell’ecosistema terrestre.

SER Credi che Oodgeroo abbia ancora qualcosa di importante da raccontare e insegnare ai nostri ragazzi, agli studenti di oggi?

MZ Rispondo con le parole di Alexis Wright: Non sappiamo cosa ci riserverà il futuro. Il futuro richiede a noi tutti di pensare in modo molto più fantasioso e di essere molto più visionari su come continueremo a vivere in un mondo in grande cambiamento. I problemi del mondo richiedono con urgenza a ciascuno di noi di darsi da fare di più per raggiungere obiettivi comuni a tutta l’umanità. […] Oodgeroo Noonuccal fece questo nella sua poesia.”

 

I pappagalli stocastici e la retriva ostilità del linguaggio al progresso

2

di Giorgio Mascitelli

 

ChatGpt è una rivoluzionaria chatbot, ossia un tipo di programma nato per imitare le conversazioni umane, che a detta dei suoi numerosi ammiratori determinerà una svolta nella storia dell’umanità perché porterà inevitabilmente alla fine di tutte le professioni basate sulla scrittura creativa. Dev’essere proprio così perché mi è capitato di leggere una sua produzione scritta, presentata su facebook come un perfetto articolo che qualsiasi supplemento culturale di giornale avrebbe fatto a pugni per pubblicare, anche se a me è sembrato un testo del livello di un tema scolastico forzatamente generico, di quelli a cui non si può nemmeno dare il massimo dei voti perché sono sì scritti bene, senza errori, ma si capisce che l’estensore non comprende  l’argomento e si limita a ripetere anodinamente quel che ha sentito in giro. In compenso il testo era accompagnato da una serie di commenti in cui utenti ammirati e stupefatti annotavano le sbalorditive prospettive dei progressi futuri, se tale era l’inizio, insomma ce n’est qu’un début.
Mi colpisce sempre, sia detto tra parentesi, che nel nostro discorso pubblico scienza ed economia sono gli unici due ambiti in cui chi si riferisce al futuro può parlarne senza ricorrere a quelle formule cautelari e dubitative che caratterizzano le previsioni in qualsiasi altro ambito discorsivo. Ciò che sostiene viene sempre considerato certo per convenzione. Per esempio negli anni novanta si scriveva e si diceva che il progetto di mappatura del genoma umano avrebbe consentito addirittura la scoperta del segreto della vita, oltre a tutta una serie di rapidi benefici nella ricerca medica. Oggi, a programma concluso e riuscito, si può dire che esso è servito a creare un kit che si vende in farmacia per scoprire il proprio patrimonio genetico e a raccogliere una serie di dati che magari saranno utili per ricerche successive, come è sempre stato. Un tempo questi entusiasmi e queste sparate erano tipici dei profani e vedevano negli scienziati i realisti,  perché conoscitori della materia, smorzatori di quegli entusiasmi, oggi non sempre è così. Temo che dipenda dal fatto che un tempo la ricerca scientifica era prevalentemente gestita con fondi e criteri pubblici, con un certo spazio per quella di base e programmi di medio e lungo periodo; oggi il modello americano in cui si indirizzano grandi quantità di fondi su alcuni settori, che sembrano poter realizzare risultati applicativi spendibili nell’immediato, stimola una competizione più selvaggia non solo tra varie istituzioni di ricerca, ma anche tra i vari settori e autorizzare speranze e aspettative eccezionali rientra tra i metodi più efficaci di marketing.
Per tornare a ChatGpt, è probabile che tra le sue stupefacenti qualità rientri quella di trovare quella risposta alla domanda di Socrate che nel Protagora Ippocrate non riesce proprio a dare: ‘ <Ma il sofista, di quale parte del sapere è esperto?>, cosa gli risponderemmo? Qual è il suo ufficio? – Che altro diremmo Socrate, se non che è sofista chi sappia rendere gli altri abili nel parlare?-  Forse, risposi, diremmo il vero, ma non in modo adeguato; in realtà la nostra risposta richiede un’altra domanda: su quale argomento il sofista rende abili nel parlare? Il citaredo, ad esempio, rende senza dubbio abili a parlare su quello che sa, cioè intorno alle regole per suonare la cetra. Non è vero? – Sì – E va bene! Ma il sofista in cosa rende abili nel parlare? Evidentemente in ciò di cui si intende? – E’ naturale- Già, ma in cosa consiste ciò di cui il sofista è esperto egli stesso e rende istruito il suo seguace?’ ( op. cit. 312 d-e ). Allora il rivoluzionario programma calerà la sua risposta spiazzando definitivamente Socrate, eppure non potrà comprendere che la cosiddetta scrittura creativa assoluta di cui è produttore condivide i limiti della tecnica della retorica dei sofisti e che si potrebbe sintetizzare nella domanda: di cosa scrive ChatGpt quando scrive? La risposta è che non scrive di nulla, come del resto è ovvio per un pappagallo stocastico, tale infatti è il soprannome di questo genere di software, e anche per quello pennuto, se è per questo. E a cosa serve una scrittura creativa che non scrive di nulla?
L’impressione è che si tratti di una macchina per tagliare il brodo, la cui finalità è resa opaca dal fatto di essere confezionata nell’elegante cofanetto regalo chiamato Intelligenza Artificiale. Il che, suppongo, consentirà sempre a qualcuno di spiegarci che le fette di brodo sono il futuro o meglio the next thing, come recitava una pubblicità di qualche anno fa. Se invece mi sbaglio, avrà un impiego per creare testi di carattere compilatorio sempre sottoposti a un’ultima lettura di un editor umano e naturalmente per fare temi a scuola, nel caso il prof si sia dimenticato di ritirare i telefonini prima del compito.
La vicenda di ChatGpt è interessante però come esempio di ideologia corrente, visto che come tutti i prodotti IA essa ne veicola una, che  in questo caso possiamo dividere in due livelli. A un primo livello più basso, troviamo la convinzione, tipica di una certa mentalità grezzamente positivistica, che ogni discorso del linguaggio naturale, specie quelli creativi e strani degli umanisti, siano solo chiacchiere perché lontano dall’esattezza delle scienze dure e pertanto sia una sorta di flatus vocis riproducibile da un programma. Insomma il ChatGpt provvede a rinsaldare l’idea dominante, cioè  delle classi dominanti, che tutti quegli strani discorsi che chiamiamo con il nome di cultura siano assimilabili agli elaborati di un programmino e pertanto non valga la pena perderci tempo. A un secondo livello, troviamo invece un riduzionismo affetto da una concezione computazionistica del linguaggio, per cui il linguaggio è un codice replicabile dalle macchine e produce automaticamente testi. Temo che sfugga agli arditi programmatori, che la natura della comunicazione umana sia legata a un intento comunicativo, che non possa essere sostituito da processi stocastici. Infatti sul piano filogenetico il linguaggio naturale che esprime il pensiero umano nasce da quella che viene chiamata un’intenzionalità condivisa, ossia da un’attività collaborativa e da comunicazioni cooperative che preesistono alla nascita del linguaggio convenzionale. Ne segue che qualsiasi testo, scritto od orale, elaborato o frammentario, perfino quello più nonsense che si possa incontrare nelle opere dadaiste, è caratterizzato da questo intento non riproducibile da una macchina, senza il quale non c’è comunicazione ma solo parole galleggianti nel vuoto.
Forse però faccio torto alla natura utopica, qualcuno potrebbe dire distopica, di questo programma ancorandolo così brutalmente ai dati grezzi; forse veramente il suo valore risiede nel sogno di una società in cui la scrittura creativa coincida con  un’accozzaglia di frasi memorizzate e ordinate plausibilmente su un determinato argomento. Verrebbe a identificarsi così con il sogno di una società perfettamente governabile, una sorta di leggenda del grande inquisitore 4.0, che avrà sicuramente i suoi estimatori.

i poeti appartati: Elvio Carrieri

5

Mi colpiscono i versi che hanno storia e un corpo, una passione che è fuori tempo massimo, scolpiscono la pagina, e mi lasciano sorpreso senza aggiungere nulla nè togliere alle cose, che è cosa ancor più rara. effeffe

Cinque poesie inedite

di

Elvio Carrieri

 

Eῖδος
Su un esemplare di scheletro

Non è disprassìa
Sono i tratti della bocca
Che proprio non mi piacciono
Fanno paura
Quanto un’antica maschera cinese
Sono i muscoli striati
Maledetti, inesistenti
Lavativi corrotti sicuramente
Abominevoli
Che si rendono al cospetto della mente
Non è disprassìa
Non è una colite che mi semplifica
Fosse solo così facile
Dissolversi nella malattia
Non è neanche la gola
Che perderò con la giusta postura
A rendere giustizia
Non sono le anche, il costato
Gli accenni di scabbia
O forse è la signorìa
Di quel ventre colluso e sprezzante
E di quel feudo che chiamo stomaco
Che mi rigo come una bestia
E trasporto come una missiva
A rendere giustizia è la paura
Non è mica disprassia
Questa assurda involuzione
In-volontà di muoversi
Forse è solo lo scheletro
Forse fargli giustizia è impossibile.

 

*

Ci ho messo appena tre anni

Ci ho messo appena tre anni
Per farti capire
Che quelli che scrivo non sono ditirambi
Sottesi, o peggio ancora
Poemetti in prosa, o sperimentazioni
Illuminate, contusioni insomma
Di una qualche singolare zona del cervello
Ho tentato addirittura
La mossa del malmenato
Dell’uomo scheletrico
Un Kafka ancora più secco e ancora più magro
Ci ho messo appena tre anni
Per capire e poi dimenticare
Effettivamente cosa fosse un ditirambo
C’era poco da fare in fondo
Oltre che tornarmene da solo a scavare.

*
A un Bestiario del passato

È facile sorprendersi se a tratti
Anche l’ombra soggiace a un’altra ombra
Tanto diversa quando si compone
Copre per sé, come se fosse il tutto
Come se a un tratto il buco nell’asfalto
Lo scheletro sventrato dell’uccello
Mi ricordassero che sono un uomo
Che sono vivo e anch’io porto uno scheletro
Ed anche lui con me si porta un’ombra.
Dal bianco dei miei occhi calcinati
Li stringo in mano, annodo le falangi
Sciolgo le trecce e il groppo delle vene
Dalla stanca parabola che formo
Sul limite, sul bordo della strada
Fino a dove la calce si costringe
Sento la crepa, il tratto che non bada
A ricongiungersi, la mente che straborda
E non recide, e neanche mi determina
E non occorre il ghigno del coltello
L’amplesso che fa il rame nell’acciaio
Non occorre il silenzio del portone
Altre falangi, altre capigliature
Luoghi migliori, altre nevrastenie
Tutto ciò non occorre per salpare
L’ombra comparirà, si farà netta
Verso una consuetudine che attende
L’ombra che niente vuole e niente prende
Fino a dove la calce si costringe.

*
Neuköln

La turbolenza scorre sotto i polsi
Allora in ordine
Cedono petto viscere carni
Caviglie accorpate nel decollo
La convinzione
In aria c’è l’odore di una congiura
Dove dorme il dolore
Commisto alle orme
La turbolenza scorre sotto i polsi
Così con eleganza si ripiega al padre
Che faccia la sua volontà
Ma non troppo di getto
Non in modo così barbarico
Qui fuori da me la convinzione
Il tanfo delle biomolecole che brama
Sono pronto a disgiungermi
Dov’è la presunzione
Nel credermi parte di questa creazione sigillata
Il capitano parla in portoghese
In aria c’è l’odore di una congiura
E il vecchio con l’occhio bionico
Ancora non si siede
Chissà che aspetta a farsi volontà
Cosa gli costerà mai arrivar fin qui
Stracciarmi il doppiopetto
Coprirsi il volto sfigurato dalle piaghe
Guardarmi nelle tempie
Aprirsi l’epicardio
E sputarmi nel cuore
E dirmi sono qui per te che tremo
Non così
Non in modo così barbarico
Il padre non può cedere alle mie lusinghe
La mia volontà
deve farsi signora
La mia congiura deve avvelenarmi da sola.

*
Quasi un Lied

Certo mi guardi
Come farebbe un’avèrla
Sul palo che è il ramo
Dove poi finirei scorticato
Credo fra poco
Dovrei darmela a gambe senza ritegno
A che pro finire poi
Con un rametto in mezzo allo sterno
A mo’ di antica preda
Tu avèrla che mi sanguini
Inumata a sacrificio metropolitano
Certo l’istante
Di me col collo aperto in due
Sopra un’antica quercia
Le mani soppresse
Braccato come un selvatico
Odore di muschio felci sorprese
Sotto di me che muoio
Sopra di me che sanguino
Tu avèrla che mi guardi
Di me non puoi farne che questo.

Dentro una frase di Chris Marker

2

 

 

di Ornella Tajani
con la partecipazione di Serena Cacchioli

Ricevo da Serena questa frase, tratta da Sans soleil di Chris Marker, che non avevo mai visto e che ho guardato subito dopo. La trovo magnetica, nei giorni successivi continuo a rileggerla, ad attraversarla, quasi che nello spazio di poche righe possa prendere corpo (è sempre e solo questione di corpi) una verità fondamentale, il senso stesso di un’esistenza; ma, quando arrivo al punto finale, mi sembra di averla persa, come se intanto si fosse bruciata.

Qui a dit que le temps vient à bout de toutes les blessures ? Il vaudrait mieux dire que le temps vient à bout de tout, sauf des blessures. Avec le temps, la plaie de la séparation perd ses bords réels. Avec le temps, le corps désiré ne sera bientôt plus, et si le corps désirant a déjà cessé d’être pour l’autre, ce qui demeure, c’est une plaie sans corps.

Sento il bisogno di appropriarmene, di penetrare il significato in qualche modo, quindi faccio l’unica cosa che mi viene in mente: la traduco.

Chi ha detto che il tempo guarisce ogni ferita? Sarebbe meglio dire che il tempo guarisce tutto, tranne le ferite. Col tempo la piaga della separazione perde i margini reali. Col tempo il corpo desiderato scompare in fretta, e se il corpo che desidera (— — —), resta solo una piaga senza corpo.

È una stesura di getto, ci avrò messo mezzo minuto — e si vede: è tutto un po’ traballante, non mi convince fino in fondo aver eliminato una ripetizione, quel “venir à bout” iniziale pare uno scoglio insormontabile, così visivo e al contempo astratto, così infinito e insieme perfettamente banale. Per giunta, io che di solito traduco sempre tutto sin dal primo momento, lascio uno spazio bianco: lascio in bianco il corpo desiderante che “a déjà cessé d’être pour l’autre”, forse perché è un pezzo di frase in cui sprofondo.
Mentre cerco on line il nome giapponese che nel film porta il presunto autore di questa frase, mi imbatto in una traduzione italiana, può darsi che sia quella del doppiaggio o della sottotitolazione ufficiale:

Chi ha detto che il tempo cura tutte le ferite? Sarebbe meglio dire che il tempo cura tutto tranne le ferite. Con il tempo, la sofferenza della separazione perde i propri reali limiti. Con il tempo, il corpo desiderato scompare in fretta, e se il corpo desiderante ha già smesso di esistere per l’altro, quello che rimane è una ferita… disincarnata.

La traduzione mi colpisce: mi colpisce che la “plaie” sia intesa in senso figurato, che i “bords” siano diventati “confini” (sono i “bords de la plaie”, i due lembi — i due corpi che si separano). Non è una brutta frase: “col tempo, la sofferenza della separazione perde i propri reali limiti”; forse sono persino d’accordo, ma mi sembra che stia dicendo qualcosa di piuttosto diverso da quello che recita il testo francese.
Leggo: “il corpo desiderante ha già smesso di esistere per l’altro”. È detto semplicemente, ed è esatto, riconosco il baratro: l’inaccettabilità di un corpo desiderante che non esiste più per chi è desiderato.
E poi la “ferita… disincarnata”: chi ha tradotto ha usato una bella soluzione per ovviare al problema di non aver scelto “plaie” per “piaga” poco prima. Seduce, la ferita disincarnata, ma dista anni luce dalla “plaie sans corps”: la “plaie sans corps” è il correlativo oggettivo dell’assenza, che non è mai assenza di sofferenza. La “ferita disincarnata” è letteraria, trasfigurata; i puntini sospensivi, che producono enfasi, creano una tonalità emotiva lontanissima dalla concretezza tragica che la frase di Marker esprime.
Scrivo a Serena e, senza anticipare granché di quanto detto finora, le chiedo una sua traduzione. Eccola:

Chi ha detto che il tempo cura tutte le ferite? Sarebbe meglio dire che il tempo cura tutto tranne le ferite. Con il tempo la ferita del distacco perde i contorni reali. Con il tempo, il corpo desiderato presto smetterà d’esistere e se anche il corpo desiderante smette di esserci per l’altro, quel che resta è una ferita senza corpo.

Poi commenta:

Ho tradotto sia blessure, sia plaie con ferita… non trovavo sinonimi migliori. All’inizio avevo messo «il segno» del distacco, ma la ferita è una ferita, non un segno… e nemmeno una piaga.

Serena ha inoltre tradotto “séparation” con “distacco”, che è una soluzione cui riflettere. Non sono invece d’accordo sul non scegliere il termine “piaga”: la piaga è visiva, è l’apertura infinita, la voragine. Quando mettiamo il dito nella piaga tocchiamo il punto focale della sofferenza, l’assenza da cui originano dolori e desideri.
Prima di farmi leggere il suo testo mi aveva mandato un vocale in cui stava per commentare la traduzione di “venir à bout” nei sottotitoli portoghesi al film, rivisto quella sera in un centro culturale di Lisbona: è un vocale che, per evitare di farmi influenzare, avevo interrotto. Lo ascolto ora:

Inizialmente avevo visto il film con i sottotitoli in italiano, quindi sono influenzata da quella traduzione; proverò a dimenticarmela. Quando poi l’ho visto con i sottotitoli in portoghese, c’era quel venir à bout che in portoghese era tradotto… insomma, mi ricordo che in italiano era tradotto con “cura”. E infatti il tempo cura le ferite.

Così, la traduzione portoghese si perde nel non detto. Il tempo forse cura le ferite, è vero: ma non le guarisce, è proprio questo che la frase francese indica. La cura implica un lavoro costante, potenzialmente ininterrotto; non è un venir à bout, non c’è necessariamente una riuscita, una risoluzione. Marker forse concorderebbe sul fatto che il tempo cura le ferite, ma qui gli preme sottolineare che non le guarisce.
Mi viene voglia di guardare una delle traduzioni spagnole del testo:

¿Quién ha dicho que el tiempo vence a todas las heridas? Mejor sería decir que el tiempo vence a todas las cosas, excepto a las heridas. Con el tiempo, la herida de la separación pierde sus contornos reales. Con el tiempo, el cuerpo deseado ya no lo será más, y si el cuerpo deseado ha dejado de ser para el otro, lo que queda es una herida sin cuerpo.

Un nuovo scarto dalla norma: se di solito in spagnolo «el tiempo cura las heridas», qui addirittura il tempo vince le ferite, forse sul modello di «el amor todo lo vence».
L’idea del superamento del dolore, che non implichi un vero attraversamento, è una delle più errate e nocive narrazioni del contemporaneo: superare il dolore come se si trattasse di un ostacolo, di un intralcio, e non di uno stato fondamentale dell’essere; il corollario evidente è che il mancato superamento del dolore costituisce un fallimento senza appello.
Su questa scia, l’immagine della «vittoria» contro la ferita rimanda a un modello esistenziale in cui regna il mito del successo a tutti i costi: il successo come una colata di cemento sopra ogni caduta o strappo, sulle asperità inevitabili di cui è costellato il quotidiano.
Almeno, la ferita è rimasta «sin cuerpo», senza corpo, mentre nella traduzione inglese ritorna ciò che trovavamo nella versione italiana:

Who said that time heals all wounds? It would be better to say that time heals everything except wounds. With time, the hurt of separation loses its real limits. With time, the desired body will soon disappear, and if the desiring body has already ceased to exist for the other, then what remains is a wound… disembodied.

Durante questi andirivieni linguistici ho ripensato la mia traduzione, pur non avendola ancora appuntata. Il finale che avevo scelto all’inizio («resta solo una piaga senza corpo») non funziona, non chiude magnificamente il cerchio come in francese: è troppo repentino, è piatto. Provo così: “ciò che/quello che resta è una piaga senza corpo”. Ma manca sempre qualcosa, manca la pausa data dalla virgola, che prepara al colpo di grazia: ed è una virgola possibile solo in francese, per via della struttura col presentativo; in italiano mai inserirei una virgola tra soggetto e verbo, o tra proposizione soggettiva e proposizione principale, come in questo caso.
Mi chiedo come mai ho un’immagine grafica dell’ultima frase: di colpo mi ricordo che, nel copia e incolla fatto da Serena, qualcosa era stato inavvertitamente messo a capo. E allora:

Chi ha detto che il tempo guarisce le ferite? Bisognerebbe dire che il tempo guarisce tutto, tranne le ferite. Col tempo la piaga della separazione perde i margini reali. Col tempo il corpo desiderato scompare, e, se il corpo che desidera ha già smesso d’esistere per l’altro, ciò che resta è una piaga
senza corpo.

Non è una fine, ma un inizio. La traduzione come avvicinamento, continuo attraversamento: on n’en vient jamais à bout. In fondo, anche la traduzione è una piaga senza corpo.

Cuccagna non è un paese per vecchi

14

di Paola Ivaldi

Le nuove ere non cominciano di botto.
Mio nonno viveva già nella nuova era
mio nipote vivrà ancora in quella vecchia.
La carne nuova si mangia con la forchetta vecchia.
Non sono stati i veicoli semoventi
né i carri armati
non sono stati gli aerei sopra i nostri tetti
né i bombardieri.
Dalle nuove antenne sono uscite le vecchie scempiaggini.
La saggezza è stata tramandata di bocca in bocca
.
Bertolt Brecht

Ci sono libri che appena inizi a leggere ti accorgi che parlano a te, trattando argomenti che abitano i tuoi pensieri da molto tempo; così, mentre ti sorprendi a divorarli, una pagina dopo l’altra, la tua solitudine svanisce e improvvisamente avverti una comunione di spirito sia con chi quelle pagine le ha scritte sia con altri lettori che ipotizzi famelici e solitari, proprio come te. Il flusso di lettura ti porta a terminare il libro a poche ore dall’acquisto e tu, dopo, rimani per un tempo indefinito in un immobile e muto stupore per quanto hai introiettato, per l’acutezza di una analisi, per la rilevanza del tema. Capisci, in quei preziosi istanti, che il libro comprato poche ore prima e la cui lettura è già terminata, quel volumetto che hai appena chiuso e ancora ti palpita in grembo, è un libro necessario.

Questo è accaduto a me leggendo Invecchiare al tempo della rete di Massimo Mantellini, pubblicato nella collana delle Vele Einaudi. Non ho mai scritto una recensione e non credo, nello specifico, di essere la persona giusta per farlo poiché non sono un’esperta di nuove tecnologie. In compenso, potrei tentare di raccontare perché leggere Mantellini mi abbia emozionata e per quali motivi ritengo il suo libro meritevole di grande attenzione, auspicando dal profondo del cuore che in molti decidano di leggerlo, innescando un dibattito non episodico ed effimero, ma costruttivo e foriero di concreti cambiamenti, individuali e collettivi.

Mantellini parla di vecchiaia, e fin qui nulla di nuovo, essendo un processo, quello della senescenza, che finché non incappiamo nell’inconveniente di morire ci tocca affrontare e la cui percezione, al di là degli sciocchi slogan pubblicitari (tra i mantra più ricorrenti: i 50 sono i nuovi 30), è intimamente soggettiva, dipendendo da svariati fattori che hanno a che vedere con la traiettoria esistenziale, unica e irripetibile, di ognuno di noi.

Ma la mirabile operazione che compie l’autore è l’innesto del discorso sulla vecchiaia nell’era digitale, in questo tempo di connessione perenne, in questi nostri giorni che iniziano a non piacerci più così tanto, come quando, fino solo a un decennio fa, l’acquisto del nuovo modello di un qualsivoglia device ci regalava l’illusione di un atto migliorativo, ci divertiva perfino, ce ne sentivamo, in un puerile autocompiacimento, quasi inebriati. Ora non più, ora siamo molto stanchi e la rincorsa della performance ci appare un obiettivo che avvertiamo sempre più estraneo al nostro orizzonte emotivo.

L’argomento non è banale ed è ancora poco dibattuto, trovandosi in una fase preliminare all’emersione in qualità di fenomeno antropologico, ma è questione di poco tempo e, volenti o nolenti, finirà per esplodere sotto forma di problema sociale. Mantellini parla la lingua dei nativi analogici, che è anche la mia essendo venuta al mondo, come lui, negli anni Sessanta. Al di là di alcuni passaggi particolarmente struggenti, in cui l’autore esprime alcune riflessioni personali sulla vecchiaia che solo chi ne provi di analoghe può cogliere in tutta la loro crepuscolare poesia e che, se vogliamo, risultano ancora e sempre in sintonia con quelle già compiute a suo tempo da una folta schiera di scrittori e intellettuali, efficacemente richiamati qua e là da Mantellini, il merito del libro è proprio quello di rivolgersi a una precisa fetta di umanità, una fascia anagrafica che è appunto nata nella seconda metà del secolo scorso e che ha familiarizzato con la tecnologia muovendo i primi passi, di fatto, insieme ad essa, per necessità di studio, prima, e di lavoro poi e, soltanto successivamente, per desiderio di puro intrattenimento e svago e (illusoria) socialità.

Torniamo alla stanchezza. Perché a me pare che soprattutto dal 2020 in avanti sia una delle lamentazioni più diffuse tra noi nativi analogici. Dicono che la pandemia, con la sua deleteria dilatazione del nostro screentime, abbia prodotto quella che è stata prontamente battezzata come Zoom fatigue; altri dicono che sia, la stanchezza, più o meno digitale, uno dei possibili strascichi del long covid e/o dello stress conseguente al prolungato stato emergenziale. Sta di fatto che lo avvertiamo sempre più come un fardello sulle spalle già alla mattina, appena svegli, questo senso di enorme fatica che colpisce, cronicizzandosi, gli over cinquanta. È una stanchezza che non svanisce né con l’assunzione massiccia di magnesio e/o di papaya fermentata né andandosene in vacanza. È una stanchezza triste, come è quella dei soccombenti.

Mi sono fatta l’idea, e leggendo Mantellini ho trovato conforto alle mie sconclusionate onanistiche elucubrazioni, che mentre noi si invecchia la rete rimane sempre giovane, foreveryoung, come cantavano gli Alphaville a metà degli anni Ottanta, e come ci piacerebbe tanto che capitasse a noi altri, che invece arranchiamo, e mentre, solerti manutentori, graziamo le nostre tecno-protesi tramite periodici upgrade, siamo al contempo desolatamente costretti a prendere atto dei nostri incessanti quanto inevitabili downgrade.

Insomma come stare su di un aeroplano in una fase di eterno decollo, surreale velivolo che decolla sempre e sempre più in fretta, verso stelle e pianeti che noi, tuttavia, non raggiungeremo mai, e lo sappiamo e, per questo, iniziamo ad avvertire la voglia di scendere, quasi un bisogno fisiologico, un’urgenza di atterrare, anche in un vecchio aeroporto abbandonato, e di invecchiare in santa pace, proprio come si diceva un tempo: in-santa-pace.

Ecco quello che non si può più fare, di cui la rete ci ha defraudato: anelare alla cosiddetta santa pace. Bisogna sempre: aggiornare, formattare, ricordare, convertire, cambiare, in buona sostanza: saper smanettare… e fai più in fretta, e cosa aspetti? Domanda: siamo sicuri che questo significhi una migliore qualità di vita? Mantellini si concentra sulla terza età e la risposta è no, così come si stanno mettendo le cose, tutta questa dematerializzazione spinta e questa velocità che si fa fretta e furia non può che mettere in crescente difficoltà – salvo rare eccezioni – le persone anziane che non sono veloci, non sono dotate di mano ferma, non hanno l’occhio di lince, e che insomma non stanno dietro ai rapidi zig-zag della navigazione in rete, che magari cliccano quando non devono e non cliccano quando dovrebbero, che non riescono a leggere il captcha e dunque finiscono per spiaggiarsi online deprivati di identità e incapaci di riscattare sé stessi con rinnovato orgoglio.

La rete, insomma, negli ultimi venticinque, trent’anni, ci ha avvolti nelle sue maglie che da larghe che erano si sono fatte sempre più strette, la tecnologia essendosi insinuata e infiltrata, subdolamente ludica e apparentemente così friendly, in ogni più recondito anfratto delle nostre esistenze. Noi nativi analogici dovremmo forse ammettere che non siamo stati in grado di presidiare, come avremmo dovuto, i confini, siamo stati sentinelle distratte e corruttibili; abbiamo ingenuamente abboccato in massa ai richiami sirenici di una minore fatica, del tutto a portata di click, del “so tutto io” e, app dopo app, abbiamo abdicato, perdendo fiducia in noi stessi, esternalizzando le risorse, sempre alla rincorsa di effetti speciali, scimmiottando quelli più giovani di noi, i nostri stessi figli.

Ci stiamo aggirando, in questi primi anni Venti del XXI secolo in uno strano luna park tra enormi specchi deformanti che condannano i vecchi ad apparire sempre più goffi e grotteschi; accanto a loro trascinano i propri passi i vecchigiovani che sono dei poveri illusi, per dirla alla Mantellini, e infine ci sono i giovanissimi sapienti annoiati dal proprio stesso sapere che, bontà loro, elargiscono a genitori e nonni perle di conoscenza digitale, suggerendo scorciatoie per il cloud che dopo mezz’ora vengono già dimenticate.

Lo smartphone è ormai un crocevia identitario, protesi quasi necessaria per la fruizione di servizi che da voluttuari che erano inizialmente stanno diventando sempre più essenziali; ma come la mettiamo quando le mani si deformano perché artritiche o tremano per via del Parkinson mentre la vista diviene sfocata perché sei in lista d’attesa per l’intervento della cataratta o per banale presbiopia e la tua memoria svanisce e i tuoi riflessi rallentano? Tu a quel punto non puoi che sentirti in un vicolo cieco, con le spalle al muro: ecco come può essere invecchiare al tempo della rete. 

La vecchiaia è grama, da sempre, ma ora di più. Nei Paesi del primo mondo la si è prolungata a dismisura, camuffando la crescita della cosiddetta aspettativa di vita da indiscutibile progresso dell’umanità, a prescindere dalla qualità della stessa vita che si è sì prolungata, nel tempo finale dell’esistenza, ma si è svuotata di rapporti umani, riempiendosi di malattie croniche, di invalidità,  facendo dei vecchi degli accaniti consumatori di una quantità quasi imbarazzante di prodotti farmaceutici.

Vedere i propri genitori incespicare in rete, confondendo mail e spid, password con QRcode, assistere alla loro rabbia confusa e impotente perché la banca o il medico di base diventano interlocutori quasi irraggiungibili, è uno spettacolo esecrabile, sortisce inoltre l’effetto di indurci facilmente a immaginare quanto potrebbe verosimilmente accadere anche a noi, tra non molto, così pure a quelli dopo di noi. Ai vecchi che verranno, anche ai nativi digitali quando capiterà loro di affrontare la propria senescenza. Nessuno si illuda, non c’è scampo, la tecnologia è spietata, non è qui per il nostro bene, ci prende in braccio, sì, ma non perché ci ami. 

La vecchiaia, in sostanza, non è e non sarà mai compatibile con il processo sempre più veloce, e per definizione anticiclico, della digitalizzazione. Suonano, infatti, particolarmente disturbanti e ingannevoli gli appelli che, non senza toni stucchevolmente paternalistici, incitano i nonni a diventare smart, quando poi capita di assistere con sempre maggiore frequenza, nelle sale d’attesa, sui mezzi di trasporto pubblico, al cinema o a teatro, alla tragica incapacità degli stessi nonni smart di gestire i propri device. Quanto siamo disposti a farci umiliare dal nostro smartphone? Quanto potere le vogliamo ancora concedere prima di accorgerci che la tecnologia da mezzo che era si sta tramutando nel fine?

Che ne è, dunque, e sempre più che ne sarà di queste sbiadite figure imploranti aiuto a figli e nipoti, potenziali vittime di raggiri e truffe online o semplicemente vittime di sé stesse per via del generale inevitabile declino cognitivo che renderà sempre più rischioso l’avventurarsi a digitare dati online? Avanti così, chi se lo potrà permettere verrà aiutato da parenti più o meno amorevoli e tenterà di tenersi al passo coi tempi, ma inciampando e cadendo a terra, inseguendo sempre più a fatica il progresso provando un crescente senso di inadeguatezza e di impotenza.

Chi non potrà, perché impossibilitato ad acquistare i device, ad aggiornarne il software o a essere supportato da parenti fidati, sarà tagliato fuori, pressoché da tutto, escluso, esiliato ai confini del regno. In parte, questo digital gap è già in atto, ma lo si preferisce ignorare o sottovalutare: ecco perché un libro come quello di Mantellini è un libro importante, perché illumina con un potente fascio di luce un problema, quello dell’ageismo, già presente nelle nostre vite, ma invisibile e quasi del tutto assente dal dibattito pubblico. 

Un concetto mi pare ormai chiaro: il digital gap non si combatte digitalizzando a tappeto tutti e tutto, ma semmai, paradossalmente, mantenendo proprio il digital gap, tracciando invalicabili confini che impediscano deleterie esondazioni e irreversibili eteronimie. Solo così si possono – e si devono – proteggere le fasce anagrafiche più vulnerabili: vecchi e bambini.

A meno che… senza voler rivelare gli scenari prospettati da Mantellini, posso dire che la parola chiave potrebbe essere quella che meno ci si aspetterebbe da uomini e donne di mezza età, ma che potrebbe risultare l’unica exit strategy possibile per scongiurare una crudele quanto irreversibile discriminazione generazionale. La parola è: ribellione.

Chi sono i nuovi ribelli? I nuovi ribelli dobbiamo essere noi, noi nativi analogici non abbiamo altra scelta se intendiamo stabilire la rotta delle nostre vecchiaie, scongiurando la spiacevole sensazione, in un futuro non troppo lontano, di naufragare nel mare magnum di internet, di essere ripescati e diventare un “carico residuale” da destinare a remoti approdi ad oggi perfino inimmaginabili. Dovremo forse affidarci a dei tecno-badanti? Fiorirà un nuovo proficuo business intorno a immancabili Centri di assistenza informatica, che verranno comunemente detti CAI, e apriranno qua e là come nuovi indispensabili erogatori di servizi? Si tratterà di diventare finalmente adulti? E come faremo, noi, a un passo dalla vecchiaia, a ritrovare il senso più vero della virtù e della saggezza? Troppe domande, per lo più senza risposta, affollano la mente di molti di noi, stanchi nativi analogici.

I libri come quello di Massimo Mantellini hanno il potere di rassicurarci, come una mano sulla spalla, sul fatto che no, non siamo affatto soli in questo disorientamento generazionale, in questa landa inesplorata tra login e logout, forse una nuova terra promessa sospesa tra upload e download, che siamo in tanti a inquietarci per il futuro e che è giunto il momento di agire, fare massa: davvero ribellarsi? Forse, chissà. 

Rivendicare, questo sì, da subito e con forza inusitata, la nostra umanità con i suoi sacrosanti cicli biologici, tutelare il diritto alla fisiologica senescenza, proteggere a gran voce il legittimo desiderio di disconnetterci, semplicemente scegliendo di vivere offline, potendo farlo senza per questo diventare cittadini di serie B. Non ci resta molto tempo: è un dovere di civiltà ridimensionare l’apparato tecnologico che, irretendoci nel vero senso della parola, si è pericolosamente fatto sistemico, parendo sempre più una tecnocrazia camuffata, per dirla alla Günther Anders, da paese di Cuccagna, che lusinga e blandisce, ma più non concede l’agognata santa pace.

Scatole cinesi

0
di Giovanna Daddi

 

Io la vedo: non si muove, non parla. Sta, semplicemente. Forse tenta di ponderare l’imponderabile: la quantità indefinibile e inestinguibile di oggetti, delle più varie dimensioni, che sono contenuti nella grande casa, dal sottoscala al sottotetto. Pensa come farà a essere pronta, forse non lo sarà mai. Ma va fatto, la grande casa va svuotata, quelli che l’hanno acquistata non vogliono certamente taglia erbe arrugginiti, sistole da giardino intasate, porta vivande, porcellane da cinque centesimi e serviti di famiglia, coperte infeltrite, corredi ricamati, posate d’argento, guanti spaiati, attrezzi da manovale, elettricista, idraulico, cazzuole, mazzuoli, vanghe, scarpe da trekking, sci Rossignol comprati a Corvara nell’84, valigie, asciugamani di spugna di ogni dimensione e colore, porta trucchi, parrucche, agende fitte di impegni passati, manoscritti polverosi, appunti di lezioni, tesi di laurea da correggere, rimaste lì con i commenti a margine sospesi, lasciati probabilmente all’arguzia inesistente di qualche studente speranzoso, occhiali con le stanghette rotte, soprammobili giapponesi, messicani, iraniani, misuratori di pressione, fasce elastiche, medicinali costosi aperti, altri ancora chiusi. Carriole, cappotti di cashmere, sciarpe, zuppiere, bicchieri di cristallo, bicchieri presi con i punti, biciclette senza una ruota, schedari stracolmi, lettere, videocassette, ciotole, cibo per gatti, cassapanche, tavolini e tavolinetti, lampade da terra, lampade da tavolo, disegni, quadri, trapani (tre), microonde rotti (due). Tappeti turchi, tappeti europei, cuscini urticanti. Pentole antiaderenti “per cuocere le tue pietanze in modo sano e dietetico”, cassette di frantoio con latte vuote. Manuali d’uso di telefoni, pc, navigatori, decoder, lavatrici, lavastoviglie. Raccomandate “Egregia signora ci preme segnalarle che non risulta pagata la bolletta relativa al periodo”. Urne con le ceneri dei nonni, sistemate in un armadio in mezzo ai piumoni per farli stare comodi presumibilmente.
E diecimila libri. Diecimila. Sistemati senza alcun ordine apparente nelle otto librerie, più gli armadi del sottoscala, in cui le pagine si sono attaccate le une all’altre, fuse in un compendio delirante dall’umidità impietosa della terra, da cui sono separate solo per un sottile strato di contro solaio arancione.
Tra le pagine e i vermi grassi del terreno solo un velo, che si potrebbe squarciare facilmente, soprattutto se non verrà rapidamente individuata la perdita di acqua che fa scricchiolare la cantina e le assi di legno: un giorno la grande casa potrebbe collassare, con la rapidità dei casinò di Las Vegas che vengono fatti esplodere nei film americani, lasciando solo un cumulo di verde, arancio e mattoni.
Perciò non si muove. Poco prima si muoveva, fino a qualche giorno fa: si muoveva fin troppo. Entrava nelle stanze, aprendo una porta dietro l’altra, come scatole cinesi infinite. Un domino di scoperte senza senso, che facevano lievitare la quantità di oggetti di cui era necessario disfarsi.
Così si era mossa rapidamente e nervosamente anche il pomeriggio in cui la madre aveva smesso di respirare: prima respirava, un istante dopo non respirava più. Dopo aver preso una boccata d’aria, come prima di un’immersione, e avere spalancato gli occhi, come a tentare di assorbire un’ultima immagine, si era afflosciata, d’un tratto. Ferma. Per sempre.
E allora lei si era messa a correre per la stanza, a chiamare, a gridare quasi. Un comportamento che non era il suo, non le stava bene addosso, come un cappotto di due taglie sopra. Ma si impara presto che in certi casi le reazioni sono insospettabili.
Aveva continuato questo moto perpetuo instabile e isterico per giorni: farla sistemare, correre a prenderle dei vestiti adatti, lasciarla nelle mani degli operatori delle pompe funebri, dimenticarsi le scarpe e tornare a prenderle, toglierle l’anello, e poi rimetterglielo perché avrebbe voluto così (forse?) avvisare le persone care e anche quelle non care, scrivere ai parenti lontani, leggere risposte tutte uguali, organizzare il funerale, chiedere al prete di tenersi sul vago che lei non era credente, non esageri con discorsi sulla vita eterna eccetera tanto sappiamo tutti che di vita ce n’è una, e questa è, questa che è appena terminata; svuotare l’armadietto dell’ospedale, andare dal notaio, andare in banca, pagare tasse, avvisare a lavoro: “Le spettano i tre giorni di lutto, pregasi inviare richiesta all’indirizzo deputato, unitamente al certificato di morte, in allegato”. Che mancanza di tatto.
E poi fermarsi, di botto.
Una scatola cinese dopo l’altra, una stanza dopo l’altra, scoprire cose, ritrovare fotografie, i momenti peggiori e più duri: rivedere i volti, volti dimenticati, come erano una volta, talmente era abituata a vederli così come erano trasformati, al presente impietoso. Ritrovare il passato perduto, nelle foto sbiadite, il passato più lontano che ci possa essere, insieme a cuccioli di tigre al circo, passeggiate nel bosco con i fiori gialli nei capelli, il cane che corre e guarda l’obiettivo, la madre con un abito a fiori che la tiene per mano dio santo quanto tempo, da quanto tempo non guardava quelle foto, non sapeva neppure che esistessero ancora.

Davanti a questa galassia di memoria si ferma, altro non può fare. Ora.
Non sa da quanto è ferma, seduta sul pavimento un po’ sporco, a studiare stolidamente le impronte fangose lasciate da qualcuno, il giorno del funerale in effetti pioveva. Guarda le impronte di piedi, conta mentalmente i denti delle suole di carrarmato, in un angolo un ombrello rotto, come se il salotto fosse una discarica, cristo dio, potevano riprenderselo e buttarlo in un cassonetto. Ma non si può controllare il comportamento della gente, in certe situazioni.
Fuori è buio, quindi deve esser lì da parecchie ore. Sente freddo, ed è l’unico motivo per cui decide di muoversi: cercare una coperta, un maglione della madre, qualcosa per coprirsi.
Si alza, aiutandosi con le mani, le ginocchia rattrappite da quella posizione fetale tenuta troppo a lungo, fa il gesto di stirare le membra e si incammina verso la scala che porta al piano superiore, il primo, quello con le camere da letto: un piede dopo l’altro sui gradini, sfiora il corrimano di legno scuro, attenta a non urtare gli scatoloni che stanno in mezzo, si trascina su con una stanchezza che non le è propria. Entra a colpo sicuro nella stanza della madre, guarda il letto, perfettamente rifatto con i cuscini di seta appoggiati alla testiera, la luce del comodino è rimasta accesa, la spegne e accende il lampadario grande. La luce fa sembrare la stanza più piccola, si vedono tutte le cose rimaste in mezzo, il tavolino stracolmo di fogli e libri, il computer acceso e lampeggiante “è richiesto l’aggiornamento dell’antivirus”. Butta giù lo schermo, taglia corto. L’oggetto di interesse è l’armadio blu, lo apre sapendo che lì troverà vestiti caldi. Tira a sé una delle ante con lentezza, quella cigola, lo ha sempre fatto, si sentiva perfino dal piano terra quando veniva aperta, guarda dentro e vede un’inspiegabile pila di calze, collant, parigine, calzettoni, ordinati meticolosamente, tutti color carne. Accanto, alla rinfusa, i maglioni appallottolati senza garbo, la lana colorata che ha preso la sembianza di un pianeta sconosciuto, rotondo, impreciso, a chiazze morbide e buchi, i forellini dell’angora e del mohair. Se ne prendesse uno distruggerebbe quella sfera. Perciò agguanta un giubbotto con le toppe da una gruccia e, per la prima volta da settimane, parla:
«Non le ho mai visto addosso un paio di collant color carne». Ha ragione.
Ricorda che dai pantaloni morbidi o dalle lunghe gonne sbucavano solo i piedi piccoli di sua madre, infilati in scarpe di camoscio. Mai viste le gambe, da tanti anni. Mai scoperti i polpacci, le ginocchia, tantomeno le cosce. E invece erano lì, proprio dove dovevano stare, attaccati al tronco superiore del corpo, e avvolti in calze rigorosamente color carne.
Ne prende un paio, sembrano soffici, non sono di nylon, sembra più cotone caldo, come lo chiamano. Si siede sul letto, si sfila i jeans e inizia a infilarsi con cura quelle calze, le arrotola bene e poi le appoggia sulle punte dei piedi, da lì le tira su piano, delicatamente, fino alle ginocchia, si alza dal letto e tira su le calze fino alla vita, le stanno un po’ grandi ma le guarda con soddisfazione queste tengono caldo, non le butterò via. Poi si rimette i jeans, sopra le calze.
«C’è qualcosa che vuoi?» mi chiede, per la prima volta.
«Vorrei un tappeto turco» le dico «sono giorni che ti seguo nelle stanze e ho pensato che in camera mia manca un tappeto, manca proprio un tappeto»
«Hai ragione, darà un tono all’ambiente».
Ho solo diciassette anni ma capisco che in una camera da letto un tappeto ci vuole. E poi così avrò un ricordo della nonna.

Italo Calvino. Sanremo e dintorni (Il Palindromo, 2023)

0

Pur senza dargli i natali, la città di Sanremo è centrale nella biografia di Italo Calvino perché vi trascorse gli anni fondamentali della sua formazione. «San Remo continua a saltar fuori nei miei libri, nei più vari scorci e prospettive» dichiarò lo scrittore in una celebre intervista. E proprio su questi scorci in cui si può riconoscere o intravedere Sanremo si articola l’itinerario proposto, poco più di quaranta tappe distribuite fra la città e l’entroterra. Mappa alla mano il lettore potrà seguire le tracce dell’opera calviniana, cercare il sentiero dei nidi di ragno e l’albero del barone rampante, ritrovare fra le strade di Sanremo le impalpabili città invisibili.
Il progetto di itinerario letterario è stato promosso dal Comune di Sanremo per celebrare il centenario della nascita dello scrittore (1923- 2023) e si è realizzato attraverso la collaborazione tra l’Università degli Studi di Genova, le scuole del territorio e l’Accademia di Belle Arti di Sanremo.
Questa guida è curata da Veronica Pesce e il progetto di itinerario è stato elaborato da Laura Guglielmi e Veronica Pesce. Il volume contiene in allegato la mappa letteraria della città con indicate le tappe della vita e dei riferimenti alle opere di Italo Calvino.

 

Prefazione al libro di Laura Guglielmi

I luoghi, le parole. Italo Calvino, Sanremo e dintorni

Italo Calvino ci ha insegnato a leggere con uno sguardo inedito il paesaggio di Sanremo e della Riviera Ligure. Ha scavato in profondità nelle pieghe del territorio e ci ha restituito pagine di straordinaria intensità. Il lavoro portato avanti dagli studenti dell’Università di Genova sotto la guida di Veronica Pesce e mia ha cercato di portare alla luce la stretta relazione tra i luoghi sanremesi e le opere dello scrittore. Calvino stesso ci autorizza a compiere questa operazione, in quel racconto paradigmatico che è la Strada di San Giovanni:

Ci vivevo in mezzo e volevo essere altrove. Di fronte alla natura restavoindifferente, riservato, a tratti ostile. E non sapevo che stavo anch’io cercando un rapporto, forse più fortunato di quello di mio padre, un rapporto che sarebbe stata la letteratura a darmi, restituendo significato a tutto, e d’un tratto ogni cosa sarebbe divenuta vera e tangibile e possedibile e perfetta, ogni cosa di quel mondo ormai perduto.

L’agronomo Mario Calvino, padre di Italo, d’estate obbligava i figli ad accompagnarlo nell’orto di proprietà a San Giovanni. Il giovane Italo avrebbe preferito fare tutt’altro. Era attratto dalla città «il resto era spazio bianco, senza significati; i segni del futuro mi aspettavo di decifrarli laggiù da quelle vie, da quelle luci notturne che non erano solo le vie e le luci della nostra piccola città appartata, ma la città uno spiraglio di tutte le città possibili».

Due strade che divergono, inconciliabili per il giovane Italo ma che, in seguito, si uniscono e trovano un’armonia narrativa. La campagna e la città sono due aspetti spesso presenti nella produzione dello scrittore e, ideando l’itinerario che troverete in questa guida letteraria, si è giocato a individuare, per me una volta di più, quali potessero essere le suggestioni visive depositate nel labirintico immaginario di Italo Calvino.

Azzarderei un’ipotesi: per Calvino non esiste una “terra madre”, ma una “terra padre”. Eva Mameli, la mamma dello scrittore, botanica di grande prestigio, era di origine sarda, mentre l’ambiente in cui si muove «lo scoiattolo della penna», come Cesare Pavese aveva soprannominato lo scrittore sanremese, è la Liguria di Ponente, che il padre conosceva a menadito e che avrebbe voluto i figli amassero quanto lui.

Passati gli anni adolescenziali, connotati da un forte contrasto con il papà Mario, che «del mondo vedeva solo le piante e ciò che aveva attinenza con le piante, e di ogni pianta diceva ad alta voce il nome, nel latino assurdo dei botanici», Calvino ormai adulto sente una intensa nostalgia per quello che non è più e mai potrà più essere. Il paesaggio di Sanremo, alla fine dell’Ottocento, uno dei più belli del nord del Mediterraneo, a partire dagli anni Cinquanta è stato devastato dalla speculazione edilizia, come racconta in uno dei suoi testi più militanti. E come scrive nel Barone rampante, gli umani «sono stati presi dalla furia della scure».

Quella vegetazione rigogliosa, quel bosco fitto di lecci, ulivi, aranceti, fichi, allori, dove Cosimo sceglie di trascorrere la sua vita, appollaiato sui rami, non esiste più. Ora è tutto «un sovrapporsi geometrico di parallelepipedi e poliedri, spigoli e lati di case, di qua e di là, tetti, finestre, muri ciechi per servitù contigue con solo i finestrini smerigliati dei gabinetti uno sopra l’altro» (La speculazione edilizia).

Se Mario Calvino non è riuscito a salvaguardare quel territorio che era stato la ragione della sua esistenza di scienziato, il figlio scrittore lo recupera e lo salva nel testo letterario. E la città, con il suo contesto geografico e naturale, diventa un variegato spazio linguistico non per questo meno vero. Tale trasposizione in parola e narrazione rivela uno dei compiti più importanti della scrittura per Italo Calvino: osservare, sondare e mappare la forma e la memoria di un territorio, riportando alla luce un mondo che non esiste più nella realtà, ma di cui si avverte ancora la presenza resistente nelle tracce disperse di una possibilità d’essere che è stata sistematicamente e brutalmente cancellata.

Nel 1999 ho portato alla New York University, in occasione delle celebrazioni che Giovanna Calvino aveva organizzato per ricordare il padre a New York, una mostra che metteva in risalto la Sanremo degli anni Trenta, attraverso foto d’epoca. Quelle immagini hanno attraversato l’Atlantico, solo perché accompagnate dai testi di Calvino. La mia ricerca iconografica non avrebbe destato alcun interesse senza la connessione con i luoghi dello scrittore.

Le descrizioni letterarie, quindi, sono ancora più necessarie delle immagini fotografiche perché rivelano la storia intima dei luoghi, lo scopo del loro esistere, e mettono in luce con chiarezza che la Storia avrebbe potuto seguire altri percorsi, che la Sanremo di oggi è solo una delle ipotesi possibili. La produzione dello scrittore, quindi, diventa anche un archivio che si stratifica e aiuta il lettore a decifrare lo spazio sociale, storico e geografico.

 

Tappa 28

via Roglio – Il sentiero dei nidi di ragno

Prima della copertura, il torrente San Francesco scorreva a valle della Pigna, parallelamente a via Porte Candelieri. Questa zona è oggi quasi irriconoscibile per l’opera di tombinatura dell’alveo del torrente. Occorre dunque un certo sforzo d’immaginazione, per rileggere questo passo del Sentiero dei nidi di ragno:

Pin va per i sentieri che girano intorno al torrente, posti scoscesi dove nessuno coltiva. Ci sono strade che lui solo conosce e gli altri ragazzi si struggerebbero di sapere: un posto, c’è, dove fanno il nido i ragni, e solo Pin lo sa ed è l’unico in tutta la vallata, forse in tutta la regione: mai nessun ragazzo ha saputo di ragni che facciano il nido, tranne Pin… […] Lì, tra l’erba, i ragni fanno delle tane, dei tunnel tappezzati d’un cemento d’erba secca; ma la cosa meravigliosa è che le tane hanno una porticina, pure di quella poltiglia secca d’erba, una porticina tonda che si può aprire e chiudere. (Il sentiero dei nidi di ragno)

Ma è vero che i ragni fanno il “nido”? Meglio parlare di “tane” o “cunicoli” che alcune specie di ragni fossori scavano nel terreno. Si tratta di ragni del genere Nemesia, che vivono all’interno di tane verticali scavate nel terreno e rivestite di tela, protette in superficie da una botola intessuta dal ragno stesso.

È notte: Pin ha scantonato fuori dal mucchio delle vecchie case, per le stradine che vanno tra orti e scoscendimenti ingombri di immondizie. Nel buio le retimetalliche che cintano i semenzai gettano una maglia d’ombre sulla terra grigiolunare […] È una scorciatoia sassosa che scende al torrente tra due pareti di terra ed erba. (Il sentiero dei nidi di ragno)

In questo posto segreto che solo lui conosce, Pin ha nascosto la pistola sottratta al soldato tedesco. Appena fuori dalla Pigna, Pin si muove fra «orti e scoscendimenti ingombri di immondizie». La descrizione non è dissimile da quella che si legge nella Strada di San Giovanni:

Al di là [del torrente San Francesco] si levava, come una quinta, – il torrente era nascosto giù in fondo, con le canne, le lavandaie, il lerciume dei rifiuti sotto il ponte del Roglio, – la riva di Porta Candelieri, dov’era uno scosceso terreno ortivo allora di nostra proprietà. (La strada di San Giovanni)

Difficile dire se Calvino abbia davvero visto qui i ragni che scavano queste tane, ma la descrizione offerta nel Sentiero, accanto a quella più riconoscibile nella Strada di San Giovanni, ci rinviano al torrente San Francesco che ancor oggi scorre, pur completamente coperto, sotto «la riva di Porta Candelieri», nell’attuale via San Francesco. Lo scenario calviniano è totalmente cancellato. Perduto alla vista il torrente, insieme con le scorciatoie scoscese, gli orti, il ponte del Roglio, fors’anche i ragni, con i loro “nidi”, ci resta soltanto (ma non pare poca cosa!) la straordinaria forza di una bellissima pagina della nostra letteratura.

Proseguire su via Roglio, rondò Volta e via Volta, svoltando poi a sinistra in via Meridiana

 

Tappa 29

via Meridiana – Villa Meridiana

Una spiegazione generale del mondo e della storia deve innanzitutto tenerconto di com’era situata casa nostra nella regione un tempo detta «punta di Francia», a mezza costa sotto la collina di San Pietro, come a frontiera tra due continenti. In giù, […] la città coi marciapiedi le vetrine i cartelloni dei cinema […] in su, bastava uscire dalla porta di cucina […] e subito si era in campagna, su per le mulattiere acciottolate, tra muri a secco e pali di vigne e il verde. (La strada di San Giovanni)

Quasi irriconoscibile rispetto alla forma che Mario Calvino a partire dal 1925 le aveva dato, facendone la sede della Stazione sperimentale di floricoltura «Orazio Raimondo», oggi Villa Meridiana si presenta soffocata dai palazzi e priva di quel parco che la rendeva unica con i suoi circa 3000 mq. di estensione e la presenza di oltre quattrocento varietà di piante tropicali.

Luogo essenziale nella biografia dell’autore, che l’abitò fino all’età di 22 anni, è l’origine prima del suo sguardo sul mondo «sempre come su un balcone, affacciato a una balaustra […] teatro il cui proscenio s’apre sul vuoto». La villa appare e riappare, senza soluzione di continuità, in tutta l’opera di Calvino, soprattutto la prima, più legata alle origini sanremesi.

È il caso del racconto Un pomeriggio,Adamo, che apre la raccolta Ultimo viene il corvo. La villa non è mai nominata, ma la riconoscibilità della figura di Libereso (cfr. tappa 36) e l’ambientazione nel giardino non lasciano dubbi: «Libereso si mise a girare tra le calle. Erano tutte sbocciate, le bianche trombe al cielo. Libereso guardava dentro ogni calla, ci frugava dentro con due dita e si nascondeva qualcosa nella mano stretta a pugno. […] Libereso schiuse le sue mani […] piene di cetonie, cetonie di tutti i colori. Le più belle erano le verdi, poi ce n’erano di rossicce e di nere, e una anche turchina» (Un pomeriggio Adamo).

Ha indubbie parentele con Villa Meridiana, pur nello slittamento diacronico, anche la villa

di Ombrosa, proprietà dei Baroni Piovasco di Rondò:

Fu il 15 di giugno del 1767 […] Eravamo nella sala da pranzo della nostra villa d’Ombrosa, le finestre inquadravano i folti rami del grande elce del parco. […] Tirava vento dal mare, ricordo, e si muovevano le foglie. Cosimo disse: Hodetto che non voglio e non voglio! e respinse il piatto di lumache. Mai s’era vista disubbidienza più grave. (Il barone rampante)

E forse ancor più della proprietà dei Piovasco di Rondò, guarda a Villa Meridiana il giardino della confinante proprietà dei Marchesi  d’Ondariva. Lo sfoggio di presenze esotiche non può che richiamare l’attività di Mario Calvino presso la stazione di floricultura da lui diretta:

Infatti, digià il padre degli attuali Marchesi, discepolo di Linneo, avevamosso tutte le vaste parentele che la famiglia contava alle Corti di Francia e d’Inghilterra, per farsi mandare le più preziose rarità botaniche delle colonie, e per anni i bastimenti avevano sbarcato a Ombrosa sacchi di semi, fasci di talee,arbusti in vaso e perfino alberi interi. (Il barone rampante)

L’epilogo è tristemente noto: prima di essere venduta dopo la morte di Eva Mameli (1979) e totalmente trasfigurata, privata di quasi tutto il giardino, la villa aveva già subito una prima decurtazione alla morte del padre (1951) con l’edificazione di un condominio nella parte più bassa del giardino. La speculazione edilizia (pur senza mai nominare Sanremo né tantomeno Villa Meridiana) racconta proprio questo primo intervento, restituendo insieme con esso il clima generale di un’epoca con tutte le sue contraddizioni (cfr. tappa 17):

La frase: – Se tutti costruiscono perché non costruiamo anche noi? – che egli aveva buttato lì un giorno conversando con Ampelio in presenza della madre, e l’esclamazione di lei, a mani alzate verso le tempie: – Per carità! Povero il nostro giardino! – erano state il seme di una ormai lunga serie di discussioni, progetti, calcoli, ricerche, trattative. Ed ora, appunto, Quinto faceva ritorno alla sua città natale per intraprendervi una speculazione edilizia. (La speculazione edilizia)

Ritornare in via Volta e proseguire ancora in direzione levante

Poesia secondo istruzioni, a cura di Guy Bennett # 4

0

Quarto episodio sul progetto promosso da Guy Bennett, poeta statunitense. Si tratta di un’opera collettiva di poesia generativa che ha coinvolto 60 poeti, artisti e designer per un totale di 140 testi prodotti. Non vi è un’unica lingua di riferimento, anche se la maggioranza dei testi è stata scritta in inglese e in francese. Infine tutti i testi sono stati raccolti in un catalogo digitale con un’introduzione e un ricco apparato paratestuale. In questa nuova campionatura: sette nuovi testi di sette autori diversi (e altrettante istruzioni di riferimento). Le due campionature precedenti qui & qui. E il primo episodio  – che include: progetto + intervista al curatore + 99 istruzioni trilingue – qui.]

.

Éric Pessan, Time Machine (Instruction 99)

Jorge Ortega, Tant claro como el agua (Instruction 53)

Pascale Petit, Deux poèmes incroyables (Instruction 56 + 67)

Федор Тютчев, Silentium! (Instruction 50)

Étienne Lécroart, Sans titre (Instruction 83)

Andrea Inglese, Sans titre (Instruction 55)

Sarah HaufrectUntitled (Instruction 10)

⇓   •   ⇓

TIME MACHINE

99 : Un poème qui ne sait pas quand il doit s’arrêter.

· Éric Pessan



	Protégé par une plaque de plomb
	Hubert observe fasciné les gestes du professeur

Poète, Hubert a obtenu une allocation de résidence au sein du laboratoire 
                                                                    [de recherche temporelle du professeur 

			Sans discours
			Le professeur 
			Allume sa machine

		Depuis les premières publications de la théorie du temps rétractile 
		La communauté scientifique est en émoi
		Certains proposant le nom du professeur pour le Nobel
		D’autres refaisant les calculs pour démonter son erreur

	Bourdonnement aucun signal d’alarme
	Rien ne semble se produire
	Hubert écrit un poème en direct
	Il a reçu une avance d’un magazine 
	Pour sa publication

Le professeur a programmé sa machine pour qu’elle revienne 
                                                                                     [cinq minutes dans le passé

Les détracteurs de la théorie sont allés jusqu’à imaginer
		Que la machine demeurait stable
		Tandis que l’univers entier
		Serait contraint de se rétracter de cinq minutes
		Créant une boucle 
		Un larsen temporel
		D’autres ont juste opposé leurs rires

Hubert écrit 
Succès ou échec l’expérience finira dans un poème

Protégé par une plaque de plomb
	Hubert observe fasciné les gestes du professeur

Poète, Hubert a obtenu une allocation de résidence au sein du laboratoire 
                                                                    [de recherche temporelle du professeur 

			Sans discours
			Le professeur 
			Allume sa machine

		Depuis les premières publications de la théorie du temps rétractile 
		La communauté scientifique est en émoi
		Certains proposant le nom du professeur pour le Nobel
		D’autres refaisant les calculs pour démonter son erreur

	Bourdonnement aucun signal d’alarme
	Rien ne semble se produire
	Hubert écrit un poème en direct
	Il a reçu une avance d’un magazine 
	Pour sa publication

Le professeur a programmé sa machine pour qu’elle revienne 
                                                                                          [cinq minutes dans le passé

Les détracteurs de la théorie sont allés jusqu’à imaginer
		Que la machine demeurait stable
		Tandis que l’univers entier
		Serait contraint de se rétracter de cinq minutes
		Créant une boucle 
		Un larsen temporel
		D’autres ont juste opposé leurs rires

Hubert écrit 
Succès ou échec l’expérience finira dans un poème

Protégé par une plaque de plomb
	Hubert observe fasciné les gestes du professeur

Poète, Hubert a obtenu une allocation de résidence au sein du laboratoire 
                                                                    [de recherche temporelle du professeur 

			Sans discours
			Le professeur 
			Allume sa machine

		Depuis les premières publications de la théorie du temps rétractile 
		La communauté scientifique est en émoi
		Certains proposant le nom du professeur pour le Nobel
		D’autres refaisant les calculs pour démonter son erreur

	Bourdonnement aucun signal d’alarme
	Rien ne semble se produire
	Hubert écrit un poème en direct
	Il a reçu une avance d’un magazine 
	Pour sa publication

Le professeur a programmé sa machine pour qu’elle revienne 
                                                                                          [cinq minutes dans le passé

Les détracteurs de la théorie sont allés jusqu’à imaginer
		Que la machine demeurait stable
		Tandis que l’univers entier
		Serait contraint de se rétracter de cinq minutes
		Créant une boucle 
		Un larsen temporel
		D’autres ont juste opposé leurs rires




TAN CLARO COMO EL AGUA

53: A poem understood.

· Jorge Ortega
 


El cosmos es una casa donde mora el sistema solar que es una casa donde 
mora la Tierra que es una casa donde mora un continente que es una casa 
donde mora un país que es una casa donde mora una región que es una casa 
donde mora una ciudad que es una casa donde mora un distrito que es una 
casa donde mora una colonia que es una casa donde mora una casa que es 
una casa donde anida un individuo que es una casa donde anida un cerebro 
que es una casa donde anida una memoria que es una casa donde anida el 
recuerdo de una luna de sangre que anida en la casa del cielo de una tarde 
agónica que anida en la casa de un abismo sin fondo que anida en la casa 
del brazo de Orión que anida en la casa de la Vía Láctea que anida en la 
hospitalaria y espaciosa mansión de un lugar desconocido.




DEUX POÈMES INCROYABLES

56. Dans deux pièces indépendantes, invisibles l’une de l’autre, 
deux poètes écrivent des poèmes sur des feuillets ayant les mêmes 
dimensions.
+ 67 : Un poème incroyable
(= un poème qui mélange aussi des instructions).

· Pascale Petit



les deux poètes contemporains ont écrit deux poèmes incroyables
où tout le monde a le même courage
et sourit dans la même bataille
il n’y a pas de compétition entre eux
ils ne sont pas l’un contre l’autre
ils n’ont pas de chien
tout est donné à tout le monde
les deux poètes contemporains ont écrit deux poèmes incroyables
absolument semblables.



SILENTIUM !

50: A poem quiet as a mouse pissing on cotton.

· Федор Тютчев



Молчи, скрывайся и таи
И чувства и мечты свои —
Пускай в душевной глубине
Встают и заходят оне
Безмолвно, как звезды в ночи, —
Любуйся ими — и молчи.

Как сердцу высказать себя?
Другому как понять тебя?
Поймет ли он, чем ты живешь?
Мысль изреченная есть ложь.
Взрывая, возмутишь ключи, —
Питайся ими — и молчи.

Лишь жить в себе самом умей —
Есть целый мир в душе твоей
Таинственно-волшебных дум;
Их оглушит наружный шум,
Дневные разгонят лучи, —
Внимай их пенью — и молчи!.. *



* Это стихотворение предвосхитило его наставления.


Fëdor Ivanovič Tjutčev

Traduzione di Tommaso Landolfi
(da Fëdor Tjutčev, Poesie, Adelphi Edizioni, 2011)


Taci, nasconditi ed occulta
i tuoi sogni e sentimenti;
che nel profondo dell’anima tua
sorgano e volgano a tramonto
silenti, come nella notte
gli astri: contemplali tu – e taci.

Può palesarsi il cuore mai?
Un altro potrà mai capirti?
Intenderà di che tu vivi?
Pensiero espresso è già menzogna.
Torba diviene la sommossa
fonte: tu ad essa bevi – e taci.

Sappi in te stesso vivere soltanto.
Dentro te celi tutto un mondo
d’arcani, magici pensieri,
quali il fragore esterno introna,
quali il diurno raggio sperde:
ascolta il loro canto − e taci!…




SANS TITRE

83 : Un poème qui sème le doute quant au réel et / ou aux faits en 
proclamant malicieusement un absence de consensus et / ou en insistant 
pour que le contraire soit vrai.

· Étienne Lécroart



Il paraîtrait qu’en réalité tous les poèmes de ce recueil ont été écrits par 
Guy Bennett. 
Il aurait usurpé l’identité de divers poètes à leur insu. 
Il est d’ailleurs évident pour qui sait y regarder attentivement qu’aucun 
de ces poèmes ne ressemble aux poèmes habituels de celles et ceux à qui 
ils sont attribués. 
On ne voit d’ailleurs guère l’intérêt qu’il y aurait eu de leur part à le faire.
L’argent ? La gloire ? Le plaisir ? 
Vous voulez rire.


.
SANS TITRE

55 : Un poème écrit à l’intérieur, à l’abri des conditions atmosphériques.

· Andrea Inglese
 


Ici les traces d’encre
dans ce papier
sur cette feuille
dans ce carnet
sur cette table
dans cette pièce
sur cette dalle de béton
dans ce tunnel
où le soleil n’arrive pas
ni la pluie
où le vent ne souffle pas
ni l’air
et la température est stable
le noir homogène
le silence total

ailleurs
très loin d’ici
quelqu’un sous une tempête de neige
ou sous un pluie de feu
ou sous la vague déferlante
cherche à se rappeler
les vers qu’on déchiffre
sur ces traces d’encre
dans ce papier
sur cette feuille
dans ce carnet
sur cette table
dans cette pièce
sur cette dalle de béton
dans ce tunnel
où le soleil n’arrive pas
ni la pluie
où le vent ne souffle pas
ni l’air
et la température est stable
le noir homogène
le silence total



UNTITLED

10: A poem embodying cognitive dissonance.

· Sarah Haufrect
 


In the dream from which I awaken 
My head splits itself into strangers

One will sit and feast while the other forges ahead
The treacherous moat of day will wait for us both
 
One will search the empty shelves the other filled with multitudes
Teach what little there is to know to the other who knows already

Then darkness comes of course because my darkness is an open
Window one can see right through and the other cannot escape

If one would wait a thousand years to see the other
Then they might finally never see each other again 

I hold my head and it holds me back 
Together we face the day awakened


Mots-clés__Mare

0

 

Mare
di Paola Ivaldi

Charles Trenet, La mer -> play

___

___

Da Sandro Penna, Poesie scelte e raccolte dall’Autore nel 1973, Mondadori 2019, pag. 10

Il mare è tutto azzurro

Il mare è tutto azzurro.
Il mare è tutto calmo.
Nel cuore è quasi un urlo
di gioia. E tutto è calmo.

___

[Mots-clés è una rubrica mensile a cura di Ornella Tajani. Ogni prima domenica del mese, Nazione Indiana pubblicherà un collage di un brano musicale + una fotografia o video (estratto di film, ecc.) + un breve testo in versi o in prosa, accomunati da una parola o da un’espressione chiave.
La rubrica è aperta ai contributi dei lettori di NI; coloro che volessero inviare proposte possono farlo scrivendo a: tajani@nazioneindiana.com. Tutti i materiali devono essere editi; non si accettano materiali inediti né opera dell’autore o dell’autrice proponenti.]

Silenzio e bombe: quattro saggi dall’Ucraina in tempo di guerra

0

di Ilya Kaminsky, Ludmila Khersonsky, Zarina Zabrisky, Elena Andreychykova

[Traduzione italiana di Pina Piccolo, dall’articolo originale in lingua inglese del 10 novembre 2022 apparso su Orion: Nature and Culture <orionmagazine.org>]

TRA POCHI MINUTI inizierà a suonare la sirena antiaerea. “Il bambino trascina i corpi dei suoi vicini”, dice Zarina. “Adulti, bambini, per tutta la mattina. Li trascina da sotto le macerie di un edificio bombardato. Gli rivolgo delle domande, ma non vuole parlare che di chiodi e del martello che gli servono per riparare la finestra. Non parla d’altro. Martello. Chiodi”.

Siamo seduti in un ristorante di via Kanatnaya a Odesa, in Ucraina. Zarina mi guarda dritto negli occhi.

“Trascinava nonne, mamme e bambini da sotto le macerie”.

Invece che correre al rifugio, Zarina mi chiede se desidero dell’altro cognac. È surreale che si continui a brindare e a cenare durante un bombardamento. Ma è proprio quello che facciamo.

“È la città stessa che ti aiuta a superare le cose”, afferma. “Cammini per strada e ti senti meglio”.

Zarina è una corrispondente di guerra. Sfiora con le dita il bordo del bicchierino di cognac e sussurra: “Ho detto alla mia famiglia che sarei andata a trovare degli amici in Europa. Continuo a inviare a casa foto di micetti”.

Il suo telefono vibra: un giornalista americano le chiede in prestito il suo giubbotto antiproiettile. Sta per andare in una zona di combattimento attivo, mi dice. Poi ordina gli antipasti.

Il giorno dopo mi ritrovo a una lettura di poesie a Odesa.

Non è esattamente una cosa che ti aspetti in una città con il coprifuoco e i sacchi di sabbia che fanno da barricata.

Le letture di poesia si svolgono tra gli allarmi delle sirene antiaeree. Servono il vino. Le ciliegie.

C’è anche Elena Andreychykova.

Qualche giorno fa Elena mi aveva organizzato una visita in macchina della città. L’Ucraina è una no-fly zone, quindi bisogna prendere un volo per la vicina Repubblica di Moldova e attraversare la frontiera con un qualche autoveicolo o a piedi.

Lei stessa ha lasciato l’Ucraina per mettere al sicuro sua madre e suo figlio, e poi è tornata.

“Nonostante tutto”, in una mail mi aveva scritto, “Odesa è così luminosa”.

Durante l’evento mi guarda e fa: “Odesa non è occupata come Kherson. Quindi andiamo insieme a leggere poesie. Si vive solo una volta”.

E così leggiamo insieme agli altri, le nostre parole scandite dalle sirene antiaeree.

A casa, ricevo una mail da Ludmila Khersonsky, fuggita dall’Ucraina qualche mese prima con il marito, il poeta Boris Khersonsky. Descrive la fuga dal paese, i primi giorni di bombardamenti. Parla di come abbia barricato le finestre coi suoi libri di poesia, in modo da evitare che le schegge di vetro schizzino per la stanza dopo l’esplosione di un razzo di artiglieria. Leggendo, mi viene in mente un verso di una delle sue poesie, scritta molti anni fa, ma sempre attuale: “Seppellito in un collo umano, un proiettile sembra un occhio, cucito dentro / un occhio che guarda indietro al proprio destino”.

Eccovi allora tre voci da una città sotto blocco navale, una città le cui strade continuano a essere sotto i bombardamenti mentre scrivo. I gatti randagi sono ovunque. Dormono in cima alle fortificazioni anticarro, tremando, mentre sfrecciano le auto militari e i taxi. È una città in cui la gente continua ad andare all’opera, alle letture di poesie, nonostante i colpi d’artiglieria; in cui uno zoo ha riaperto da poco e un numero enorme di persone fa la coda per isolati per poter entrare e salutare gli animali. Il giorno della riapertura, una mucca ha partorito davanti alla folla. Il piccolo l’hanno chiamato Javelin, come l’arma anticarro portatile.

Sono tre voci che si esprimono in una prosa fatta di silenzi, di momenti non detti, di momenti di terrore per ciò che viene fatto all’Ucraina mentre il mondo sta a guardare.

 

– Ilja Kaminsky

10 luglio 2022

 

*

GATTO SOTTO UN CIELO SENZA UCCELLI

Un saggio dall’Ucraina, di Ludmila Khersonsky

 

ECCOLO LÌ, ORA. Un suono acuto dietro la finestra. Zz-z-z -sss-ss-bang! Il gatto fa un balzo e si nasconde sotto il letto, poi sotto il divano. Il mio gatto nero si nasconde nell’ombra. Il mio corpo trema.

Rifuggo dal pensiero che tutto questo possa continuare. Voglio essere forte. E voglio anche dormire. Ma come si fa a dormire dopo UNA COSA DI QUESTO GENERE? e se non riuscissimo più dormire? Cerco di immaginare le nostre notti insonni, senza mai appoggiare la testa.

L’esplosione. La Russia ha infine deciso che siamo cosa di così basso valore che la nostra vita e il nostro sonno poco importano. Così come poco importa che abbiamo animali domestici felici e bisognerebbe evitare di spaventarli.

Più tardi scoprirò che i gatti sentono il razzo con tre o quattro minuti di anticipo rispetto alla sua effettiva comparsa. Per sapere se si sta avvicinando un razzo vi basta guardare il vostro animale domestico. I gatti iniziano a correre avanti e indietro sgomenti, sbattendo il corpo contro i muri. Ho parlato con una donna libanese che mi ha detto che il suo gatto si comportava allo stesso modo prima del bombardamento dell’artiglieria: correva per la stanza, sbattendo senza sosta il corpo su e giù per le pareti e le finestre. Questo accadeva nel 2008, ha detto. È la stessa cosa che vedo nel 2022.

Per prima cosa, ascolto il mio corpo, il rumore dei miei denti che battono. Questo chiacchiericcio, paura animale, così vergognoso. Dovrei nascondermi anch’io sotto il divano e rimanere lì, piatta come una frittella? Un gatto si nasconde sotto il divano, ma dove può nascondersi una creatura umana quando la casa non è più sicura? Quanto tempo ci metto a sparire?

Vado in sala da pranzo.

Cerco di fare il caffè. Il mio primo caffè di guerra, alle quattro del mattino, subito dopo l’esplosione.

Questi razzi, pesanti pezzi di metallo mortifero, quanto pesano? Più tardi scoprirò che possono pesare fino a quattromila chili.

Non ho familiarità con niente che pesi così tanto.

Persino la credenza, quel mobile antico che abbiamo restaurato e riparato e riportato dentro con l’aiuto di tre uomini forti, non pesa così tanto. Inoltre, nessuna persona sana di mente si sognerebbe di lanciare una credenza a mo’ di razzo…

Vado fuori. Il cielo si schiarisce, l’azzurro e il bianco del cielo bellico di primo mattino, così vicino eppure così lontano. Ogni albero del giardino è testimone di quello che facciamo. Ho bisogno di testimoni affidabili per raccontare la storia dei razzi che esplodono di primo mattino.

La guerra ti erode il respiro. Diventa duro e friabile, come un terreno danneggiato. So che più tardi farò fatica a respirare. Il mio respiro diventerà irregolare, ansimerò e aspetterò prima di espirare. È così che il respiro resiste al dolore e alla disperazione. Osservando altre persone per vedere come respirano, si può capire subito se siano sconvolte o meno. Alcune persone adottano una respirazione impercettibile, come se non ci fossero più. Le guerre non sono adatte al respiro.

Mattinata bellica: tutto è diventato grigio. Anche i crochi luminosi non sono più così luminosi. Gli stessi fiori hanno un aspetto cinereo.

Ho sempre amato accendere il fuoco nel camino, l’odore della legna che brucia e la brace che alla fine muore, la cenere. Amerò questa azione tanto quanto prima?

Non posso dire cosa apprezzerò di più, perché la vita è divisa in due parti: prima della guerra e durante la guerra. Durante la guerra ho bisogno di concittadini che camminano per le strade. Ho bisogno di parlare con i tassisti, con gli impiegati di banca e con i commessi dei negozi. Parlando con la gente ritrovo la sensazione di essere viva, il piacere di essere normale. La vita si sforza di essere sana e la gente si alza e va a lavorare. Qualcuno prepara il pane.

Ci si alza, si fa la doccia, si lavora.

Non abbiamo un seminterrato dove nasconderci in caso di bombardamento. Né abbiamo un luogo che possa proteggerci dai razzi dell’artiglieria. Naturalmente la nostra casa potrebbe essere colpita direttamente da un razzo. Le possibilità di sopravvivenza sono molto basse, ma se esplodesse nelle vicinanze? Si frantuma il vetro delle finestre, le schegge volano ovunque intorno a noi, verso di noi.

Così stamattina la mia prima attività è costruire una barricata di libri sul davanzale della finestra. Sono libri scritti da me e da mio marito, copie extra che trovo in casa e che ora servono a proteggerci se la nostra strada viene bombardata. Questa è la stanza dove ci nascondiamo dai missili.

Come preparo la mia casa alla guerra? Di cos’altro ho bisogno? Coperte, lenzuola, scialli? Il mio scialle di cachemire preferito andrà bene? Ho bisogno di coprirmi in modo elegante contro questo incubo.

Rapide occhiate alle stanze della mia casa: tante cose belle che mi circondano sembrano ormai inutili. Bambole, perline, quadri, statuette, libri sugli scaffali. Ho bisogno di un riparo. Mi avvolgo lo scialle di cachemire intorno alle spalle.

Mia madre ha vissuto la Seconda Guerra Mondiale. Lei capisce.

“Non uscire di casa”, mi dice. “Bombardano vicino casa tua?”.

“Non lo so”, rispondo.

“Va bene, allora”, dice lei, “non uscire”.

Dopo l’inizio della guerra, ospitammo a casa nostra una “sfollata”, una donna alta e silenziosa con due bambini. I bambini erano magri. Erano molto poveri. La gente divideva con loro alimenti di base. Nessuno sapeva il suo nome. La chiamavamo “la sfollata”. Le persone che non hanno una casa perdono il loro nome.

Io ho ancora un nome. Mi chiamo Ludmila. Ho la mia casa, anche se sopra di essa volano dei razzi. Un tempo mi svegliavo e parlavo con gli uccelli in volo nel cielo. Ora gli uccelli non ci sono più. C’è troppo rumore perché possano stare sul nostro tetto. Riempio un davanzale di libri per proteggere mio marito e il nostro gatto dagli spargimenti di vetro durante i bombardamenti. Ho tappezzato di libri il davanzale. Ho usato le parole per protezione e sicurezza. Penso che sarà utile.

Devo trovare una torcia. E un borsone da afferrare al volo. Deve essere di dimensioni ridotte, ma deve poter contenere tutta la mia vita — tutto ciò che amo e apprezzo e tutto ciò di cui potrei avere bisogno: foto di famiglia, libri, documenti, cibo e acqua, medicine, cellulare, caricabatterie, soldi, la mia collana, i vestiti caldi, le nostre collezioni d’arte, il mio cuscino, il mio scialle di cachemire, il mio rossetto, gli occhiali di mio marito, la mia paura, il mio dolore, la mia rabbia e la mia speranza.

 

*

CERCASI DENTI DI CAPODOGLIO

Un saggio dall’Ucraina di Zarina Zabrisky

 

 

SCRIVO QUESTO TESTO alle sei del mattino del 16 luglio. Mi sono svegliata poco dopo le 5 quando Odesa è stata colpita da un altro missile d’artiglieria. Sulla città si è alzato un fumo nero. Non conosciamo ancora i dettagli. Ieri sera le sirene hanno suonate ripetutamente. Il loro lamento mi fa sempre pensare a un drago senile e assetato di sangue che emerge da una grotta buia e umida nelle profondità dell’oceano e si leva sfolgorante nel cielo bruciando la terra con il suo alito putrido. Vuole divorarci. Ci strappa i bambini. Perde i suoi denti arrugginiti.

Decido di andare centro benessere dell’hotel Duke per dimenticare tutto, per lavare via tutto. Negli Stati Uniti gli impianti termali aperti al pubblico, le spa, sono un qualcosa di esotico e legato a etnie specifiche, mentre invece sono un punto fermo nello spazio post-sovietico, in Europa e in Asia. Andare alla spa, al bagno pubblico o all’hammam, è un rito antico in Giappone, Turchia, Germania, Ungheria, Marocco e, sicuramente, a Odesa. Ovunque mi trovi, quando sono in difficoltà, vado in una di queste strutture. Ho affogato il mio dolore in terme coreane, marocchine e, sì, russe. Scrub al sale, impacchi al miele, vapore all’eucalipto e alla menta, saune alla lavanda e al pompelmo rosa, bagni panoramici, persino una sauna alla birra in Polonia. Gli slavi credevano alla magia delle acque termali: muori e vieni immerso prima in “acqua morta” e poi in  “acqua viva” e alla fine si torna in vita, tutti lucidi e nuovi, purificati. Ho bisogno di questo bagno di resurrezione per purificarmi dalla terra nera dei cimiteri bombardati, per non sentire più il lamento del drago.

Al centro benessere dell’hotel Duke c’ero già stata. Una donna senza età, simile a una sirena, la somma sacerdotessa della spa, con addosso un bikini turchese, ti piazza sul viso una pezza infusa all’essenza di quercia canadese e poi ti sferza con rami di betulla finché non senti il veleno uscire dai pori. Voglio tornare lì, tuffarmi nella vasca d’acqua gelida al ritmo di canti ucraini che si mescolano alle voci delle donne e agli schizzi, risuonando sotto il soffitto a volta. Voglio chiacchierare con gli sconosciuti. L’ultima volta che ci sono andata, una dottoressa del pronto soccorso si lamentava di essere diventata una celebrità di Odesa dopo che un paparazzo dilettante le aveva scattato una foto mentre prendeva il sole in topless in un parco cittadino e l’aveva condivisa sui social media. Abbiamo riso e bevuto kvas, una bevanda leggermente frizzante, con infuso al miele. Un bambino si tuffava nella piscina fredda perché gli mancava il Mar Nero. Qui il mare è minato e le spiagge sono chiuse.

Mi avvio verso il centro benessere facendo una lunga deviazione e passando davanti a una fila  di negozi di abiti da sposa: candidi pizzi, perle e diamanti, torte gigantesche, bandiere ucraine azzurre e gialle che garriscono al vento all’esterno. Molte cose a Odesa sono come le torte del famoso mercato di Privoz: il teatro dell’Opera, la schiuma del mare sulla spiaggia di Langeron, l’aria stessa che d’estate ha un profumo così dolce che viene voglia di mangiarla. Odesa fa venire fame. Forse è per questo che il drago si sta scatenando. Forse desidera Odesa come tutti, la bella sposa amazzone che non appartiene a nessuno.

Odesa non ha paura del drago. Mangia, beve, balla, canta e impazzisce tra un’incursione e l’altra. Vicino a casa mia, un gruppo rock suona una canzone sull’Ucraina, e gente in tuta mimetica allestisce un chiosco per vendere la pizza, stendendo la pagnotta bianca e morbida, accendendo il fuoco, facendo fondere il formaggio dorato e ballando al ritmo della musica. Nell’isola pedonale di via Deribaskovskaya, bambine con le tradizionali camicie ricamate ucraine cavalcano esuberanti pony adorni di nastri rosa sulla criniera, il tutto al ritmo delle sirene antiaeree. Gatti pigri e cani scontrosi dominano la strada, dormendo sull’acciottolato tiepido e accanto ai negozi sfitti. Vicino al mio edificio preferito, in stile Liberty dal colore verde insalata, una band suona canzoni ebraiche di Odesa e tutta la strada balla; i bambini rincorrono bolle di sapone giganti soffiate da una bella ragazza su una sedia a rotelle e un ragazzo abbronzato prepara lo zucchero filato, mentre il drago malato e assetato di sangue non la smette mai di ululare e le sirene non si fermano.

Passo davanti all’unico casinò patriottico che abbia mai visto al mondo: “Gloria all’Ucraina!” recita l’insegna elettronica, e le lettere si trasformano subito in “Nave militare russa vai a farti f***re”, davanti a un sexy shop aperto chiamato La pagnottella. (L’insegna sul portone contiene un doppio senso su palianytsia, parola ucraina che indica una pagnotta di pane e che nessun russo riuscirà mai a pronunciare correttamente).

“Nessuno ha cancellato il sesso”, dice un uomo ubriaco alla fermata dell’autobus.

Passo accanto a uno strip club chiuso, con la scritta “Giamaica, 26 febbraio” dipinta sulla finestra oscurata. La guerra è iniziata il 24 febbraio. Dei gatti neri mi fissano dal marciapiede. Sembrano i banditi ebrei dei racconti di Isaak Babel.

Una volta Babel scrisse: “Non c’è motivo per cui una storia ben congegnata debba assomigliare alla vita reale; la vita si sforza con tutte le sue forze di assomigliare a una storia ben congegnata”. A Odesa è certamente così. All’angolo di via Derybasivska (“Ebraica”), uomini dall’aspetto rozzo con massicce catene d’oro al collo parlano proprio come i carismatici gangster descritti dallo scrittore: frasi brevi e succose, slang carcerario e battute ironiche. Un uomo dell’ufficio del sindaco porta una pistola al fianco, i suoi occhi azzurri brillano mentre mi racconta che un tempo vendeva aringhe al mercato di Privoz. Anche lui potrebbe essere uscito da una storia di Babel. In un certo senso, queste storie sono ormai troppo riconoscibili, troppo stereotipate; l’Odesa intellettuale è alla ricerca di un’atmosfera diversa, di un altro strato della città, al di là del suo sciccoso gangster da cartone animato e delle chiacchiere da cabarettista.

Un ristorante chiamato Babel è aperto e le tende bianche per gli sfollati dall’altra parte della strada hanno l’aria di stand da sagra paesana.

Mentre cammino, leggo cartelli di compravendita scritti a mano e affissi ai muri e ai lampioni agli angoli. È un’arte speciale. “Cercasi denti di capodoglio”, c’è scritto in una di queste inserzioni, e io continuo a leggere: “Tazze da tè di porcellana fabbricate nella RDT. Lampadari di cristallo. Perline. Samovar. Medaglie”. RDT è la Repubblica Democratica Tedesca. Berlino Est. Sovietica. Prima del 1990. Un poster gigante con immagine dal musical Dracula Vlad, con sopra scritto “Cercasi capelli” e “Chiaroveggente Anna”. Altra offerta: “Assumo impiegata. Età Balzac. 4-6 ore” [Ndt: “Età Balzac” si riferisce al concetto di donna matura, associato alla prima amante dello scrittore Balzac].

Mi imbatto in un minuscolo negozio con la porta tappezzata di avvisi e cartelli di compravendita scritti a mano in pennarello nero: “Attenzione: Neonati di aringa dagli occhi blu di qualità sopraffine: femmine e maschi”, “Formaggio fresco di capra etiope dalle orecchie lunghe”, “È consentito l’ingresso con cani e coccodrilli” e “È severamente vietato l’ingresso senza maschera, coniglio, orso, volpe!”. All’interno, una signora di età balzachiana con una piramide di capelli mangia un pomodoro succoso affettato su una pagina di giornale – mi chiedo se sia la Pravda (“verità”), il giornale sovietico. Tutto ricorda una vecchia bottega di alimentari di epoca sovietica: “Caviale di melanzane”, zucchero, sale, pasta e carne di maiale conservata nello strutto. C’è persino l’odore povero e spento del passato. Dal soffitto pendono strisce appiccicose giallastre, con attaccate mosche morte. Ho la stessa sensazione che mi viene in Moldavia, cioè che noi, sfortunati abitanti del post-Mordor, non potremo mai sfuggire a quella falce insanguinata, a quel martello russo. Il drago carnivoro risorge dalle ceneri per divorarci, neonati di qualità sopraffine, maschi e femmine, dagli occhi spalancati, sott’aceto nel succo della storia. “Che facciamo, allora?”, dice la signora. “Meglio ridere, donna. Siamo a Odesa”.

Penso a ciò che mi è stato detto da un amico scrittore: “Odesa deve piangere ogni tanto”. Dov’è la tristezza? Come si fa a piangere all’aperto? Continuo a camminare ma, invece del centro benessere vedo il fumo nero che copre il cielo. Sono in via Babel e due bambini sghignazzanti sono alla ricerca di pezzi di missile russo sul marciapiede, accanto alle caselle segnate in gesso del gioco della campana. Mi chiedo se ne faranno dei “segreti” – denti di drago sotto il vetro – tiro fuori il mio cellulare e mi preparo a scattare istantanee della sfuggente, assurda, triste, buffa verità di Odesa.

 

*

RITORNO AL MARE

Un saggio dall’Ucraina di Elena Andreychykova

 

GLI ESSERI UMANI SONO CREATURE STRANE. C’è l’opportunità di lasciare il proprio Paese, in cui è in corso una guerra crudele. C’è l’opportunità di andarsene e di vivere in sicurezza, di continuare a lavorare lì, di fare volontariato a distanza, di sperare da lontano che tutto questo finisca presto.

In realtà, sono partita nei primi giorni con mio figlio e mia madre, quando c’è stato un tentativo di attacco all’aeroporto di Odesa. Siamo andati in macchina a Istanbul e siamo rimasti lì per due mesi. Quando siamo partiti, non c’era tempo per pensare a come continuare a vivere. Avevo paura per mio figlio e mia madre; mi concentravo solo su come lasciare rapidamente l’Ucraina, perché alle frontiere le file erano chilometriche.

Sono tornata per una settimana a Odesa per vedere mio marito e mi sono resa conto di quanto mi sentissi straniera, lontana da casa. Sono solo di passaggio a Istanbul. Esisto e basta. Non amo il sapore del cibo, anche se prima il cibo turco mi sembrava sempre squisito. Non sento l’odore del verde che si risveglia dopo l’inverno. Mi costringo a guardarmi intorno e a distrarmi, ma i miei occhi tornano sempre al cellulare e alle notizie. Come faccio a costringermi a godermi questa città esotica quando l’unica cosa che voglio è essere a casa? C’è anche lo stesso Mar Nero, ma non fa per me. Ho bisogno del mio Mar Nero: delle mie spiagge, con la mia sabbia, su cui camminavo da bambina. I miei gabbiani gridano in modo diverso, le mie alghe hanno una maggiore concentrazione di iodio, le mie conchiglie hanno una forma diversa. Perché mai non l’ho apprezzata come la apprezzo ora?

Alla fine di aprile comunico a tutti i miei parenti il mio ritorno. Anche mio figlio, che ha undici anni, chiede di tornare a casa di sua nonna, che ha un seminterrato. “Sai, sono un ragazzo coraggioso”, dice. Anche mia madre insiste per il suo ritorno. Ha la sua argomentazione: suo figlio (mio fratello) è a casa; lei stessa non ha più paura. Ma in realtà vuole solo andare al nostro mare.

A maggio riprendiamo il cammino. Passiamo per la Turchia, la Bulgaria, la Romania. Pare che il Mar Nero sia anche questo. Lo vediamo quando facciamo le nostre soste; anche questo è piacevole e quasi sostituisce l’immagine tanto attesa della nostra costa.

Ma no.

Queste coste mi ricordano le nostre. Fanno battere il cuore un po’ più forte. Ti inducono a credere che sei vicino, che presto sarai a casa. Presto potrai avvicinarti all’acqua che per composizione salina è simile al tuo sangue. La tua potenza desossiribonucleica.

Arriviamo a Odesa il 6 maggio. La prima cosa che faccio è andare al mare.

Sono a casa.

È incredibile. Nonostante le sirene, il rumore delle esplosioni, mi sento molto contenta qui. È uno stato d’animo stupido, contraddittorio, lacerante.

Non ha senso mentire, soprattutto a se stessi. Ho paura come tutti gli altri. Sono triste come tutti gli altri. Odio, mi arrabbio, soffro e precipito nella disperazione.

Contenta non per qualcosa, ma nonostante.

Ancora di più che nell’infanzia. Anche se la mia infanzia è stata assolutamente felice.

E sicuramente più che in gioventù. Anche se ci sono anche molti episodi all’insegna della dopamina.

E qualsiasi altro giorno prima dell’inizio della guerra. Perché non sapevo come apprezzarla, la felicità.

Un mio amico mi ha detto: “Non hai di che vantarti. La tua felicità è arrivata a tempo scaduto”.

Stavo per sentirmi in colpa, ma ho cambiato idea.

Forse ha ragione. Probabilmente. Più che probabile. Ovunque c’è dolore. Tanto dolore. Dentro. Fuori. E in profondità. E trasversalmente.

Ma sono felice. Disperatamente felice. Solo per il fatto che riesco a sentire qualsiasi sentimento. E posso ammetterlo. Perché non avrò un’altra occasione. Per esempio, andare al mare. E ci vado oggi. Perché chissà cosa succederà domani?

Gli odessiti, ovviamente, sono degli ottimisti invincibili. Ogni mattina, quando vado al mare, incontro molti amici e conoscenti. Quasi tutte le spiagge sono chiuse, ma loro trovano modi per aggirare l’ostacolo. Non si può nuotare; la probabilità di incontrare una mina è più alta che quella di imbattersi in una medusa. Ma quando i cittadini di Odesa lo desiderano davvero, riescono a farlo. Una specie resiliente, che perfino adesso ride.

“Cara, se vuoi nuotare, vieni prima delle nove del mattino”, mi insegna un vecchio abbronzato. “Così presto, a quell’ora, la polizia non c’è. Ho controllato”.

La mattina dopo seguo il suo consiglio.

Non ho mai visto un’acqua così limpida nel Mar Nero. Pulita, scintillante al sole. Branchi di pesci impavidi. Dicono che anche i delfini e i piccoli squali hanno iniziato a nuotare molto vicino alla riva. È probabile che siano stupiti dalla sparizione dei bagnanti. Il mare è calmo, luminoso, sereno. Guarda con saggezza l’umanità e scuote leggermente le onde.

“Tutto passerà”, dice. “Tutto passerà, ma io resterò”.

E noi lo sentiamo.

Ogni mattina vengo qui per ricevere questa saggezza e questo potere. Tornando a casa, raccolgo le amarene del vicino. Stringo leggermente le labbra, ma poi sorrido. La sento in questo momento. Sento la vita. E in questo momento non c’è niente di più importante. Mai avrei voluto che la guerra mi insegnasse questa sorta di edonismo. Ma è già successo, non si può cambiare nulla.

Spero che la guerra finisca presto e che la mia capacità di dissolvermi in sfumature di sapori, odori e suoni rimanga con me. E avrò ancora la possibilità di nuotare lontano? E di pescare? Amo la pesca fin dall’infanzia. Immagino come catturare un secchio di ghiozzi e portarli a casa per friggerli. Assaporo questo gusto con tutta la forza di una rinnovata capacità di apprezzare la vita. Con tutta la mia potenza desossiribonucleica.

 

*

 

 

Defrost: esorcismo e universalità del dolore

0

di Fabio Ciancone
  

Defrost è la prima raccolta di Diletta D’Angelo, pubblicata da Interno Poesia a novembre 2022. Lo “scongelamento” che intitola il libro è la metafora del tentativo, da parte del soggetto poetico, di trovare una dimensione personale e identitaria nella quale riconoscersi, libera da condizionamenti. È la ricerca di una chiave per distaccarsi da meccanismi quotidiani di violenza, di sopraffazione, di paura. Questa ricerca si muove su due binari principali: da una parte la ricostruzione e l’esorcizzazione di un trauma, cioè aver assistito al brutale incidente della propria sorella; dall’altra il personale tentativo di allontanamento dalla dimensione familiare, clanica e per certi versi asfissiante delle proprie origini. È la paura che porta il soggetto a congelarsi, a rimanere inerme di fronte al proprio terrore; è la stessa paura che impedisce di distaccarsi dalla “colonia”, come viene chiamata nel testo, «un’aggregazione strutturata: gerarchizzata, instabile, tumultuosa»

Queste due traiettorie sono implicitamente dichiarate per mezzo della poesia proemiale e del componimento che apre la prima sezione dell’opera. La figura della sorella è messa in parallelo con quella di Phineas Gage, un uomo vissuto nella seconda metà dell’Ottocento che, a seguito di un incidente per certi versi simile al suo, aveva subito profonde mutazioni della personalità. Non è un caso, quindi, che quasi tutte le poesie dal titolo Replaced, nelle quali è tematizzato il rapporto dell’io con la sorella, siano affiancate a un componimento intitolato, per l’appunto, Phineas Gage. Peraltro, la “sostituzione” indicata dal titolo ha grande rilevanza semantica in questa dinamica: trovare se stessa, infatti, significa anche perdonarsi e farsi perdonare per la sensazione di averla rimpiazzata: «Vorrei solo dirti scusa scusa non ho saputo guardare oltre i tuoi resti/ ti ho rimpiazzato il crescere vincere perdere provare/ tolto il ridere vivere respirare guarire».

La lirica che apre la sezione Anamnesi, dal canto suo, ha al centro il richiamo metaforico alla nascita, al distacco dalla propria origine vitale e quindi, in qualche modo, a una trasformazione: «Capita che piccole falene sboccino da buchi nelle porte,/ che sopravvivano durante la fase larvale in strette gallerie scavate con la bocca». È proprio il “passare attraverso il buco”, nonché la fatica che questo sforzo comporta, l’immagine topica usata più spesso da Diletta D’Angelo per rendere l’idea dell’attraversamento, del passaggio da una dimensione a un’altra. È un distacco brutale, quasi violento («Lavava i piatti come si scortica una cotenna […]. Cercava di lavare se stessa, di farmi uscire fuori o di ammazzarmi»), ma avvertito come una profonda necessità («Vorrebbe staccarsi da ciò che è ora, da ciò che mostra di essere […]. Ha vent’anni ventidue o ventitré, non ha ancora imparato a riconoscersi»). 

La raccolta è divisa in quattro sezioni: Anamnesi, Auscultazioni, Incisioni, Anatomie. Queste scelte lessicali, è facile intuirlo, devono molto al linguaggio tecnico di ambito medico-scientifico. Lo stesso si può dire, più in generale, delle scelte linguistiche dei singoli componimenti: il freezing, ad esempio, il congelamento che dà il titolo ad alcune poesie, è un meccanismo di difesa animale che porta l’essere vivente a fingersi morto in risposta alla paura o al pericolo; così anche le flashbulb memories, lampi di memoria nitidi e improvvisi, appartengono al linguaggio psicologico; il già citato replacement, in medicina, è la rimozione e sostituzione dei tessuti danneggiati. Sovrapposizioni semantiche con l’oggetto stesso delle poesie, dunque, evidenti.

Che sia possibile, all’interno della struttura lirica, rinvenire le tracce di un vero e proprio percorso narrativo? Se ci fosse, esso sarebbe da ricercare non tanto nella presenza di una trama, quanto piuttosto nell’evoluzione che porta il soggetto poetico dall’anamnesi, ovvero dal puro ricordo, fino all’anatomia, al rapporto carnale con il corpo e con il dolore, in un cammino sensoriale che attraversa prima l’ascolto delle pulsioni corporee e poi il taglio fisico della carne. Non è un caso, probabilmente, che gli unici componimenti a essere numerati sono quelli intitolati Freezing e Flashbulb memories, come se il rapporto con la paura e il ricordo del trauma evolvessero con l’avanzare del testo. Nella sezione Incisioni, ad esempio, il ricordo dell’incidente, dapprima «fuori fuoco», si fa sempre più nitido.

Il ricorso a immagini vivide e carnali è un elemento fortemente caratterizzante della poesia di D’Angelo. Più volte viene evocata l’incisione della carne, la frattura, il taglio, non soltanto in relazione all’incidente di cui si è già parlato, ma anche, parallelamente, alla carne animale, con la descrizione cruda dei processi di macellazione. Il ferro è, di conseguenza, un materiale nominato in modo quasi ossessivo: il ferro delle panchine davanti alla propria casa, il ferro delle aste, dei chiodi e dei bulloni, i metalli che incidono la carne animale da macello. I riferimenti a elementi concreti si rincorrono a tenere insieme le diverse traiettorie della poesia, a formare in ultima analisi una raccolta allo stesso tempo straniante e unitaria. 

È bene specificare che la memoria e l’analisi interiore, quasi clinica, che danno consistenza al testo non possono essere risolte in una banale rievocazione autobiografica, ma piuttosto sono la resa assoluta di questo dolore e di questo esorcismo. Lo dimostra l’immagine del vitello in apertura al libro (figura poi ripresa con il nome di Tiresia, peraltro uno dei soli due casi di figura con un nome proprio), che simboleggia non tanto un animale specifico, quanto l’universalizzazione della condizione animale per come è trattata da D’Angelo.

La poesia, in questo contesto, si fa mezzo per dare forma alla paura, per ordinare traumi e ricordi. Nella struttura in versi assume senso e viene pacificata la relazione disforica con gli eventi. I versi lunghissimi, tendenti quasi alla narrativa, alternati a passaggi in prosa, rivelano un uso sapiente del ritmo e delle strutture della frase. È una via non solo per indagare sé stessi, ma anche per dare voce all’alterità, per scongelare il rapporto con il diverso. 

Ed effettivamente la raccolta si chiude con una nuova consapevolezza, con l’appello a un tu (che forse nasconde un io) a ricordarsi che «ci sono cicli di glaciazione, fasi interglaciali». È un percorso che, in ultima analisi, conduce a capire «[…] che la rigidità si può sciogliere in piccole gocce d’acqua, che può tornare/ (in qualche modo) alle gambe il movimento».

Appendice

Replaced

So di aver avuto ogni cosa

infinite le possibilità di sbagliare, di riprovarci

Quando tua sorella si esercitava stendeva un disegno di tasti

non produceva suoni neanche allora, non poteva ascoltarsi

Sei da sempre l’urlo mai sentito così forte sull’asfalto

il bullone piantato fra le ossa, forse per sbaglio

Freezing II

Mi hanno insegnato ad avere paura

delle cose che possono capitare:

dormire con gli elastici ai polsi; accarezzare gli animali

degli altri; storcere gli occhi; sporgersi troppo dalle finestre; ingoiare

prosciutto e uova sode; attraversale la strada davanti casa;

camminare sul marciapiede

Flashbulb memories III

Colpi di cuoio su un enorme sacco di sabbia ricordo

solo il rumore

di calci sordi presi lungo le scale di casa

tu ferma sensibile a niente, piccole mani che mollano una presa instabile

il fiume di carte da gioco che scivola nelle fessure del legno (poi perse per sempre)

 

dell’evento nessune immediate conseguenze

 

Oggi ripetiti che è tutto vero. Che nella fluidità delle cose possono incastonarsi piccole gemme di sale, che non per forza debbano sciogliersi tra le mani e insieme che possono sciogliersi immediatamente. Ricordati che ci sono cicli di glaciazione, fasi interglaciali.

Che il ferro alla bocca può portare nutrimento. Reggi, custodisci, governa, affidati. Che si nascondono in tutte le cose vergognose tare, lotte inconfessabili.

Le parole della scienza 1: la Donzella crea l’insieme

4
La Compiuta Donzella

La Compiuta Donzella

di Antonio Sparzani
Una delle prime parole che compaiono nei manuali di matematica è la parola insieme. E il primo capitolo è spesso dedicato alla “teoria degli insiemi”. Io mi sono chiesto sia da dove salta fuori questa parola insieme sia poi come abbia fatto a diventare un vero sostantivo, da avverbio che era all’inizio. Per soddisfare la mia curiosità sono andato a guardare alcuni sacri testi e naturalmente ho capito che, come spesso accade, occorre scavare nel latino.
Nel latino dell’età postaugustea – la prima testimonianza che se ne ha è nelle opere del poeta P. Papinio Stazio (circa 45 – 96 d.C.) – si forma la parola insimul, talvolta insemel, col significato di “allo stesso tempo”, “tutto in una volta”. Essa sottintende vicinanza di tempo e di luogo, contiguità di esistenza. La parola si afferma e rimane, e trapassa, attraverso il latino medievale, in varie forme della lingua volgare, nel nascente italiano, fino a comparire nel Duecento, per la prima volta documentata nel primo dei deliziosi sonetti della Compiuta Donzella. Vari studiosi hanno messo in dubbio l’esistenza stessa o quanto meno l’identità di questa sfortunata donna fiorentina, primo esempio nella nostra letteratura del topos della donna infelice oppressa dai propri familiari, topos che avrà forse nella dolorosa vicenda cinquecentesca di Isabella di Morra un suo drammatico esito.

Prendetevi il tempo di leggere il sonetto di questa Donzella (si discute anche se Compiuta sia il suo nome vero, piuttosto che un fittizio appellativo) per il puro piacere, e per un filo di com-passione, di ascoltare un lamento così accorato e gentile:

A la stagion che ‘l mondo foglia e fiora
acresce gioia a tut[t]i fin’amanti:
vanno insieme a li giardini alora
che gli auscelletti fanno dolzi canti;

la franca gente tutta s’inamora,
e di servir ciascun trag[g]es’inanti,
ed ogni damigella in gioia dimora;
e me, n’abondan mar[r]imenti e pianti.

Ca lo mio padre m’ha messa ‘n er[r]ore,
e tenemi sovente in forte doglia
donar mi vole a mia forza segnore,

ed io di ciò non ho disio né voglia,
e ‘n gran tormento vivo a tutte l’ore;
però non mi ralegra fior né foglia.

(testo in Poeti del Duecento, a c. di Gianfranco Contini, vol. I, t. I, Ricciardi, Milano-Napoli 1995, p. 434)

Certo ancor oggi ciò che lamenta la Donzella non è sparito dalle pratiche di homines poco sapientes di varie nazionalità.
È poi d’obbligo ricordare un passo ben più famoso, ma ove il significato è del tutto analogo, quello del quinto canto dell’Inferno dantesco, quando Dante chiede a Virgilio di poter parlare con quei due, s’intende Paolo e Francesca, che se ne vanno per la bufera infernal che mai non resta, sì, ma sempre, si noti, saldamente abbracciati (un esempio di contrappasso non completamente spiacevole):

I’ cominciai: “Poeta, volontieri
parlerei a quei due che ‘nsieme vanno,
e paion sì al vento esser leggieri”.

(Dante, Inferno, canto V, vv. 73-75)
Queste prime accezioni del termine sembrano dunque del tutto naturali: si vuol indicare una forte vicinanza. Quando un termine incontra successo nella lingua, questa tende a estenderlo e a trascinarlo ad altri usi e ad altre funzioni. Vi è un certo momento nella storia linguistica d’Italia nel quale l’avverbio, talvolta locuzione prepositiva `insieme a’, `insieme con’ viene promosso a sostantivo. Si comincia a poter dire “l’insieme di” o “l’insieme dei”. Mentre il primo uso attestato di questo tipo risale al nostro Cinquecento, mi pare più interessante citare qui un passo della celebre Storia della Letteratura Italiana di Francesco De Sanctis (Morra Irpina 1817 – 1883); l’autore sta parlando del Decamerone, e argomenta in modo assai suggestivo sulla capacità di Boccaccio di adeguare la struttura del suo periodare alla complessità dei fatti raccontati:

“Perché il fatto non è come l’idea, uno e semplice, ma come il corpo, è un multiplo, un insieme di circostanze e di accessori. Questo insieme è il periodo, il quale nella sua evoluzione è ciò che in pittura si chiama un quadro. Aggruppare le circostanze, subordinarle, coordinarle intorno ad un centro, ombreggiare, lumeggiare, è arte somma nel Boccaccio.”

(Francesco De Sanctis, Storia della letteratura italiana, 2 voll., Salani, Firenze 1965; I° ed. Morano editori in Napoli, 1870-71, vol. I, p. 397.)

Il sostantivo insieme appare dunque nella lingua naturale con la funzione di indicare un raggruppamento di oggetti, concreti o astratti, animati o inanimati, accomunati da una qualche caratteristica, da una qualche loro proprietà; in musica si usa il corrispondente francese ensemble per indicare un gruppo, solitamente più contenuto di un’orchestra, di artisti che suonano sistematicamente insieme. Come sempre succede, la scienza, che pure è costretta a servirsi del linguaggio naturale, pesca in questo grande magazzino termini che la aiutino a esprimere e a precisare i suoi concetti. E tale scelta può ben dipendere dalla lingua che si considera. Per quest’idea, che stiamo cominciando a mettere a fuoco, l’inglese usa la parola set, che proviene da una metafora completamente diversa che non lo `stare insieme’ e il tedesco usa Menge che ha a che fare con l’idea di mescolanza. Il russo množestvo fa riferimento all’idea di moltitudine. Le lingue romanze (con l’eccezione del romeno che utilizza il termine di origine slava molţime) si affidano invece all’idea comune espressa dall’italiano insieme, dal francese ensemble, dal castigliano e dall’identico portoghese conjunto, e dal catalano conjunt.
Naturalmente il punto di vista della matematica è il più neutrale possibile. Si parla di insieme non appena è individuata una certa famiglia di oggetti che hanno qualcosa in comune. Il che significa: un insieme può venire individuato da una determinata proprietà, oppure anche in un modo più debole: posso ostensivamente indicare alcuni oggetti e dire “l’insieme di questi oggetti”, o posso semplicemente elencarli, senza indicare una specifica proprietà comune, salvo, autoreferenzialmente, quella di essere stati da me indicati o elencati.

Il capitolo iniziale della moderna matematica si occupa proprio delle regole che si devono rispettare per poter parlare di un insieme e del come gli insiemi possono essere usati e combinati tra loro: è la cosiddetta teoria degli insiemi. Questa, che è oggi parzialmente insegnata fin dalla scuola media, con l’infelice nome di `insiemistica’, ha incontrato nella sua storia novecentesca, accanto a un notevolissimo sviluppo, impreviste difficoltà. Per quanto possa ingenuamente apparire priva di rischi logici, la nozione stessa di insieme si è invece rivelata particolarmente delicata e quindi rigogliosa fonte di paradossi e antinomie.
Tutte difficoltà connesse ad esempio alla frase “consideriamo l’insieme di tutti gli insiemi”: sarà un insieme? Apparterrà a se stesso? Mah. Su quel che segue qui mi guardo bene dal soffermarmi.

L’educazione come liberazione. Per una critica del macchinismo pedagogico

2

di Giovanni Carosotti

La “Scuola del macchinismo” di Davide Viero (Mimesis, Milano, 2020, euro 14) è un libro necessario per diversi ordini di motivi: da una parte perché rilancia modalità di riflessione interne alla professione docente sempre più lontane dalla percezione della categoria; e in ogni caso indispensabili per restituire consapevolezza sul senso di un agire, quello didattico, mortificato dall’imposizione di approcci tecnocratici e mortificanti, di cui è responsabile proprio il “macchinismo” del titolo, una deriva, al limite dell’impostura intellettuale, della recente ricerca pedagogica, egemone ormai in buona parte delle facoltà di scienze della formazione. Lo studio di Viero induce allora a ripensare profondamente il senso stesso della disciplina pedagogica, umiliata da un’impostazione deterministica e positivistica, che spaccia il proprio approccio dogmatico ai problemi della conoscenza come fosse una procedura scientifica in qualche modo verificata, e quindi non evitabile. L’importante studio di Gert Biesta, tradotto in Italia all’inizio del 2022 (Riscoprire l’insegnamento), ha avuto, tra gli altri, anche il merito di mostrare le potenzialità di un pensiero pedagogico coincidente in modo profondo con la riflessione filosofica, nella migliore tradizione della cultura occidentale. Nel caso di Biesta, il riferimento principale era al pensiero di Levinas, nella sua apertura alla dimensione dell’alterità come spazio del novum, senza il quale non ha senso l’esperienza stessa della trasmissione del sapere; ridotta invece, nella versione pedagogistica, a una dimensione narcisistica, a puro rispecchiamento del proprio sé, alla valorizzazione delle proprie doti di partenza, alla conferma ossessiva del proprio ambiente d’esistenza, fortemente competitivo, inteso come l’unico possibile e anche desiderabile. Lo studio di Viero va ancora più in profondità in questa direzione; è un libro concreto, che parla di scuola, a partire dall’esperienza professionale quotidiana dell’Autore (senza cadere però in uno sterile riferimento personalistico, come è accaduto in altri casi); ma che, nello stesso tempo, fonda l’acuta analisi che viene proposta su profondi riferimenti di carattere filosofico e letterario. Per ribadire come, senza una visione del mondo declinata secondo i criteri dell’interpretazione e della trasformazione, che si opponga alla legittimazione dell’esistente, non può scaturire una teoria dell’educazione efficace, capace di acquistare valore nella dimensione pluralistica del confronto culturale. Alla pedagogia, in effetti, non si può attribuire alcuna rilevanza in assenza di un profondo legame con la disciplina filosofica; e l’anti filosoficità (ma direi anche anti scientificità) del pedagogismo egemone dei nostri tempi è sintomo della dimensione servile (alla logica neoliberale) nonché antiutopica (rendere impossibile una critica dell’esistente) a cui è prona ormai anche buona parte dell’intellighenzia universitaria. Una pura logica tecnocratica finalizzata a un disvalore: un’utilità pratica di cui non si indagano le ragioni né le ricadute sul piano etico e della concreta vita degli individui; né i processi di alienazione che essa in qualche modo produce.

I riferimenti di Viero sono numerosi e plurali; i due principali sono però quelli, rispettivamente, a Luigi Pirandello e a Ernst Bloch. Già nel commentare su questo portale lo studio di Biestia, avevamo suggerito la possibilità di ampliare il riferimento filosofico da Lévinas a Bloch, dalla dimensione dell’alterità a quella, coincidente ma più ampia, dell’utopia. Il macchinismo, scrive Viero, «diventa problematico una volta che viene persa la trascendenza, e con essa la dialettica mezzi-fini subisce una riconfigurazione, con il mezzo che diventa fine, prospettando quella che Anders chiama “inversione prometeica”.» Il macchinismo, poi, «si traveste assumendo, nella scuola, la forma dei metodi, delle tecniche e delle procedure, nuove macchine molto più silenziose ma non meno alienanti». Pirandello diventa, da questo punto di vista, un interprete irrinunciabile di tale antropologia negativa, «che sfocia in esiti individualisti e nichilisti». I testi maggiormente citati sono il saggio L’umorismo e la critica alla cinematografia contenuta nei Quaderni di Serafino Gubbio operatore. La riduzione dell’umanità a pura protesi di una razionalità esclusivamente meccanica («Che cosa siete voi? Una mano che gira una manovella») che toglie all’uomo la dimensione di superfluità, gli azzera l’energia vitale costringendolo entro orizzonti di senso prestabiliti; ovvero, come viene scritto ne Il fu Mattia Pascal, il «triste privilegio: quello di sentirci vivere» viene riempito «con una realtà fuori di noi.» Non è difficile proiettare quanto qui espresso nella degenerazione che la scuola pubblica italiana ha conosciuto in questi decenni a seguito della radicale azione riformatrice: una soggettività, quella dello studente, che deve essere piegata alla logica deterministica imposta dalla ragione neoliberale, che non prevede l’esercizio di un’intelligenza capace di immaginare l’alterità (Levinas, Biesta) o il novum (Bloch), ma destinata ad aderire incondizionatamente all’esistenza. Decisivo è, in questo senso, il noto, nonché sciagurato, costrutto di competenza («[…] può essere vista come il tentativo […] di separare l’intenzione dell’azione dalla stessa azione, portando l’attenzione solo sul risultato concreto e tangibile di quest’ultima, trascurando ogni teleologia e chiudendo il senso del fare nel tautologico e pedissequo “si fa perché si deve fare”.» In altre parole, solo determinate procedure, che il docente non ha la preparazione per determinare da sé, possono raggiungere i risultati attesi, coincidenti non con determinati livelli di emancipazione culturale, ma con capacità pratico-attive spendibili in contesti lavorativi. Non solo, Viero mette in evidenza anche la malafede ideologica di quest’impostazione pedagogistica, che pretende addirittura di valorizzare il pensiero critico, mentre invece è responsabile di una condizione d’ignoranza sempre più diffusa: «una scuola che fornisce finanche strumenti adattivi spacciati per spirito d’iniziativa come l’”inventarsi” un lavoro attraverso uno spirito imprenditoriale (animale) che maschera di iniziativa soggettiva l’adattamento alle condizioni date, in spregio all’art.1 della Costituzione, che sottende il lavoro come forma di espressione di sé.» Un quadro desolante, claustrofobico, proprio perché rinchiuso in un recinto dominato dall’alienazione,  dall’uniformità e dall’adesione conformistica a un modello di società fondato sulla gerarchia, la selezione, l’esclusione. Nel capitolo intitolato “alienazione”, tutto ciò viene ampiamente descritto.

É a questo punto che il testo propone la positività di un’aspirazione messianica, di uno sguardo alla trascendenza, all’immaginazione di un ordine diverso che solo può cercare di mettere in discussione la “gabbia d’acciaio” che l’ordine neoliberale vorrebbe imporre. Questo spiega il riferimento, in particolare nella parte conclusiva dello studio, al pensiero di Ernst Bloch, declinato nelle sue potenzialità pedagogiche. Giova ricordare che  Bloch teorizza un “trascendere senza trascendenza” e, nella sua aspirazione escatologica, rimane fedelmente ancorato a una prospettiva materialistico-dialettica, scevra però da quell’impostazione positivistica che aveva ridotto tale tradizione di pensiero a un banale schema metafisico.  L’autentica attività pedagogica, quella coerente con i valori costituzionali e destinata a favorire la formazione di una soggettività autonoma dal punto di vista della capacità critica, proprio impedendo che il sapere trasmesso si fossilizzi nell’ambito ristretto dell’esperienza soggettiva dell’alunno, per aprirsi invece all’alterità, coincide in effetti con ciò che Bloch scrive ne Il Principio-speranza: «far agire un tipo di sapere che non è più riferito in maniera essenziale a ciò che è già divenuto, ma alla tendenza di ciò che sorge; in tal modo esso per la prima volta offre il futuro alla presa teorico-pratica», laddove si evince come non si tratti affatto di un sapere astratto, ma di una valorizzazione della tensione teoria-prassi, indispensabile per immaginare processi di trasformazione. Laddove invece  nella scuola riformata l’ossessione sulla pratica, sulla laborialità, in assenza di assunti teorici, spinge esclusivamente ad attività etero-dirette, a “comodi pre-pensati”, a un operatività indotta dove il soggetto cessa di essere protagonista. Nella prospettiva volta alla trascendenza, scrive Viero, «l’educativo cambia statuto epistemologico e da scienza passa al campo, aperto, dell’arte.» Un’azione di resistenza contro «la ratifica del mondano e all’azione educativa come opera di adattamento». Un testo che riprende una considerazione pedagogica decisiva, relativa alla critica del gusto, piuttosto trascurata: la regressione del bagaglio di conoscenza delle nuove generazioni è strettamente collegata alla diminuita attitudine ad accostarsi all’esperienza estetica (in termini di concentrazione, durata temporale, profondità ermeneutica), responsabile dell’incapacità di saper trascendere i propri orizzonte d’esistenza. Come scrive Pirandello -citato da Viero- nel saggio Arte e scienza: «perché il fatto estetico avvenga, bisogna che si abbia non l’espressione, la forma astratta, meccanica, oggettiva dell’intuizione, ma la soggettivazione di essa; […] bisogna, in altri  termini, che l’intuizione non sia l’espressione formata oggettivamente, ma la forma concreta, libera e soggettiva di una impressione». Il saggio si chiude dunque con questa celebrazione del ruolo didatticamente prioritario, in quanto decisivo per un potenziamento della capacità gnoseologiche, dell’arte, alternando in modo suggestivo citazioni pirandelliane e blochiane.

Un testo, quindi, che rappresenta una boccata d’aria fresca a confronto con la prosa deprimente e intellettualmente oppressiva del pedagogismo corrente, e importante nel suo ribadire come un discorso educativo non possa prescindere da una fondazione autenticamente filosofica; nonché il valore della dimensione estetica come esperienza conoscitiva emancipatrice. Una riflessione che dovrebbe essere fatta propria dalla categoria docente, per acquisire una capacità di resistenza culturale che vada oltre l’opposizione ai singoli provvedimenti, spesso interpretati in modo decontestualizzato. Per poter adeguatamente reagire, ribadendo la propria statura intellettuale, a mortificanti corsi di formazione cui saranno obbligatoriamente sottoposti nei prossimi anni; corsi privi di qualsiasi impostazione dialettica, e finalizzati a imporre procedure standardizzate d’insegnamento e, per ciò stesso, inclini a una relazione umana di tipo autoritario.

Maestri contro: Franco Brioschi, Guido Guglielmi, Ferruccio Rossi-Landi

0

Un seminario a cura di Paolo Giovannetti, Andrea Inglese e Laura Neri

Milano, 10 febbraio 2023,

Aula Crociera Alta – Studi Umanistici, Università Statale di Milano, via Festa del Perdono 7.

Mattino: ore 9.30 – 13.15.

Interventi di: Laura Neri, Stefania Sini, Lorenzo Cardilli (su Franco Brioschi); Cecilia Bello, Stefano Colangelo, Massimiliano Manganelli, Chiara Portesine (su Guido Guglielmi); Andrea Inglese, Simona Menicocci, Ezio Partesana, Francesco Maria Terzago (su Ferruccio Rossi-Landi).

Pomeriggio: ore 15-18.

Dibattito aperto, anche a partire dai materiali distribuiti dai relatori nel corso della mattinata. Discussant: Giorgio Mascitelli.

Un incontro poco accademico su tre intellettuali, forse inattuali, certo non sufficientemente ricordati nella cultura italiana d’oggi. Un complesso di questioni letterarie e ideologiche che ribadisce pochi temi ricorrenti. L’incontro è rivolto anche e soprattutto agli studenti di UNIMI, che sono calorosamente invitati a intervenire nel dibattito.

Fondamenti della letterarietà

Uso e riuso dell’opera letteraria

Pragmatica del linguaggio

Letteratura come prassi sociale

Istituzioni letterarie

Ideologia e letteratura / Letteratura come ideologia

Ruolo del lettore letterario

Storicità dell’opera letteraria

Realismo e anti-realismo

[Critica dell’]Avanguardia

Mercato e letteratura

Poesia secondo istruzioni, a cura di Guy Bennett #3

0

[Pubblicherò in cinque episodi su NI del materiale legato a un progetto promosso da Guy Bennett, poeta statunitense. Si tratta di un’opera collettiva di poesia generativa che ha coinvolto 60 poeti, artisti e designer per un totale di 140 testi prodotti. Non vi è un’unica lingua di riferimento, anche se la maggioranza dei testi è stata scritta in inglese e in francese. Infine tutti i testi sono stati raccolti in un catalogo digitale con un’introduzione e un ricco apparato paratestuale. Questo terzo episodio presenta una nuova campionatura: sette nuovi testi di sette autori diversi (e altrettante istruzioni di riferimento). La campionatura precedente qui. E il primo episodio  – che include: progetto + intervista al curatore + 99 istruzioni trilingue – qui.]

.

Jacques Jouet, Sans titre (Instruction 72)

Krystle May Statler, A Fifth Grader Cries Outside The Elementary School Around The Corner (Instruction 51)

Michèle Audin, Sans titre (Instruction 39)

Eli Sanchez, Untitled (Instruction 97)

Guy Bennett, Seiichi Niikuni’s “RIVER / SAND-BANK” revisited, 2022 (Instruction 54)

Eduardo Berti, “El gaucho Martín Fierro” (1872) (Instruction 49)

Daniel Cabanis, Balbutiements (Instruction 46)

⇓   •   ⇓

SANS TITRE

72 : Un poème de vers superposés les uns sur les autres.

  • Jacques Jouet

 

A FIFTH GRADER CRIES OUTSIDE THE ELEMENTARY SCHOOL AROUND THE CORNER

51: A poem overheard.

  • Krystle May Statler

 

I’m going to fucking kill him

he was talking about my mom

no one hits me and gets away with it!

 

NO ONE hits me and gets away with it

I’m going to fucking kill HIM!

He was talking about MY mom!

 

He was talking about MY MOM!

No one hits ME and gets away with IT!

I’m going to FUCKING. KILL. HIM!!

 

SANS TITRE

27 : Un poème dans lequel aucun mot ne paraît deux fois.

  • Michèle Audin

 

Une fois

deux fois

trois fois

 

UNTITLED

97: A poem that makes you happy you’re not a poem.

Eli Sanchez

 

“Life of a Haiku.

Keep five, seven, five, always.

I could not, could you?”

 

If only they knew,

The laws each poem obeys,

They would feel sad too.

 

Limericks aren’t new.

All of them sound like cliches!

Stuck to rules like glue.

 

Some may feel taboo.

Elegies may cause malaise.

Bad taste, through and through.

 

Sestinas are blue.

Fixed in place, everything stays.

The unlucky few.

 

Your words, you will rue,

And my structure, you will praise,

You know this is true.

Besides, I’m a villanelle, so what’s all the hullabaloo?

 

SEIICHI NIIKUNI’S “RIVER / SAND-BANK” REVISITED, 2022

54: A poem deeply distressed by the enormity of the climate emergency.

  • Guy Bennett

You may revisit the original here 

 

“EL GAUCHO MARTÍN FIERRO” (1872)

José Hernández (Argentina)

49 : Un poème qui est tout ouïe.

  • Eduardo Berti

 

À qui mais pont go à canne tard

Halle qu’on passe dès la vie où est là

Halle ombre quai l’eau déese vais là

Où n’as paix n’as extra ordi n’as riz ah

Comme eau elle avait saule y t’as riz ah

Qu’on elle canne tard c’est qu’on souhait là

 

Pie d’eau à Lausanne taux d’elle si elle eau

Quai ajout d’haine mie peine ça mienne tôt;

Laisse pie d’eau haine Est thé mot mêne tôt

Quai veau y ah canne tard mise taux riz ah,

Mais raie fresque là mais mot riz ah

Y à Clare ennemi antenne dit mienne tôt.*

 

BALBUTIEMENTS

46 : La traduction homophonique d’un poème visuel.

  • Daniel Cabanis

*

José Hernández

El Gaucho Martín Fierro

I

Aquí me pongo a cantar
al compás de la vigüela,
que el hombre que lo desvela
una pena estrordinaria,
como la ave solitaria
con el cantar se consuela.

Pido a los santos del cielo
que ayuden mi pensamiento:
les pido en este momento
que voy a cantar mi historia
me refresquen la memoria
y aclaren mi entendimiento.

OSTRAKON – Alessandro Ghignoli

0

Estratti dal libro Ostrakon di Alessandro Ghignoli, Anterem Edizioni, 2022

                                     la follia è una dialettica ordinata VII



                                    consegnarsi agli strati dei colori inermi
                                             alla trasparenza dei passi
                                                    dal contrario
                                             alla trasparenza dei passi
                                    consegnarsi agli strati dei colori inermi
                                             nella distinzione delle cose 
                                                 lontananze del fondo
                                             nella distinzione delle cose
                                    consegnarsi agli strati dei colori inermi

***

                                     la follia è una dialettica ordinata II



                                             nudo il corpo il nudo corpo
                                               vissuto incarnato corpo
                                                   nudo corpo nudo
                                               vissuto incarnato corpo
                                             nudo il corpo il nudo corpo
                                                  nudo nel dopo nudo
                                                   carnefice corpo
                                                 nudo nel dopo nudo
                                             nudo il corpo il nudo corpo

***

ogni verso è grido di perdono
ogni verso è grido di perdono
poi continuano a morire
e le lingue allontanarsi da me
ogni verso allontanarsi
ogni grido di perdono
poi dopo sempre 
la stessa preghiera
l’odore del dolore
il grido di ogni verso

***

[…] ho chiesto a me ho chiesto ho chiesto a me ho chiesto se tutto fosse tutto nella notte tutta se ero me se tutto era vuoto le ore nella notte le misure interrotte se vere le cure ho chiesto le prove della notte il limite a me ho chiesto se fosse ancora tutto se tutto era misura era o fosse o forse non era in questa frontiera ma nella fine dei fatti in questa fiera ho chiesto a me se ancora i confini della lingua se ancora erano o furono da trapassare a me ho chiesto se le paternali parole della gorgia mi dissero il giusto e l’errato il come o l’adesso foriero o ancora il dove la dose di scritto e di parlato ho chiesto a me nell’inferno interno me se adesso e ancora e dietro il vetro di un riflesso è successo spesso che ho chiesto a me se fosse tutto se […]

esergo
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


se anche se anche nel 							                                        un ancora un passato
un continuo alcuno sono in                                                                                                    queste crepe 
in                                 queste                                      rese                                         sono le intese

La vie en bleu ( France): laboratorio di scritture

0
@Sergio Trapani

Frutto della collaborazione tra l’Università di Bologna e l’Associazione Emilia-Romagna di Parigi, grazie al contributo dell’Assemblea legislativa – Consulta degli emiliano-romagnoli nel mondo, l’atelier tenutosi alla librairie italienne Tour de Babel è stato ideato e organizzato da Giulia Molinarolo (sua l’introduzione al dossier) per consentire la fruizione comunitaria di uno spazio libero, dialogico e formativo nel quale raccontarsi. Qui di seguito l’ouverture firmata da Wu Ming 2 che lo ha animato.Vi proponiamo a seguire gli incipit dei diversi racconti offrendo la possibilità a chi lo volesse di leggerli per intero nel pdf che è possibile scaricare qui. Le foto che accompagnano gli articoli fanno parte del progetto Parigots, di Sergio Trapani.

Patrizia Molteni & effeffe Rivista Focus-in 

@Sergio Trapani

Storia di un sabotaggio

di

Wu Ming 2

I nove racconti che seguono sono il prodotto di un laboratorio di scrittura che ho cercato fin da subito di sabotare. Un obiettivo che suonerà schizofrenico dal momento che ho anche accettato di prendermene cura. Lettori e lettrici giudicheranno quale proposito mi sia riuscito meglio e se esista davvero una contraddizione fra i due.
Scopo dichiarato del laboratorio era la stesura di testi narrativi, autobiografici, basati sull’esperienza migratoria di chi avrebbe partecipato, ovvero persone d’origine (o d’adozione) emiliano-romagnola residenti in Francia, per studio o per lavoro, per molti anni o per pochi mesi.
Il mio scopo inconfessabile, invece, era quello di evitare il racconto di sé. Non perché provi una particolare antipatia per il memoir o l’autofiction, a parte le loro derive più ombelicali. Il punto è che sono generi in cui mi muovo con imbarazzo e scarse competenze: prova ne siano queste poche righe.
Si dirà che allora avrei fatto meglio a lasciar perdere. Un vegetariano non vorrebbe mai condurre uno stage sul ragù alla bolognese. Ma mentre le alternative senza carne della famosa salsa petroniana sono considerate veri e propri vandalismi, la letteratura consente di rappresentare il proprio vissuto con tante tecniche e linguaggi diversi, travestendo e stemperando quello che Gadda considerava il più lurido dei pronomi, un vero e proprio «pidocchio del pensiero».
Ora, dal momento che otto racconti su nove sono scritti in prima persona, sarebbe facile dedurre che l’ego, nel caso di specie, non è stato né travestito né stemperato, con buona pace dei miei inutili intenti.
Ma andiamo con ordine.
Abbiamo dedicato le prime due giornate del nostro laboratorio a una raccolta di aneddoti, storie ed episodi tratti dall’esperienza migratoria di ciascuno. Un modo per “partire da sé”, come ci hanno insegnato i movimenti delle donne, sforzandosi così di arrivare a un “noi”. Prendere le mosse dalla propria quotidianità per raccontare chi siamo oltre gli stereotipi e le etichette che vorrebbero definire cosa siamo (emigranti, cervelli in fuga, italiani all’estero, generazione Erasmus…)
Qualunque narrazione, anche la più istintiva, si distingue dalla pura cronaca perché, come scriveva già Aristotele, «mira all’universale pur ponendo nomi propri», ovvero racconta una vicenda particolare non per comunicare quel che è accaduto, ma in virtù del suo significato, cioè di quanto potrebbe accadere ancora.
I brevi testi raccolti ci sono quindi serviti per seminare il terreno del confronto, coltivare la condivisione e raccoglierne i frutti, sotto forma di una nuvola di parole, un inventario di ingredienti e principi attivi nella chimica della migrazione.
Il passo successivo doveva consistere nello sceglierne alcuni per declinarli di nuovo in un racconto, anche di fantasia, non per forza riferito a vicende reali e vissute in prima persona.
Chi può stabilire se questa consegna – il mio piccolo sabot infilato nell’ingranaggio dell’autobiografia – è stata più o meno rispettata da chi ha partecipato al laboratorio?
Non mi dilungherò sull’importanza di distinguere l’autrice, la voce narrante e la protagonista di una novella, anche quando il testo è scritto in modo da identificarle con la stessa persona. A prescindere dalle finezze accademiche, mi chiedo fino a che punto sia possibile determinare, ad esempio, se Elisa C. sia davvero scesa nelle catacombe di Parigi, e dove stia il confine, in Buio nella città della luce, tra l’esperienza vissuta e la finzione. E mi chiedo, soprattutto, perché lo si dovrebbe stabilire, dal momento che il racconto sarebbe vero anche se fosse finto, appurato che il suo oggetto non sono le comunità dei cataphiles, ma i riti di passaggio che l’emigrante ricerca per trasformarsi in una del posto. Lo stesso si può dire per il conflitto (culturale, ideologico e forse anche di classe) che anima l’intreccio di Appuntamento a Saint Raphaël, a prescindere dalla reale identità di Benjamin e dei suoi genitori, così come lo scontro e l’eccesso di culture – per riprendere un titolo di Marco Aime – sono al centro di Parigi – Xanax solo andata, un sarcastico manuale di istruzioni per affrontare la ville lumière con pochi soldi in tasca, alla maniera del George Orwell di Down and out in Paris and London. Volendo, si potrebbe usare il righello dell’analisi critica per misurare la distanza che separa Arcangela Dicesare dalla narratrice omodiegetica di Casa, ma anche in questo caso – a meno di non essere biografi dell’autrice – si spenderà meglio il proprio tempo riflettendo sul tema suggerito dal titolo del racconto: un concetto, peraltro, che non è centrale solo per chi abbandona la propria dimora abituale, o la terra d’origine. E d’altra parte, non è un desiderio specifico del migrante nemmeno quello di poter vedere in anticipo, come in un trailer cinematografico, i futuri possibili generati dalle proprie scelte, come si augura la protagonista di La metropolitana. Partendo da sé, in quanto individui trapiantati in terra straniera, si finisce non soltanto per moltiplicare quel sé e ottenere un noi, ma anche per suggerire che quel noi può diventare tutti e tutte. Questo non significa che tutti e tutte conosciamo i pro e i contro del lavoro stagionale in un vigneto della Borgogna (Raccolto), né che abbiamo sperimentato il viaggio di Federico, dalla “benamata provincia” alla capitale di Francia (Faccio un salto a Parigi, tanto poi torno…), ma certo ci coinvolge la forza archetipica di simili avventure, come di quelle, non meno evocative, di chi scopre una nuova amicizia (I tramonti a Parigi hanno un che di speciale) o accetta di diventare adulta grazie a una visione di morte e rinascita, in uno dei cimiteri più famosi d’Europa (Père-Lachaise).
Quando l’io gira lo specchio e lo punta sul mondo, il mondo (vi si) riflette.
Mi racconto, dunque siamo.
E il sabotaggio non è più necessario.

Incipit

@Sergio Trapani

 

Elisa C., Buio nella città della luce

C’era questo brutto film del 2007 intitolato Catacombs – Il mondo dei morti. Quando lo vidi era appena uscito, avevo diciannove anni e mi ero trasferita da poco a Bologna. Avevo iniziato una nuova fase della vita, basta adolescenza, era tempo di passare all’età adulta. In quel brutto film c’era Pink, sì, la cantante, e una spaurita Shannyn Sossamon che sterminava tutti i suoi amici nelle catacombe di Parigi. Un film assurdo, esagerato e così distante da quello che stavo vivendo che me ne dimenticai in fretta, ormai lanciata nella mia nuova vita. Il tempo passò, mi abituai alla nuova città, mi formai e misi a fuoco i miei obbiettivi. Dieci anni dopo decisi che Bologna mi stava stretta e mi trasferii a Parigi.(…)

Eugenia Leonardi, Appuntamento a Saint Raphaël

Caro Benjamin, spero che tu non me ne voglia, perché questa storia merita di essere raccontata. Spero che possa farti sorridere, anche se forse sarà un sorriso amaro.

Luglio 2020, Parigi, Gare de Lyon, sei del mattino. Io e Benjamin aspettavamo. Il TGV arrivò in orario, destinazione Saint Raphaël. Era il momento di conoscere i suoi genitori. Ero agitata, avevo già incontrato Bérénice e Pierre. Quella volta mi avevano fatto una buona impressione, ma purtroppo ero reduce da un colpo di sole, con annesse allucinazioni e febbre alta. Nonostante le mie sensazioni fossero state positive, mi restava un tocco di angoscia. Sul treno rimuginavo: mi esprimerò decentemente? Spero di non fare troppi errori e di non incepparmi durante le conversazioni. Ho dimenticato tutto il francese che ho imparato in due anni. Panico. Di solito faccio sempre una buona impressione, sembro innocua, gentile, ben educata. Nulla da temere per un genitore. (…)

Lisandra Coridon, Parigi – Xanax solo andata

Quando sento un italiano dirmi “come fai a vivere a Parigi, che non hanno il bidet?”, penso subito “ah, beata ingenuità, fosse il bidet il problema”. Sul serio, voi pensate che il disagio più grosso sia non potersi lavare il culo e questo la dice lunga sulle vostre priorità e su come affrontate la vita in Italia. Ma a parte il bidet, nemmeno io avevo idea dei problemi che avrei dovuto affrontare in un paese tutto sommato simile al nostro. Per cominciare, non mi abituerò mai ai prezzi delle case e alla loro dimensione. Vivo in uno sgabuzzino che pago quanto i 110 metri quadri che avevo a Bologna, una delle città più care d’Italia. A Parigi il minimo abitabile per legge sono 9 metri quadri e se volete provare la stessa ebbrezza che proviamo noi, prendetevi un fornellino da campo, un materasso, un mini-frigo e chiudetevi a vivere nel cesso di casa vostra. (…)

Arcangela Dicesare, Casa

A Parigi sono finita per scherzo del destino. Una pagina della vita aperta a caso. Abito in una palazzina che non sembrerebbe molto ricca, ma so che il signore del piano di sopra ha un Matisse appeso al muro, un Matisse vero. In più, si capisce che il condominio brulichi di persone con un buono stipendio dalla presenza dell’ascensore. Il difficile rapporto che i parigini hanno con gli ascensori è per me incomprensibile, sembra che s’impuntino contro il progresso tecnologico, una scelta di vita radicale per perseguire i sani e onesti principi di altri tempi. Dal canto mio, continuo a non capire e mi rifiuto – un rifiuto politico – di salire anche un solo scalino pur abitando al secondo piano. (…)

Linda Marabini, La metropolitana

Chissà perché mi viene così difficile prendere decisioni. Sempre, anche quelle più banali. Ogni volta che mi trovo davanti a un bivio il cervello si blocca, anzi no, più che altro corre tanto veloce che inciampa e cade. Allora stilo una lista infinita di “se” e di “ma” e a quel punto è la fine. Come posso sapere che si tratta della scelta giusta? Sarebbe più semplice la vita se prima delle grandi decisioni si potesse guardare un piccolo trailer dei futuri possibili in modo da capire in che direzione andare. Un giorno mi trovavo in metro, un quadernino davanti e una lista dei pro e dei contro da riempire. Il titolo in stampatello era “MASTER A PARIGI”, una prospettiva magica e terrificante al tempo stesso. (…)

M., Raccolto

Caro lettore e cara lettrice, nell’estate del 2017 le folate di vento rinfrescavano il caldo torrido di Roma. Ero iscritto all’Accademia di Belle Arti nella capitale e ormai preparavo il rientro estivo nella provincia di Ravenna. La sera frequentavo spesso il quartiere universitario San Lorenzo dove conobbi Luca, studente della Sapienza che mi parlò di un suo viaggio in Francia. Mi disse di essere partito per una settimana di lavoro e, grazie a varie scartoffie, alcune mail all’Inps e al Centro dell’impiego, di aver ottenuto una disoccupazione di ben tremila euro. Agli occhi di un povero studente fuori sede come me era una miniera d’oro. (…)

Federico Zambelli, Faccio un salto a Parigi, tanto poi torno…

– Mamma, papà, c’è una cosa importante che devo dirvi…

Tutto ebbe inizio così, il 13 luglio del 2013.

Quel giorno Federico ebbe la sua ultima cena di classe. La quinta superiore era ormai al termine. Di lì a poco, il 19 giugno, avrebbe sostenuto la prima prova dell’esame di maturità. Tutto procedeva in modo tranquillo se non fosse che Federico, mesi prima, navigando tra le pagine web delle università, aveva deciso di compilare il modulo di iscrizione a un’università francese. Ma non una qualsiasi: la Sorbona, la seconda università più antica e rinomata nel mondo. (…)

Maria Francesca Bottari, I tramonti a Parigi hanno un che di speciale

È giovedì, sono le 17 e sono seduta da Starbucks in cerca di ispirazione. Lo so che a Parigi sembrerà assurdo scegliere una costosa catena americana invece di un elegante e tipico caffè, ma provate voi a studiare su quei piccoli tavoli rotondi, tutti appiccicati e traballanti, col brusio dei turisti e un giovane violinista intento a suonare La vie en rose. Insomma, tutto molto bello, ma concentrarsi è fuori discussione.

A Parigi non potrò mai dimenticare il momento in cui… in cui cosa? Quando sono arrivata, è stato bellissimo… no, non funziona. Magari è stato molto interessante… e poi? (…)

Caterina Baldini, Père-Lachaise

Il sole si intrufolava tra coltri di nuvole troppo spesse che ne impedivano il passaggio. In un tentativo estremo di sconfiggere quell’atmosfera plumbea alcuni raggi si facevano strada nel cielo di Parigi. Aprivano uno stretto passaggio dal quale si poteva intravedere la lotta perpetua tra luce e ombra, l’inizio di una nuova cosmogonia. Fissavo lo spettacolo dalla finestra di casa mia nel quinto arrondissement e pensavo a come organizzare la giornata. Ero arrivata a Parigi da poco e ancora mi stavo ambientando. Vivevo in uno studio di quattordici metri quadri, bagno e cucina inclusi. Era febbraio e le piastre della cucina, l’unica fonte di calore in cui potevo sperare, non funzionavano.(…)

 

 

 

in memoria – per Cristina Annino per dopo

0

di Nadia Agustoni
 

in memoria*

a C.A. per dopo

migliaia di inverni per la memoria della caccia
e mai scoprimmo chi era cacciatore chi cacciato:
con abiti di festa addobbammo le siepi
la cruna dell’ago.
rimane il volo di poiane
l’aritmetica delle domeniche
quel bruciare freddo di febbraio.

(vedi Cristina, se il dolore sa tutto di noi
cosa chiamiamo fine? — deposto lo schioppo, l’aria,
su questo pezzo di pianura
tutto è un libro).

ii

è un minuto l’universo sulla città dei vivi
ma cresce a ogni uomo la terra
l’osso si fa parola
non si abbassa la grandezza
della morte.

iii

anche nei miei occhi c’è il mare e castelli di sabbia e verità abbattute.

 
* Per Cristina Annino le cui ceneri sono state disperse nel Tirreno.

Questi testi sono stati pubblicati sul numero 2 di Avamposto rivista serie I novembre 2022
 

L’estate di Sophie: “Aftersun” di Charlotte Wells

0

 

 

di Daniele Ruini

Time present and time past
Are both perhaps present in time future,
And time future contained in time past.
If all time is eternally present
All time is unredeemable.
(T.S. Eliot, Burnt Norton, Four Quartets)

 

Forse non c’è bisogno di scomodare T.S. Eliot per parlare del primo lungometraggio di Charlotte Wells, Aftersun, disponibile da gennaio sulla piattaforma MUBI e uscito in alcune sale italiane. È stata tuttavia la stessa regista scozzese a citare un passaggio del primo dei Quattro quartetti in calce a una nota pubblicata sul sito della casa di produzione A24 che ha distribuito il film negli Stati Uniti. La meditazione di Eliot sul tempo ben si accorda infatti con la riflessione sulla permanenza del passato nel presente rappresentata in Aftersun: il film si interroga su che cosa significa rivivere (e rivedere) la propria infanzia, a maggior ragione quando si tratta di rielaborare un evento doloroso come il distacco dalla figura genitoriale.

Accolto positivamente alla Semaine de la critique di Cannes 2022, Aftersun è un piccolo gioiello: un’opera malinconica e intensa, capace di trasmettere in maniera indelebile le emozioni attraverso le quali passa il rapporto tra una bambina e il suo giovane padre durante una vacanza estiva. Alla fine degli anni ’90 il trentenne Calum (Paul Mescal), separato e con una situazione economica instabile, porta la figlia undicenne Sophie (Frankie Corio) a trascorrere una vacanza in un modesto resort turco frequentato da famiglie britanniche. Le loro giornate trascorrono tra piscina, immersioni, biliardo e improbabili spettacoli musicali; ma è proprio dietro la banale quotidianità che risiede il nucleo profondo della storia qui raccontata, ovvero tutte le luci e le ombre di una relazione tra una bambina che inizia ad essere attratta dal mondo degli adolescenti e un giovane uomo molto protettivo verso la figlia (come evocato dal doposole del titolo che gli vediamo più volte spalmare sulla faccia della piccola) ma che chiaramente fatica a sopportare il peso della genitorialità.

Come in alcuni film di Eric Rohmer, anche in Aftersun il tempo sospeso dell’estate funziona come spazio in grado di condensare tutta un’esistenza; al posto del continuo bavardage dei personaggi rohmeriani troviamo però qui molti silenzi, soprattutto quelli di Calum, oppresso da un senso di fallimento e da bilanci esistenziali insoddisfacenti. In alcuni momenti il film sembra addirittura evocare la possibile sparizione nel mare di questo giovane papà: un modo per suggerire ciò che –da quanto si intuisce– accadrà presto, ovvero che le strade di Calum e di Sophie saranno destinate a separarsi per sempre. A disagio in mezzo agli altri e attratto dalle profondità marine, Calum cerca di placare i propri tormenti attingendo alla sapienza orientale: la pratica del Tai Chi, per la quale è preso in giro dalla figlia, così come la lettura di libri sulla meditazione sono i suoi mezzi per cercare una pace interiore che gli sfugge. Non a caso rimane incantato dagli intarsi di un costoso tappeto turco che finirà per acquistare.

Allo smarrimento di Calum corrisponde il disincanto ironico della figlia, anche lei tuttavia non immune da note di malinconia. Questo sentimento è, nel caso di Sophie, amplificato dal duplice sguardo di cui è portatrice: man mano che il film procede capiamo infatti che la storia è filtrata dal punto di vista di una Sophie trentenne che, visionando i filmati girati con una telecamera portatile durante quella vacanza, ritorna a quell’estate di vent’anni prima. Se i maggiori momenti di vuoto di Calum accadevano in assenza della figlia (o quando lei dormiva), riguardando le scenette –per lo più buffe– riprese all’epoca Sophie cerca probabilmente di cogliere quei segni di malessere del padre di cui allora non poteva accorgersi. E possiamo immaginare che è ora a sé stessa che sta rivolgendo la domanda con cui il film si apre: «Quando avevi 11 anni, cosa pensavi che avresti fatto ora?».

Mettendo in scena l’elaborazione di una perdita (del padre ma anche della propria infanzia), Aftersun indaga cosa c’è di vero nei nostri ricordi e in che modo il passato continua a vivere in noi alimentando ed influenzando la percezione che abbiamo di noi stessi e degli altri. A tale riguardo è interessante che nella camera da letto di Sophie adulta si ritrovi quello stesso tappeto turco comprato dal padre; è un dettaglio significativo: sia perché, come gli era stato detto dal negoziante, ogni tappeto racchiude una storia diversa; sia perché tale acquisto era stato evidentemente un gesto avventato da parte di Calum, al quale la figlia aveva rinfacciato di prometterle sempre cose che non poteva permettersi. La trama di questo tappeto diventa allora metafora di un legame che risale il corso del tempo, se è vero, per citare ancora Eliot, che «solo attraverso il tempo si conquista il tempo» (Only through time time is conquered).

Grazie ai suoi magnifici attori e a una regia ispirata, l’opera prima di Charlotte Wells lascia il segno; e mostrando spessissimo i personaggi nell’atto a guardare (talvolta non visti), sembra invitare gli spettatori a fare altrettanto e a entrare pienamente dentro il film: ed è un invito che si accetta con grande piacere.

Metro quadrato

0

di Giulio Spagnol

 

   Se c’è una cosa che amo fare di notte, da quando lo spazio ha cominciato a restringersi, è infilare la faccia tra i seni di Justine. Ficcarmi in quello spazio come un aereo abbattuto nel suo hangar e tremare davanti a quello che mi aspetta. Le stringhe e le cravatte, l’alito Marlboro Gold del mio capo, i muscoli tesi del levriero accucciato sotto la sua scrivania. Il ragazzino che suona il violino in metropolitana indossa un paio di scarpe a strappo equipaggiate con luci e suoni, il cartello che ha appeso al collo è scritto male, c’è scritto ho fame vi prego aiudademi. Le riunioni su Zoom, lo smegma burocratico che si accumula in ogni intercapedine cerebrale, il filo interdentale mentolato espandibile, l’ematoma di unto sulle pareti del microonde in ufficio. Tutti piccoli inciampi quotidiani che – va detto – mi sono cercato, che rientrano nella clausola stipulata con la provvidenza, in difesa della vita che sto costruendo con Justine, e che quindi sono disposto a tollerare. O almeno lo ero. Bene. Che senso ha tutto questo, se adesso riesco a malapena a sfiorarle le labbra?

Il primo attacco fu mentre mi lavavo i denti, prima di andare al lavoro. Justine era già uscita. Alzavo il braccio dal lavandino e niente: arrivato più o meno all’altezza della spalla sbattevo contro una superficie curva e liscia. Provai a picchiettarci sopra: non registrai il tipico «toc» da nocche VS finestra; questo era più ovattato, più il rumore che fa una moneta quando cade sopra un tappeto. Seguii la superficie con il palmo della mano: mi curvava sopra le spalle e cominciava a restringersi all’altezza del mento e sopra la testa diventava così stretta da lasciare giusto lo spazio per infilarci un pugno; superata la testa la curvatura si chiudeva, scendendo verso terra. Scalciai e picchiettai in tutte le direzioni, mi accucciai e misurai il diametro della circonferenza a terra: più o meno quattro Adidas e mezza – io porto il quarantaquattro. Tentai di trapassarmi il palmo della mano con un dito, quando sogni puoi farlo. L’indice si piegò sulla linea della vita, a parte quello, niente. Mi rannicchiai i posizione fetale, la testa piegata sullo sterno, le ginocchia raccolte tra le mani: l’unica posizione concessami, oltre allo stare in piedi, così mi verrà un mal di schiena in tre, due, uno. Dopo dieci minuti buoni di picchettamenti, lasciai perdere. Senza volerlo mi addormentai – sognai uno spazio di Hilbert, una prateria ortogonale bianca e verde, piastrellata da cellette Excel. Mi svegliò la vibrazione del cellulare sul tavolino da caffè, era Justine. Voleva sapere dove diavolo mi fossi cacciato. Lei sta a sole cinque fermate dal mio ufficio. Siccome la sera lavoriamo sempre fino a tardi, cerchiamo di vederci in pausa pranzo. Senza neanche accorgermene, mi alzai e risposi. Come lo spazio si era ristretto, così mi aveva rilasciato. Il telefono del lavoro non ebbi neanche il coraggio di controllarlo, sicuro che si fosse fuso dal numero di mail e messaggi, o che mi sarebbe esploso in mano, mutilandomi.

E dire che le cose non andavano male per niente. In ufficio, il mese scorso, è arrivato il risultato delle mie analisi sull’amigdala di tre macachi (mi hanno assunto per questo). Ho fatto una elegante presentazione PowerPoint: asterischi, modelli lineari, distribuzioni a campana. Tutto in carattere Garamond giustificato al centro: un vezzo, questo, che mi porto dietro dagli anni del dottorato. A quanto pare, il canale ionico che ho messo a punto per la nuova crema brevettata del Nocciolone bum-bum ha un sito di legame in più per l’acetilcolina rispetto al precedente. Questa piccola alterazione della subunità proteica, del tutto irrilevante da un punto di vista strutturale, conferisce una caratteristica atipica ai nostri prodotti: li rende irresistibili. E “con nostri prodotti” intendo tutti. Dai Malandrini Latini, ai Cioccopeccati-Capitali, dai Noccioloni Ghiandolari, agli Sbrodoloni al Maraschino. E con “irresistibili” non dico per modo di dire. No. Non nel senso mamma che buoni non riesco a smettere che dicono i bambini rosa nelle pubblicità. N-o. “Irresistibili” nell’accezione letterale del termine. Mi ricordo di aver fatto una pausa per far sedimentare la neve in quelle teste a palla di vetro del board. Segue un brusio elettrico. Sento i loro neuroni metabolizzare le informazioni, sincronizzati su frequenze altissime; nella boscaglia cerebrale, le arterie pompano sangue ossigenato e glucosio: un brusio neurale, rumore grigio, un alveare che si prepara alla guerra con un’arnia vicina. Poi cala il silenzio. Il mio capo è il primo a parlare. Sbiascica qualcosa del tipo «fammi capire, ci stai dicendo che…» Proprio così, lo interrompo, sto proprio dicendo così. I nostri nocciolati sono sul punto di diventare universali come il tabagismo, compulsivi come la masturbazione e lo shopping. Stanno per essere ovunque e per sempre. Finché ci saranno mandibole, finché ci saranno i consumi e le economie di scala. Capillari come le nevrosi, le fantasticherie romantiche, i video su TikTok e il senso di colpa. Sì. Ingollane uno e sei spacciato. Kaputt. Trafitto da una scarica elettrica. Non potrai far altro che sbafarti la scatola in piedi, inchiodato al suolo, o in posizione fetale, rannicchiato sul tappetto mentre ti lecchi via la crema dalle unghie. Divorerai una confezione dopo l’altra. Sviterai tutti i barattoli nella dispensa. Infilerai una tuta spugnosa e ti precipiterai alla Lidl a comprarne sei scatole; te ne scorpaccerai una nel parcheggio con il motore acceso. E così via, andrai avanti così, in teoria per sempre, in pratica finché la tua ragazza o tua moglie non ti prenderà a sberle. Allora (forse) ti fermerai per un giorno o due. Per poi ricominciare. E se vivi da solo? Be’, se vivi da solo, allora tanti auguri: ti fermerai quando ti verrà la gastrite, o una colite ulcerosa. Tutte le bocche davanti a me si spalancano abbastanza da poterci nidificare dentro. La mia rivelazione impatta il board sotto forma di onda e di particella. Trafigge le menti e le spazza via. Gli amministratori delegati cominciano a radiare un alone dorato. Il presidente per poco non si strozza; il sigaro gli cade in una tazza con stampato sopra una battuta sul weekend. Il mio capo fluttua fuori dalla stanza – il sorriso è postcoitale. Solo un avvocatuccio in un angolo, mezzo ammuffito e con gli occhi tuorlacei, rimane impassibile; bisbiglia in un orecchio a qualcuno che, forse, sarebbe il caso di mettere un bollino di avvertimento, tipo quelli sui pacchetti di sigarette o sui farmaci dopanti, sul nandrolone. Viene sommerso di fischi: gli dicono di stare zitto; gli danno del pollo agglutinato, pasta scotta, vecchio coglione. Le agenzie di neuromarketing sono così; non un posto per chi ha le coronarie di vetro o una coscienza paffuta. Vengo trascinato fuori di peso, sommerso da pacche sulle spalle, fatto girare sulla sedia e avvolto nella carta igienica. Il giorno dopo mi arriva una mail: mi comunica un discreto aumento.

 

 

                                                                                       

 

Per festeggiare, ho portato Justine al ristorante. Justine sfiletta lo sgombro come un cardiochirurgo: con i denti della forchetta estrae una lisca alla volta e la impila al bordo del piatto. Non approva il mio lavoro: troppo caotico, sostiene; sempre sulla scorza del blackout nervoso. Bombardato da remainders, calendari elettronici, brief, concept, strategy, payoff, head, sub-head, visuals, key-visual, videochiamate e pause caffè, sigarette, scrolling e masturbazione al gabinetto: impulsi audiovisivi senza massa né attrito che attraversano la corteccia al piccolo trotto, in cerchio e per ore. Sa pure che è per lei che ho accettato tutto questo, anche se no lo ammetterà mai.

Per lei non è così. Da quando ci siamo trasferiti, tiene un corso di panificazione Vajrayāna al carcere di Bollate-Boringhieri, alle porte di Milano. Un’azienda privata – che da poco si occupa anche di concentramento e detenzione –, un carcere nuovo. Con sedili dei water termoregolabili e sbarre anti-rosicchiamento in lega di carbonio e antibiotici. Lì, ogni mattina dalle 11 alle 13 e ogni pomeriggio dalle 15 alle 17, Justine insegna a patibolari in pigiama azzurro panificazione e meditazione analitica: pratiche a rapida retribuzione karmica. Lì, vicino alla lavanderia, in uno stanzone lungo e stretto come una bara, su tavoloni in legno illuminati da stretti tubi contenenti gas neon a bassa pressione e piegati a forma di infinito, insegna a cospargere ben bene il legno con la farina, a trattare l’impasto con delicatezza, a coccolarlo, come se fosse un cucciolotto, come se dovessero ricomporre tutti i crani che hanno fracassato con delle pinzette di cristallo. Mentre impastano, lei passa tra i banchi, dà buffetti a mascelle squadrate, incoraggia, sistema grembiuli e cuffiette. Soprattutto, insegna le posizioni e i gesti fondamentali. Con delicatezza, sfiora le dita tatuate dei patibolari e le intreccia nei gesti di protezione, della luce o del dono. Bisbiglia nei loro lobi mantra di guarigione; l’impasto lieviterà più facilmente, la ruota del dharma e della redenzione verrà messa in moto. Con voce materna, sussurra che devono trovare il coraggio di perdonarsi, che in sanscrito il concetto di senso di colpa non esiste nemmeno. Esistono solo aggregati materiali: aggregati di carne, di carbonio e di microplastiche, organici e inorganici, che sbattono e si aggrovigliano e si respingono uno con l’altro senza che noi ci possiamo fare un bel niente; di neuroni che radiano attività elettrica a frequenze medio-alte, più che altro alpha e gamma, che a loro volta radiano pensiero, fenomeni, immagini, odori, puzze, menta piperita, roba immateriale. Come lo fanno? Non si sa. Questa poltiglia elettrica, questo fumo azzurrognolo, siamo noi: coscienza. Dopo tre anni da traduttrice diplomatica e un master in psicoterapia rigenerativa Tantra Yoga, Justine, la mia ragazza, la persona per cui mi butterei su una pira per seguirla nell’altro mondo, è giunta alla conclusione che la nostra coscienza assomiglia vagamente al fumo di una Merit bianca slim. Davanti a una dose così condensata di realtà, i suoi carcerati di solito scoppiano a piangere. I suoi centauri, scippatori, assassini, strozzini, trafficanti, malfattori, matricidi, satiri, stupratori e tagliagole si sciolgono in vagiti e singhiozzi. È il momento tanto attesto. Justine lo chiama la “faglia nel ghiacciaio”, il segno che la terapia sta funzionando. È il momento di insistere. Da bravo vigile del fuoco, si prende un bestione tra le braccia e lo culla come un gattino alluvionato. Lui le lacrima sul petto: delicati cristalli di sale le si formano sul colletto della polo. Tutti gli altri carcerati smettono di impastare e scoppiano in un applauso sincopato. È un bel momento per tutti.

Io, comunque, a queste cose non ci credo granché, anche se – lo ammetto –, da quando ha mollato la carriera diplomatica, ha cambiato faccia. La pelle intorno alle labbra e sotto agli occhi si è fatta più luminosa, ha perso peso. Quando torna a casa e le tuffo le labbra tra i capelli, questi sanno di lievito madre e sapone di Marsiglia. La mattina mangia tre biscotti integrali e medita su un tappetino verde a forma di banconota da cento euro, arrotolata e in fiamme. È per distaccarsi meglio, dice. Io le dico che prima o poi si annoierà. Lei risponde che l’unico modo che ha trovato per essere felice è di ridurre il mondo a una pratica; non importa quale, basta che, mentre lo fai, fai solo quello. Imbrigliare il brusio di fondo in una matassa, filarlo, ridurlo a una fibra trasparente da legarsi al dito. Leggere un libro, friggere un uovo, praticare una fellatio: tutto per lei ha lo stesso peso e lo affronta con la stessa serietà. La felicità su questa terra? Se sfiletti uno sgombro, sfiletti uno sgombro. Tutto qui.

Il cameriere viene a rifornirci di panini al latte. Ha lo sguardo bovino, da zombie, da chi abusa di Vicodin; nel taschino della livrea riconosco una nostra barretta di Mentolone Salivone sgranocchiata a metà e tutta sbavata. Justine sfiletta. Lei sfiletta e io parlo. Lei spolpa e io inveisco. Lei disossa e io cerco di chiarire alcuni punti. La crema tartufata sui miei tagliolini è diventata una pellicola elastica e gommosa. Inveisco per punti. Tipo: questa epidemia di glucosio, questa nube zuccherata che sta per svuotarsi la vescica su di noi: sarà una catastrofe. Rigirerà ben bene il coltello nelle piaghe sociali. Come la mettiamo con l’adipe, i trapianti, l’obesità infantile, il deficit di attenzione, la sanità pubblica bullizzata dalle assicurazioni, il diabete mellito? E le carie ai molari? I maggiori esportatori di barbabietola da zucchero sono Brasile, Bolivia, Thailandia. Sarà ancora lecito chiamarlo “progresso”, se gli unici a beneficarne saranno gli igienisti dentali e i produttori di insulina? Insomma, e concludo, la vedo nera, piena di complicazioni, magagne. Mi sento in parte responsabile. Certo. Justine inarca un sopracciglio, con spirito garbato da archeologo osserva una lisca in controluce.

Scappo alla toilette; ho bisogno di acqua, aria, una sigaretta: tutte e tre le cose, possibilmente insieme; anche una andrebbe bene. Evito la scena Martin Scorsese, quella del gangster con il collettone a cui affiorano i primi rimorsi, quello che si prende a schiaffetti virili davanti allo specchio. Faccio per chiudermi in bagno, svitare il rilevatore e fumarmi una sigaretta, quando – sdeng! – sbatto il naso contro la cupola. Questa volta è più spaziosa: più o meno la circonferenza di un tubo in plastica espansa di un parco acquatico. Tasto la superficie: è fredda e liscia come una flûte di Champagne. Da qualche parte ho letto di una specie di mini-polipetto. Di quelli che vivono sul pavimento oceanico, a decine di chilometri di profondità. Quelli coi nomi che finiscono quasi tutti in -gaster, con gli occhietti gelidi morti e cattivi. Insomma, pare che uno di questi aborti gelatinosi vaghi per gli infiniti volumi oceanici disponendo solo di un minuscolo cervello, un pugnetto di gangli. E pare che, non appena trovi una roccia a cui ancorarsi, come prima cosa la digerisca, regredendo di fatto a vegetale. Tutto questo, ora, chiuso in questa gabbia, mi fa capire che presto impazzirò. Il nostro cervello, in fondo, si è sviluppato solo per farci muovere. Makes sense. Respiro a fatica, l’aria nella cupola è viziata, sotto-ossigenata. Se alla carenza di ossigeno si aggiunge un arricchimento di gas inerti (azoto, argon, elio), l’uomo passa dallo stato di inefficienza a quello di semi-incoscienza, poi allo svenimento e quindi alla morte. È stato bello, adiós. Goccioline di condensa mi piovono sul naso. Mi rannicchio sulle piastrelle del bagno, nel metro quadrato che mi è concesso. Sento che presto il cuore esploderà come una stella di neutroni. Buddha e Justine dicono che, per controllare la mente, prima devi controllare il corpo. Facile, se hai il sedere sotto un banano, o su un tappetino da yoga in microfibra di acacia. Sento un attacco di panico grande così affacciarsi alla valvola dell’esofago. Per seguirla ho rinunciato alla tenure track alla Columbia. Non è per niente banale. Provateci voi a dire “no” al Dean di neurophysiology della Columbia. Un fuscello di uomo, fistoloso e glabro, dal cranio fibulare e un completo color fuliggine. Provateci voi a mandare giù un Katz’s Pastrami Sandwich da 25.95$, schiarirvi la gola e dire «grazie Eitan, ma credo che l’accademia non faccia per me». A un premio Nobel dell’Upper West, uno con una targhetta d’oro imbullonata in una lastra di marmo alla Rockefeller Foundation. Justine era intern alle Nazioni Unite, passava le giornate al Palazzo di vetro, in un cubicolo di compensato con la moquette rosso vinaccia e l’aria condizionata. Seguiva il delegato francese in tutti i suoi meeting, prendeva appunti in Tailleur Hermès, su blocchi gialli in A4; appunti che nessuno avrebbe mai letto, che il giorno dopo sarebbero stati archiviati in un armadio a muro, o dimenticati su qualche scrivania, o gettati in un sacco nero da una messicana di Flatbush emersa dall’R Train, con una catenina d’oro e la voce di un predicatore nelle cuffiette di plastica. Io, nel frattempo, squartavo topi al dipartimento di neurofisiologia dell’NYU, a tre blocchi da lei. Li scalottavo e infilavo nel loro cervellino fili sottilissimi di argento e di tungsteno, elettrodi; li imbullonavo vivi a un tavolo ammortizzato ad aria compressa; li bombardavo di luci e di suoni; registravo impulsi elettrici, frequenze, campi magnetici, flussi ionici; programmavo i codici e analizzavo terabyte di dati neurali. Per nottate intere, nutrendomi solo di bagel, di cream cheese e salmone, di pollo e riso giallo halal a cinque dollari, solo al computer, rap italiano nelle cuffie – Club Dogo, Joe Cassano, vecchia scuola per malinconici stronzi, roba così. Il mio capo, un immigrato giordano tarchiato, peso welter, medaglia d’argento alle olimpiadi panarabiche, prodigio dell’optogenetica, diceva che avevo un buon intuito, che avrei potuto fare grandi scoperte. «Big stuff», diceva; roba tipo i geni che regolano l’autismo o una nuova classe di interneuroni. Forse, chissà. Finivo sempre tardi. Justine non faceva che aspettarmi: sotto l’orologio a Grand Central, al Sophie’s Cuban Cuisine davanti all’ospedale, alla lavanderia a gettoni la domenica mattina, mentre dormivo rannicchiato e vestito su un materasso sbattuto per terra nel mio monolocale. Prima di conoscerla, non sentivo l’esigenza di un letto vero e proprio: mi sembrava una perdita di tempo e comunque ero quasi sempre in laboratorio, a casa ci tornavo solo per dormire. La prima sera che venne a dormire da me, morivo dall’imbarazzo. Cominciai ad agitarmi già sul Queensboro Bridge, a dondolarmi sul sedile del taxi. Pensai a tutti gli insettini della notte che sarebbero usciti da ogni angolo strisciando le antenne; che si sarebbero arrampicati sul materasso ammuffito, con le lenzuola ingiallite, spermose; ai grumi di polvere vomitati un po’ dappertutto; alle piastrelle della vasca incrostate di capelli e pellicine; alle mutandine afflosciate accanto al ventilatore; stingere i suoi seni arrossati, sfiniti, nell’odore del gas e delle patate marce in frigo, un amplesso atteso e insperato, tra i calzini spaiati gettati sulla sedia, nella luce vitrea, fino al mattino. Lei non fece una piega. Come quando una sera le rovesciai due margarita ghiacciati nella borsa, uno dopo l’altro; come quando, sotto la doccia, le feci venire un infarto con lo stereo e la Goa Trance; come quando una notte, dopo appena due mesi, le venni dentro senza dire niente. È che a un certo punto il cervello di uno dei due fa click e di colpo lo sai. Come la fede, come una figura geometrica: sai che farai di tutto per far funzionare la cosa; lo senti, come gli elefanti che sanno dove andare a morire. Che tutto il sangue e il plasma reclutabili saranno trasfusi in questa storia, in questo nuovo apparato circolatorio: groviglio di arterie, ibrido, mostro di Frankenstein alimentato da due cuori. Sai che ci dilapiderai sopra ogni particella di ATP, ogni neurotrasmettitore che hai in corpo, pregando che anche l’altro faccia la sua parte e ti incontri a metà strada, o almeno a una mezz’oretta dall’arrivo. A me è successo un sabato notte, vicino a casa, davanti a un camioncino di fajitas sulla 43rd St e 34th Ave – combinazione, questa, che mandava sempre in tilt i tassisti – all’uscita della metro di Steinway, Astoria, Queens, New York, America del Nord, mentre Justine, con la bocca piena di cubetti di pollo, mi allungava un tubo di senape color senape.

La porta si apre e io mi sento sollevare per un braccio: è il cameriere dallo sguardo tonnato, entrato per salvarmi, o per farsi una riga, o per sgranocchiare di nascosto un’altra barretta di Gommosetti Adenoidali, fa lo stesso. L’importante è che infrange la cupola. A dire il vero ci cammina proprio attraverso e mi tira su. «Tutto bene, signore? È scivolato sulle piastrelle?». Bofonchio un ringraziamento e torno al tavolo. I collant elettrostatici di Justine mi sfiorano la caviglia in un sibilo elettrico. Mi chiede se va tutto bene e io le rispondo di sì. Mi guardo intorno. Il brusio nel ristorante è ovattato. Quel tipo di lusso architettato per darti l’illusione che la morte possa essere efficacemente mandata a farsi fottere; un’eleganza troppo ovattata per pensare che il nulla sia davvero un’ipotesi credibile, qualcosa per cui valga la pena di preoccuparsi. Il centrotavola è luminoso. La tovaglia è candida, di un bianco fosforescente, eterno. La pila di lische sul piatto di Justine è a forma di totem.

 

 

                                                                                       

 

Dall’attacco al ristorante ne seguono altri, notturni. Di colpo mi sveglio e a malapena riesco a muovere la testa o le dita. Passo le ore a roteare le pupille in senso orario, a dare una forma alla libreria, ai vestiti sulla sedia, al cassettone: volumi scuri e scontornati che si scompongono su uno sfondo limbo. Proiettate sulla parete in fondo al cranio, scorrono in post-produzione le immagini della corteccia visiva. Immagini ad alta definizione; montate in ordine semi-random: prigioni, bare, scatolette di tonno minuscole, pareti unte viscide e ripide. Sintagmi minimi. Roba tipo: piccolo, fragile, destinato a morire, solo.

Sento i seni di Justine alzarsi regolarmente nel letto di fianco. Da qualche settimana non dormiamo più insieme. Dice che non capisce cosa sta succedendo, che non parlo, che se non può fidarsi di me allor… Insomma, le solite cose. Penso al giorno in cui gli attacchi svaniranno. Al giorno in cui li sentirò di nuovo, tiepidi, sfiorarmi la guancia.

 

 

                                                                                       

 

Se non fosse successo di nuovo, avrei stretto ti denti. Avrei continuato così: trincerato nel mio mutismo, nei “sono bloccato nel traffico, cominciate pure senza di me”. Se la settimana scorsa non mi fossero venuti cinque attacchi in cinque giorni consecutivi sarei stato zitto. Se ieri non mi fossi immobilizzato proprio in mezzo alla porta a vetri della Coop creando una viscosa girandola di insulti, di signore in pelliccia, di buste della spesa gialle in plastica, strabordanti di dolci e dolcetti, di Goccioloni Mascalzoni e Alì Babà, sarei andato avanti così; se le guardie giurate dopo svariati “mi scusi, signore” non mi avessero caricato di peso e scaricato dolcemente – come una madre che ti mette a letto – sul marciapiede, nella fessura tra una Polo e una Panda, mi sarei ostinato a non dire nulla. Se Justine non si fosse precipitata, se non mi avesse caricato su un taxi e inondato di lacrime e di insulti, se quella sera non fosse andata a dormire da un’amica, me lo sarei tenuto per me. Steso sul marciapiede, tra le cartacce dorate, mentre il cappotto si imbeveva di rivoli salivari, le nuvole caliginose si squarciarono. Pensai logicamente che tutto fosse illogico. La rigorosa conseguenza fu una targa d’ottone in via Serrano, anzi no, scusate, in via Plinio. Un medico che mi auscultò la schiena e il torace mi fece fare aaaaahh e ooohhhh, mi picchettò tutto come uno xilofono e fece un gioco di parole scontato sul mio nome. Mi mise a sedere e mi chiese «allora senta, mi dice lei cosa c’è che non va?». Gli spiegai che in quel preciso istante mi sentivo bene, e che prima avrei dovuto aspettare un attacco. Che purtroppo erano alquanto imprevedibili. Provai a mimargli il problema rannicchiandomi sul lettino. Come per venirmi incontro, il medico cominciò a pizzicare l’aria intorno a me con fare divertito. «Dunque, vediamo… le fa male qui? Oppure quassù?». Gli dissi che non c’era niente da ridere. Per tutta risposta mi girò su un fianco e, strisciando uno stecco sulla pianta del piede, evocò i miei riflessi cutanei plantari; cercava risposte anomale: segni di Babinski, lesioni al tratto corticospinale.

 

 

                                                                                       

 

Oggi Justine se ne è andata. Così, all’improvviso e senza dire granché. È appena salita in camera, ha svuotato metà dell’armadio e sventrato i cassetti. Io ero seduto sul bordo del letto e mi infilavo i calzini. Mi stavo giusto chiedendo se fosse il caso di chiamare la sua amica per avere notizie. Ha accumulato calze, mutandine, gonne, leggings da aerobica e maglioni in due piramidi cangianti. Ha infilato il tutto in tre sacchi neri della spazzatura. Il materassino da yoga e le campane tibetane, che non ci stavano, sono stati presi e poco spiritualmente lanciati giù dalle scale. Le campane sui gradini hanno fatto deng deneg deeeeng trtrtrtrtrtrrrrr. Ha anche pronunciato parole che adesso non mi ricordo bene. Niente di nuovo, comunque: c’entrava con l’incomunicabilità, la delusione, la paura dell’abbandono. Non mi ha mai guardato negli occhi. Avrei voluto correrle dietro, precipitarmi giù dalle scale e afferrarla per i fianchi come Bogart, o per i capelli, come nei nostri amplessi, o inciampare e inglobarla nel mio turbine ruzzolatorio, come Paperino; effettuare una morbida planata da ultraleggero e atterrare sul tappeto e sulle sue labbra. Ma non riuscivo a muovermi. La cappa, stavolta, aveva assunto la forma esatta del mio corpo e vi aderiva sopra come a un Cristo velato. Non riuscii nemmeno a muovere le labbra per dire “aspetta!”. Avrei voluto inseguirla per le strade, correrle dietro in uno di quei pomeriggi grandiosi e cupi, tipici di Milano: banchi di nebbia che vanno e vengono tra le strade e i tetti della città sciogliendosi in fili di bava, fragranti come l’odore di cucina, che prendono in bocca i comignoli in una morbida fellatio a cielo aperto. Nelle varie stazioni della metro, dei bus e dei treni, un esercito di zombie in tessuti tecnici si trascina per la città con il passo pesante dei carcerati, rosicchia torroni, barrette e bon-bon; si litiga chiavi di zucchero e nuvole di cioccolato; si accapiglia per vermi elastici, caramelle-uovo, alla banana e al melone, ingoia pugni di orsetti gommosi, rotelle di liquirizia e spaghetti frizzanti. Sui palazzi sono apparse scritte e graffiti color rosso amarena: IL POPOLO DELLA BIOSINTESI NON PUÒ ESSERE SCONFITTO. Una folla di sonnambuli che ciondola per le strade e le piazze. Che entra ed esce dai negozi e dai bar, abbacinata dal sonno e dal glucosio. Che fa lo slalom tra il grigio dei piccioni e il bianco latte degli sputi sui marciapiedi. Che si muove in centro tra sacchi dell’immondizia impilati come torri medievali, lungo stradine secondarie che sfociano in arterie intasate di traffico, muovendosi in branco, a flussi compatti o alternati. Il tutto sovrastato dall’ immensa nube gassosa. Quella nebbia. Quella nebbia che si infila in tutti gli interstizi, in tutti i buchi più neri, negli sfinteri dei camini e nelle fessure dei tombini. Che è molto di più. Molto di più che una flatulenza industriale. Ma un organismo pulsante; una lingua che non ne ha mai abbastanza; un sogno febbricitante, che non fa altro che leccare, salivare, e spandersi sulla pelle della città – forse l’ultima avvisaglia della sera che incombe. O un mandala che sboccia nella mente e per me, a letto, nel mio involucro di domopak. Significa riposo. Riposo e consolazione.

 

( n.b.: modificato su richiesta dell’autore il 9/9/23)